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BÉTHER — BETH-ÉSEL


travail antique. Auprès d’une petite mosquée, les eaux d’une source intarissable et très abondante circulent en murmurant et tombent en cascade dans un bassin rectangulaire, d’où elles s’écoulent à travers des jardins disposés en terrasses. Sur plusieurs pointe, les rochers ont été taillés comme un mur vertical ou aplanis horizontalement par la main de l’homme, à une époque peut-être très reculée. On remarque surtout, vers l’ouest nord ouest, des ruines appelées Khirbet el-Bittîr ou Khirbet el-Yehoud. On arrive en un quart d’heure, par un sentier très raide, sur le plateau d’une espèce de péninsule que couronnent les débris d’une ancienne acropole, jadis for sans aucun doute partie de la ville antique dont il a conservé le nom. Bittlr est aujourd’hui une des stations du chemin de fer de Jaffa à Jérusalem et la locomotive s’approvisionne d’eau à sa source. — M. V. Guérin est aussi tout disposé à reconnaître dans Bittîr les montagnes du Cantique des cantiques et la Basther des Septante. Judée, t. ii, p. 385-388. Les gazelles, nous a dit à nous-même un habitant de Jérusalem, sont encore très nombreuses dans cette région.

Le nom de Béther est, dans l’histoire postérieure à la Bible, très célèbre par la résistance héroïque que les Juifs, à l’époque d’Hadrien, y opposèrent, pendant trois 508. — Bittîr. D’après une photographie.

fifiée. Cette péninsule, dont le pourtour peut être évalué à neuf cents mètres, surplombe au-dessus de l’ouadi Bittîr, et ne se rattache que vers le sud à la montagne à laquelle est adossé le village. Déjà défendue par les remparts naturels de rochers qui l’environnent, elle était en outre protégée par un mur construit avec de gros blocs bien équarris, dont quelques assises seules se voient encore çà et là. Au point culminant, on observe les traces d’une tour, dont les fondations sont sans doute antiques, mais qui paraît avoir été remaniée à une époque postérieure. Dans le flanc oriental, trois excavations pratiquées dans le roc et rapprochées les unes des autres sont regardées par les uns comme d’anciens tombeaux, par d’autres comme des citernes. Au-dessous de ce premier plateau, un second vers le nord domine immédiatement l’ouadi Bittlr ; il formait probablement la basse ville, dont le précédent était l’acropole. Ces deux plateaux étaient alimentés d’eau par la source, extrêmement considérable, du villa.se actuel, qui est lui-même d’un accès difficile et pouvait être aisément défendu ; le site qu’il occupe faisait

ans et demi, sous la conduite du fameux Barcochébas, à tous les efforts des Romains. La position exacte de cette place a été très discutée (voir Reland, Paltestina, Utrecht, 1714, t. ii, p. 639 ; Robinson, Biblical Researches in Palestine, Londres, 1856, t. iii, p. 266-271 ; V. Guérin, Judée, t. ii, p. 390-395). D’une inscription de l’an 135 de notre ère, découverte à Bittîr, on peut conclure l’identité’de cette localité avec Béther. Académie des Inscriptions, Comptes rendus (séance du 19 janvier 1894),

iv « série, t. xxii, p. 13-14.

A. Legendre.
    1. BÉTHESDA##

BÉTHESDA (PISCINE DE), ’Joa., v, 2 (texte grec). La Vulgate l’appelle Bethsaïde. Voir Bethsaïde 3.

    1. BETH-ÉSEL##

BETH-ÉSEL, BETH-ÉZEL (hébreu : Bêf hâ-csél, <t maison à côté [ ?] » ), localité mentionnée seulement dans Michée, I, 11, et dont la position est inconnue. Les Septante et la Vulgate traduisent : oïxo ; èxo’iuvoc avrijç ; -. domus vicina. Quelques commentateurs placent Beth-Ésel dans la plain « des Philistins ; d’autres l’identifient