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BÉRIA — EERNARDIN DE PICQUIGNY
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expédition plus heureuse contre les habitants de Geth. Voir Baria 3. E. Levesque.

    1. BÉRIL##

BÉRIL, pierre précieuse. Voir Béryl.

    1. BÊRÎM##

BÊRÎM, BÉRIENS ou BÉRITES (hébreu : kôl hab-bêrim, « tous les Bêrim » ), II Sam. (Reg.), xx, 14. Lorsque Joab poursuivit Séba, qui avait soulevé Israël contre David, « il passa, dit le texte hébreu, dans toutes Jes tribus d’Israël jusqu’à Abel - Beth - Maacha et tous les Bêrim. » Ces hab - Bêrim, nnsn, auraient, d’après le contexte, habité le nord de la Palestine ; mais ont-ils jamais existé ? Le texte original paraît être ici corrompu. Les anciennes traductions ont lu autrement que le texte massorétique. La Vulgate porte : omnes viri electi, « tous les hommes d’élite, » c’est-à-dire bahurîm, « choisis, » au lieu de hab-bérim ; les Septante traduisent Iv Xotp’pf (met omis dans bon nombre de manuscrits ; de plus, Charri est inconnu). Les exégètes modernes ont fait. des hypothèses diverses ; elles ont toutes l’inconvénient de ne reposer sur aucune preuve. D’après les uns, Bêrim est Béroth ou Bérotha (voir ce mot) ; d’après d’autres, il faut corriger hab-bêrim en DHDarij hab-bikrîm, « les fils de Bochri, » cf. II Reg, xx, 13 ; d’après d’autres enfin, comme Ewald et W’ellhausen, la leçon de la Vulgate est la véritable.

F. Vigouroux.

    1. BERINGTON ou BERRINGTON Simon##

BERINGTON ou BERRINGTON Simon, théologien catholique anglais, né à Winsley, dans le comté de Hereford, le Il janvier 1679, mort le 16 avril 1755, Après avoir pendant quelques années enseigné la philosophie au collège de Douai, il revint dans sa patrie et y prêcha avec courage la foi romaine. Parmi ses écrits, dirigés surtout contre les incrédules, nous citerons : Dissertation on the Mosaical Account of the Création, Déluge, Building yf Babel, Confusion of tongues, etc., grounded on the Scriptures, in-8°, Londres, 1750. L’auteur combat dans cet ouvrage Pluehe, Woodward, Newton, etc. — Voir Hurter, Nomencl. litterar, , t. H (1893), p. 1311 ; Orme, Bibliotheca biblica (1824), p. 31 ; J. Gillow, À literary and bibliographical Bistory of the English Catholics Jrom the brèach with Rome in 1534, t. r, Londres (1885),

p. 197.

B. Heurtebize.
    1. BERITH##

BERITH, nom, Jud., ix, 46, du dieu appelé ailleurs Baalbérit. Voir Baalbérit.

    1. BERKHOLZ Christian August##

BERKHOLZ Christian August, pasteur protestant allemand, mort à Riga en 1870. Il a composé divers ouvrages historiques et théologiques et publie deux courtes études sur Job et l’Apocalypse : Dos Buch Siob, in-8°, Riga, 1859 ; Die Offenbarung Johannis, in-8°, Riga, 1860,

    1. BERLANGA Christophe##

BERLANGA Christophe, né à Madrid le 31 mars 1649, mort à Tortosa le Il février 1731. Il entra au noviciat de la Compagnie de Jésus le 25 mars 1666. Il enseigna les humanités et la philosophie, et fut ensuite appliqué aux fonctions du saint ministère, qu’il exerça longtemps à Valence. Il a publié : Interrogationes et responsiones, seu Qusestiones in librum Geneseos, juxta methodum Magni Alcuini, 6 in-4°, Valence, 1699-Ï715. Il avait l’intention de continuer ce travail, car il laissa en manuscrit un volume de Qusestiones in Psalmos. C. Sommervogel.

    1. BERNA André##

BERNA André, appelé aussi VERNA et DE VERNA,

Vénitien, mineur conventuel, florissait dans la première partie du xviie siècle. Il a publié divers ouvrages, et, au dire de Franchini, a laissé dans la bibliothèque des conventuels de Venise : Meditazioni sopra il Salmo ri, Domine ne in furore tuo. Jean de Saint-Antoine, citant Alva, indique une édition de ce livre imprimée à Trévise, 1600, in-4°. P. Apollinaire.

1. BERNARD (Saint), docteur de l’Église, religieux de

Cîteaux et abbé de Clairvaux, né au château de Fontaine, près de Dijon, en 1091, mort à Clairvaux le 8 août 1153. « Au xii 9 siècle, dit Léon XIII, la plupart des écrivainsecclésiastiques entreprirent avec beaucoup de succès l’explication allégorique des Saintes Écritures ; dans ce genre saint Bernard se distingua facilement parmi tous les autres ; ses sermons en particulier ont une saveur presque exclusivement scripturaire. » Providentissimus Deus, 18 nov. 1893. — Les écrits du saint docteur ne sont, pour ainsi dire, qu’un assemblage do phrases de no » Livres Saints. Il a consacré quatre -= vingtsix sermons, t. clxxxiii, col. 547-1196, à l’interprétation des deux premiers chapitres du Cantique des cantiques. Il s’y occupe plus de piété que d’exégèse : l’époux, c’est le Christ ; l’épouse, c’est l’âme chrétienne. Le saint docteur décrit longuement et avec son onction accoutumée leurs mutuels, rapports. Ce beau travail, tout à fait dans le goût du temps, fut imité par plusieurs et continué par Gilbert de Hoilandia, qui consacra quarante - huit sermons à pousser le commentaire jusqu’au milieu du chapitre v. Patr. lat., t. clxxxiv, col. 11-292. — Saint Bernard se sert souvent du texte sacré dans un sens accommodatice. Il croit cet usage de la parole de Dieu parfaitement légitime, à deux conditions : la première, que l’accommodation proposée soit la formule édifiante d’une vérité ; la seconde, que letexte ainsi accommodé ne soit pas donné en preuve. « Pourquoi trouverions-nous mauvais dans le sens des-Écritures ce que nous expérimentons tous les jours dans, l’usage des choses ? À combien d’usages, par exemple, l’eau ne sert-elle pas tous les jours, au grand avantage de notre corps ? Il n’est donc pas étonnant que toute paroledivine puisse produire des sens divers, qu’il faut adapter aux besoins divers et aux habitudes des âmes. » In Cant., serm. li, 4. t. clxxxiii, col. 1027. — Ailleurs, ayant à réfuter les erreurs d’Abélard et de Gilbert de la Porrée : « Elles sont sérieuses, dit-il, toutes les choses qui touchent à la foi ; elles ne sauraient admettre cette liberté d’accommodation (mot à mot, de jeu, ludendi licenliam illam) que peuvent se permettre une piété solidement assise sur la foi et une érudition libérale. » Dans Frassen, Disquisitiones bibliæ de sensu accommodatitio, . iii, c. 4, §16, in-4°, Paris, 1682, p. 484. Voir A. Neander, Der heilige Bernhard und sein Zeitaller, in-8°, Berlin, 1813 ; Histoire littérairede la France, t. xm (1814), p. 129-235 ; J. O. Etlendorf, Der heilige Bernhard, in-8°, Essen, 1837 ; M. Th. Ratisbonne, Histoire de saint Bernard, 2 in-8°, Paris, 1841 J 6e édit., 1864 ; Morison, Life and limes of saint Ber~ nard, in-8°, Londres, 1863 ; Vacandard, Saint Bernard orateur, in-12, Rouen, 1877 ; G. Hûifer, Der heilige Bernard von Clairvaux, in-8°, Munster, 1886.

L. Gondal.

2. BERNARD DE SAINT - FLORENTIN, capucin. Voir GONDON.

    1. BERNARDIN DE PICQUIGNY##

BERNARDIN DE PICQUIGNY, capucin de la province de Paris, était né, croit-on, en 1633. Il enseigna longtemps la théologie à ses jeunes confrères, et passa les. dernières années de sa vie au couvent du Marais, à Paris, où il mourut le 8 décembre 1709. On ne possède presque aucun détail sur sa vie. Il a laissé trois ouvrages d’exégèse : 1° Epistolarum sancti Pauli, apostoli, triplex expositio : analysi, paraphrasi, commentario, in-f°, Paris, 1703. — 2° Le succès de ce premier ouvrage engagea l’auteur à en faire un abrégé en langue française : Explication des Épîtres de saint Paul par une. analyse, 3 in-12, Paris, 1706. Certains trouvèrent mauvais que le P. Bernardin vulgarisât ainsi la doctrine de l’Apôtre ; d’autres reprochèrent à cette nouvelle œuvre des défauts qui la rendent inférieure à la précédente. par exemple, sa paraphrase est trop prolixe pour le but qu’elle veut atteindre. Toujours est-il que le public l’a infiniment agréée. Elle a eu, comme le premier ouvrage, de très nombreuses éditions et traductions, dont douze au moins