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1641

BESOIGNE — BÉTANÉ

1642

teur le 3 mai 1718. En 1712, il devint régent de philosophie au collège de Plessis-Sorbonne. Nommé curé de Saint-Côme, en 1718, il résigna ce bénéfice, dont on lui contestait la possession. Il fut alors choisi comme coadjuteur du principal du collège de Plessis, mais ses opinions jansénistes et son opposition à la bulle Unigenitus lui firent perdre cette charge en 1722, et amenèrent son exclusion de la Sorbonne en 1729, le retrait de ses pouvoirs de confesser et de prêcher et sou exil en 1731. L’année suivante, il obtint du roi de revenir à Paris, où il demeura jusqu’à sa mort, en 1763. On a de lui : Concorde des livres de la Sagesse, ou la morale du Saint-Esprit, in-12, Paris, 1737 ; Morale des Apôtres, ou concorde des Épistres de saint Paul et de toutes les Epistres canoniques du Nouveau Testament, in-12, Paris, 1747. Le premier de ces deux ouvrages fut bien accueilli, et il y en « ut une deuxième édition en 1746. Il a été réimprimé dans le tome xvii du Cursus completus Scripturae Sacrx, de Migne. Le second fut moins goûté, ce qui détourna l’auteur du dessein de publier les autres concordes, terminées, mais lestées manuscrites. On en peut voir les titres dans la notice biographique indiquée ci-dessous. La Concorde des livres de la Sagesse contient, avec la traduction française en regard, le texte de la Vulgate des Livres Sapientiaux, — moins le Cantique des cantiques, — et quelques notes rares, concises, substantielles, éclaircissant les endroits obscurs. La morale des apôtres est une concorde de toutes les Épîtres des Apôtres, y compris l’Apocalypse, composée avec la même méthode que la première. Voir la biographie de Besoigne, en tête du Catalogue des livres de la bibliothèque de feu M. l’abbé Besoigne, dont la vente commencera lundi 14 mars 1763, in-8°, Paris, 1763. (Bibliothèque Nationale, À 311.) Cette plaquette est anonyme, mais, d’après Lelong, la notice biographique est de Laurent Etienne Rondet. Voir Lelong, Bibliothèque historique, in-f°, Paris, 1768, t. i, p. 695. 0. B.EY.

    1. BESOLD Jérôme##

BESOLD Jérôme, théologien protestant allemand, mort le 4 novembre 1562. Il habita successivement Wittenberg, où il fut le commensal de Luther, en 1537, et Nuremberg, où il se lia avec Mélanchton. Il a publié les Enarraliones Lutheri in Genesim collectée per Hier. Besoldum, cum prssfatione Ph. Melanchtonii, in-f°, Nuremberg,

1552.

B. Heurtebize.
    1. BÉSOR##

BÉSOR (TORRENT DE) (hébreu : nafial hab-Besôr, avec l’article ; Septante : à ^si|iâppo{ Boo-ôp, I Reg., xxx, 9 ; 6 jaLaçipoi ; l °û Boerép, I Reg., xxx, 10, 21), torrent situé à l’extrémité sud de la Palestine et mentionné trois fois seulement. I Reg., xxx, 9, 10, 21. Josèphe, Ant.jud., VI, xiv, 6, l’appelle Bâo-sXoç ; Eùsèbe, Onomasticon, Gœttingue, 1870, p. 238, Bas-ûp. Gesenius, Thésaurus, p. 249, rattache l’hébreu Beèôr à l’arabe basara, « être froid, » ou basr, « eau froide, » de sorte qu’on aurait ici le sens de « rivière de l’eau froide ». On ne sait au juste où placer ce torrent, près duquel vint David marchant à la poursuite des Amalécites qui avaient pris et incendié la ville de Siceleg. Arrivé là avec six cents hommes, il fut obligé d’en laisser deux cents, qui, accablés de fatigue, ne purent passer le torrent. Au retour de l’expédition, il leur accorda, malgré certaines réclamations, part égale au butin, parce qu’ils avaient , gardé les bagages, ce qui devint désormais une loi en Israël. Les principaux ouadis dans lesquels on a voulu reconnaître celui dont parle le texte sacré sont les suivants : 1° L’ouadi’Ar’ârah, la branche sud-est de l’ouadi €s-Séba’, courant d’Aroër. à Bersabée. Robinson, Physical Geography of the Holy Land, in-8°, Londres, 1865, p. 112. — 2° L’ouadi Ghazzéh, qui se jette dans la Méditerranée, au sud de Gaza. Mûhlau, dans Riehm’s Handwôrlerbuçh des Biblischen Altertums, 2 in —8°, Leipzig, 1884, 1. 1, p. 173. — 3’L’ouadi esch-Schérî’ah, un des plus considérables du sud de la Palestine, et un des affluents

du Nahr Ghazzéh. Van de Velde, Metnoir to accahipdny the Map of the Holy Land, in —8°, Gotha, 1858, p. 293 ; R. von Riess, Bibel-Atlas, Fribourg-en-Brisgau, 2e édit., 1887, p. 5 ; G. B. Winer, Biblisches Realwôrterbuch, 2 in-8°, Leipzig, 1847, t. 1, p. 166. — En somme, toute la question dépend de l’emplacement de Siceleg (hébreu : Siqlâg). Pour préciser, en effet, le point intermédiaire de la marche de David, il nous en faudrait connaître le point de départ et celui d’arrivée. Or, si nous savons que les Amalécites habitaient les régions septentrionales de la péninsule sinaïtique, nous ignorons l’endroit où David rencontra les pillards nomades. D’Un autre côté, Siceleg est placée par quelques auteurs à Asloudj, sur l’ouadi de même nom, au sud de Bersabée : dans ce cas, aucun des torrents cités plus haut ne saurait représenter celui de Bésor, car les incendiaires de la ville durent prendre la direction du sud ou du sud-ouest, pour retourner dans leur pays. D’autres cherchent Siceleg à Khirbet Zouheiliqah, au nord de l’ouadi esch-Schérî’âh ; alors ce dernier répondrait bien aux données de l’Écriture. Voir Siceleg.

A. Legendre.
    1. BESSE##

BESSE (Pierre de), prêtre limousin, prédicateur célèbre, né en 1567 au village de Meymont, aujourd’hui commune de Laroche, près de Feyt, canton d’Eygurande (Corrèze), mourut à Paris le Il novembre 1639. Docteur en Sorbonne, il fut principal du collège de Pompadour et chanoine de Saint —Eustache. Ses qualités comme orateur lui valurent le titre de prédicateur du roi Louis XIII. Il était également aumônier de Henri de Bourbon, prince de Condé. Outre ses sermons, on doit à cet auteur : Biblia latine et gallice ex versione DD. Lovanensium a Petro de Besse édita et Henrico IV Francise et Navarrse Régi dicata, in-f°, Paris, 1608 ; Concordantiœ Bibliorum utriusque Testamenti générales a Petro de Besse emendatse, in-f", Paris, 1611 ; Psalterium Davidicum paraphrasibus illustralum, servala D. Hieronymi translations, Raynino Snoygondano auctore Petroque de Besse correctore, in-12, Paris, 1617, 1646. — Voir Lelong, Bibl. Sacr. (1723), p. 330, 458, 545 ; L’abbé Pierre de Besse, étude littéraire, par E. Faye ; Notice biographique et testament, par le D r Longy ; Notices bibliographiques, par A. Bosvieux et R. Faye, in-8°, Tulle, 1885. L’édition de la Bible de 1608 n’y est pas mentionnée.

B. Heurtebize.
    1. BESSON Jean##

BESSON Jean, né à Pézénas en 1585, mort à Toulouse le 29 janvier 1665. Il entra chez les Jésuites en 1606. II enseigna pendant sept ans la rhétorique et six ans l’Écriture Sainte à Toulouse. Il fut ensuite recteur des collèges de Cahors et de Toulouse, préposé de la maison professe de cette dernière ville. On ne connaît de lui que : In Canticum canticorum novse elucubrationes, in scholia et commentarios tribulx, in-f°, Toulouse, 1646. L’auteur y rétablit le texte dans sa première pureté, donne l’explication de chaque mot, établit la comparaison entre les différentes versions et expose le véritable sens du livre. Le P. Besson laissa en manuscrit un Commentarius iû Psalmos. C. Sommervogel.

    1. BESSUR##

BESSUR, nom que la Vulgate donne, Jos., XV, 58, d’après certains exemplaires, à la ville des montagnes de Juda qu’elle appelle ailleurs exactement Bethsur. Voir Bethsur.

    1. BÉTANÉ##

BÉTANÉ (Bsrâv ?)), nom de lieu, omis dans la Vulgate, mentionné dans le texte grec du livre de Judith, 1, 9.

Le texte syriaque porte. j^-s, Betanon. La plupart

des commentateurs pensent que Bétané désigne une ville dont le nom est orthographié d’une manière différente dans les autres livres de l’Écriture. D’après les uns, c’est Béthanoth ; d’après les autres, c’est Aïn. Voir Aïn 2. Quelques autres l’identifient avec Béten, ville d’Aser, mais avec peu de vraisemblance, parce que le contexte du livre