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BERTHEAU — BÉRULLE


et orientales, à Berlin d’abord, en 1832, puis à Gœttingue, où il dévint répétiteur en 1836, privât - docent en 1839, professeur extraordinaire en 1842, et ordinaire en 1843. Il s’occupa surtout de l’exégèse de l’Ancien Testament, d’archéologie et de théologie bibliques et de langues orientales. On a de lui : Die sieben Gmppen mosaischer Gesetze, in-8°, Gœttingue, 1840 ; Zur Geschichte der Isræliten, in-8°, Gœttingue, 1842 ; Die der Beschreibung der Loge des Paradieses Gènes. S, iO-14 zu Grande liegenden geographischen Anschauungen, in-8°, Gœttingue, 1848 (paru d’abord dans les Gôttinger Studien, Jahrgang 1847). Il a publié dans le commentaire rationaliste intitulé Kurzgefasstes exegetisches Handbuch zum Alten Testament : 1° Das Buch der Richter und Rut, in-8°, Leipzig, 1845 ; 2e édit., 1883 ; 2° Die Sprûche Salomo’s, ibid., 1847 ; 2e édit., publiée par W. Nowack, 1883 ; 3° Die Bûcher der, Chronik, ibid., 1854 ; 2= édit., 1871 ; 4° Die Bûcher Esra, Necheniia und Ester, ibid., 1862 ; 2e édit., publiée par V. Ryssel, 1887. F. Vigouroux.

    1. BERTHIER Guillaume##

BERTHIER Guillaume, né à Issoudun le 7 avril 1704, mort à Bourges le 15 décembre 1782. Il entra dans la Compagnie de Jésus le 24 octobre 1722. Il professa les humanités à Blois, la philosophie à Rennes et à Rouen, la théologie au collège de Louis-le-Grand. À partir de 1745, il fut chargé de la direction des Mémoires de Trévoux ; on sait avec quelle distinction il s’acquitta de ces fonctions jusqu’en 1762. Entre ses mains, ce journal devint un des plus, sérieux ennemis de l’incrédulité et du philosophisme. C’est aussi à lui qu’on doit les tomes xm à xviii de l’Histoire de l’Église gallicane. Après la suppression de la Compagnie en France, il fut pendant deux ans conservateur de la Bibliothèque royale et adjoint à l’éducation du Dauphin, plus tard Louis XVI, et de ses frères. Il mourut avec la réputation d’un saint et savant religieux. Ses ouvrages relatifs à l’Éeriture Sainte sont : Histoire des premiers temps du monde prouvée par l’accord de la physique avec la Genèse, in- 12, Paris, 1778 ; — Les Psaumes traduits en français avec des notes et des réflexions, 8 in-12, Paris, 1785, souvent réimprimé ; dans les éditions en cinq volumes, on a supprimé les notes d’érudition, qui ont une véritable valeur ; — Isaïe, traduit en français avec des notes et des réflexions, 5 in-12, Paris, 1788-1789. — Dans les Réflexions spirituelles du P. Berthier, 1790, 5 in-12, publiées par l’abbé de Querbeuf, on trouve des réflexions sur la première Épître de saint Paul .aux Corinthiens, la traduction des Lamentations de Jérémie, avec des réflexions et une paraphrase du Magnificat.

C. SOMMERVOGEL.

    1. BERTHOLDT Leonhard##

BERTHOLDT Leonhard, théologien rationaliste allemand, né le 8 mai 1774 à Emskirchen, en Bavière, mort le 22 mars 1822. Il fit ses études à Erlangen, de 1792 à 1796, et y devint professeur extraordinaire à la faculté de philosophie, en 1805, La publication de son Daniel, eus dein Hebrâisch - Aramaïschen neu ùbersetzt und erklàrt ; mit einer vollstàndigen Einleitung und einigen historischen und exegetischen Excursen, 2 in-8°, Erlangen, 1806-1808, fit grand bruit et lui ouvrit les portes de la faculté de théologie. Dans cet ouvrage, il soutient que le livre de Daniel est l’œuvre de plusieurs auteurs différents. En 1809, il fut reçu docteur en théologie, et publia à cette occasion : Christologia Judœorum, Jesu Apostolorumque setate, in compendium redacla observation^ busqué illustrata, in-8°, Erlangen, 1811. À partir de 1814, il rédigea le Kritisches Journal der neuesten theologischen Literatur. Les volumes v-xrv (1822) sont exclusivement de lui. Outre quelques ouvrages théologiques, on a encore de lui : Historisch - kritische Einleitung in die sâmmtlichen kanonischen und apokryphischen Schriften des Alten und Neuen Testaments, 5 in-8°, Erlangen, 1812-1819. Il fut un des propagateurs les plus actifs du rationalisme. Il avait de l’érudition, mais sans profondeur ; ses écrits sont prolixes et mal composés. —

Voir G. F. Chr. Kaiser, Gedàchtnisspredigt, et J. G. B. Engelhardt, Rede vor dem Sarge, les deux réunis ensemble, in-4°, Erlangen, 1822. F, Vigouroux.

    1. BERTRAM Corneille Bonaventure##

BERTRAM Corneille Bonaventure, orientaliste protestant, né à Thouars, en Poitou, en 1531, mort à Lausanne en 1594. Il étudia à Paris, à Toulouse et à Cahors, et se retira à Genève, où il devint ministre et professeur d’hébreu. De là il passa à Frankental, dans le Palatinat, où il remplit les mêmes fonctions jusqu’en l’année 1585. Il fut alors appelé à Lausanne par la république de Berne, et y enseigna la langue hébraïque. On lui doit une traduction de la Bible sur le texte hébreu. Théodore de Bèze, Antoine la Faye, Jean Jaquemot, Simon Goulard, lui vinrent en aide dans ce travail, qui parut à Genève, en divers formats, en 1588. Dans cette traduction, il redresse en beaucoup d’endroits les versions d’Olivetan et de Calvin ; mais dans d’autres il s’attache aux fausses interprétations des rabbins juifs. Bertram publia un ouvrage important : De politica judaica tam civili quam ecclesiastica, in-8°, Genève, 1580, travail réimprimé sous le titre Republica Hebrseorum, in-18, Leyde, 1648, et publié aussi dans le t. v des Critici sacri. Citons encore de lui : Comparatio grammatiess et hebraiese et aramiese, in-4°, Genève, 1574 ; Lucubrationes Franktalenses sive spécimen expositionum in difficiliora utriusque Testamenti loca, in-8°, Spire, 1588. Cet ouvrage a été aussi reproduit dans les Critici sacri. Lelong affirme qu’il est l’auteur de la petite Polyglotte connue sous le nom de Vatable. Biblioth. sacra, 1723, p. 348. — Voir Richard Simon, Histoire critique du Vieux Testament, Rotterdam, 1685, p. 346, 532 ; Dupin, Bibliothèque des auteurs séparés… du xiiie siècle (1719), t. i, p. 588 ; Haag, La France protestante, t. n (1847), p. 231.

B. Heurtebize.
    1. BERTRAND Marie François##

BERTRAND Marie François, commentateur catholique français, né à Fontainebleau le 28 octobre 1807, mort à Versailles le 30 janvier 1881. Après ses études classiques et théologiques au séminaire de cette ville, l’abbé Bertrand fut d’abord professeur au petit séminaire de Mantes. Quelque temps après, nommé à la chaire d’Écriture Sainte du grand séminaire de Versailles ; puis, en 1835, vicaire à la cathédrale ; curé d’Herblay en 1837, il devint chanoine titulaire de Versailles en 1856, dignité qu’il conserva jusqu’à sa mort. Doué d’un esprit sagace, très cultivé, il était versé dans les langues orientales. Le gouvernement de l’Empire lui offrit la chaire d’hébreu au collège de France, devenue vacante par la révocation de Renan ; sa modestie la lui fit refuser. On a de lui : Les Psaumes disposés suivant le parallélisme, traduits de l’hébreu, in-8°, Versailles, 1857. Ce livre est surtout utile à qui veut étudier le sens littéral des Psaumes. Il traduit chaque psaume vers par vers et strophe par strophe, en donnant une ligne à chaque vers et en séparant les strophes les unes des autres. Cette traduction est précédée d’une introduction relative au caractère de la poésie hébraïque, et particulièrement au parallélisme. Voir la Semaine religieuse de Versailles du 6 février 1881, p. 455.

O. Rey.

    1. BÉRULLE##

BÉRULLE (Marc de), cordelier conventuel de la province de Lyon, dont il fut élu ministre provincial le 14 juin 1662, docteur en théologie, paraît avoir habité surtout le couvent de Grenoble, ses ouvrages ayant tous été imprimés dans cette ville. Il mourut au mois d’octobre de l’an 1682, à l’âge de soixante-six ans. Outre un cours de théologie en dix tomes in-8°, il a laissé un remarquable travail exégétique en trois volumes : 1. Explication de la Sainte Bible selon le sens littéral, tome F’, première édition, in-f°, Grenoble, 1680 ; 2. L’explication selon le sens littéral des cinq livres de la Sagesse, première édition, in-f°, Grenoble, 1680 ; 3. Continuation de l’ouvrage sur la Sainte Bible composé par le R. P. Marc de Bérulle…, tome iii, dans lequel se trouvent : 1° tout