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BERGER — BÉRIA.


divin et non d’une manière naturelle, la couleur qu’il désirait pour la toison des jeunes agneaux. Gen., xxx, 38. 3° Salaire. — Le salaire du berger se payait anciennement en nature, Gen., xxx, 32 ; d’autres fois on gardait les troupeaux d’un maître en vue d’un autre avantage à obtenir. Ainsi fit Jacob pendant quatorze ans, pour pouvoir épouser Lia et Rachel, filles de Laban. Gen., xxix, 18-27.

— La nourriture était fournie au berger par le troupeau lui-même, I Cor., ix, 7 ; mais à certains moments elle laissait beaucoup à désirer. Am., vii, 14 ; Luc, xv, 16. — L’accoutrement du berger se composait des vêtements grossiers des paysans ordinaires, et d’un manteau qui pouvait le protéger contre les intempéries. Jer., xlviii, 12. Le berger

taires qu’ils fabriquaient, comme ils le font encore aujourd’hui dans ce pays (fig. 491). Cf. Job, xxr, 11, 12.

III. Les bergers de Bethléiiem a la nativité. — Ce furent des bergers qui eurent le suprême honneur d’être appelés les premiers à rendre hommage à l’Agneau de Dieu, quand il se rendit visible dans la crèche de Bethléhem, la nuit de Noël (fig. 492). Les pasteurs des environs virent l’apparition des anges, entendirent le Gloria in excelsis, adorèrent l’Enfant -Dieu, et publièrent partout la bonne nouvelle. Luc, ii, 8-20. Le regard de Dieu avait été attiré sur ces hommes par leur vie simple, vigilante, pure, humble et dévouée. Le divin Enfant, qui devait être un jour le bon Pasteur, Joa., x, 11, et le Prince des pastrnr « T Prtr, v i, trn lit d’oi’Hemi -.uii juleiii >1< lui, il’- li |H ! ii ! i. i iislmt m u 1 1 1 1 li li(.ui in-iil lui-mi nie in pii’ii ml-oui dii lu t [.-. iiiiiiiiii il piiiidi ni-chu dis’- =J tj ! *

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401.— Berger de Palestine jouant du zammârat (flûte champêtre). D’après une photographie de M. L. Heidet.

emportait avec lui une tente qui pouvait se plier, et sous laquelle il s’abritait contre l’ardeur du soleil ou la fraîcheur de la nuit. Cant., i, 7 ; Is., xxxviii, 12. Il tenait à la main un bâton, attachait un sac sur ses épaules pour y mettre ses provisions et les ustensiles indispensables, et n’allait pas sans une lronde, au maniement de laquelle il avait tout le loisir de s’exercer, et dont il parvenait à se faire une arme terrible. I Reg., xvii, 40 ; Ps. xxii, 4 ; Zach., xi, 7.

4° Poésie pastorale. — Enfin la poésie elle-même avait sa place dans la vie des bergers de Palestine. La beauté du paysage pen ant le jour, la splendeur du firmament pendant la nuit, le contact continuel avec la nature, parlaient à leur âme et relevaient facilement à Dieu. Il en fut ainsi pour le jeune David, qui, devenu roi et poète, consigna dans ses chants, particulièrement dans le Psaume viii, l’impression que le spectacle de la nature faisait sur sa jeune âme dans les campagnes de Bethléhem. Il savait chanter et jouer des instruments, I Reg., xvi, 18, et sans nul doute beaucoup de jeunes bergers de Palestine devenaient capables, comme lui et comme tous les bergers du monde, de réjouir les échos de la solitude par le son de leur voix ou celui des instruments rudimen 4 ;  ! . — T.i - lir_ r r- ! ] ! li.’lu m i’inI’r’iri/ » ’i » d-i’n Ja i>i lu Mi i/n-i i-nu M. -.Mil’in.’i.i|ir I i.i in jI’ji1 *> "i/’iii.i i i |J 1 i.

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BÉRI ; lu bu u /i …-mi" : i i, ln’il uiiii i fd mune inscription de Carthage, on lit un nom propre semblable, ’13. J. Euting, Samndung von Carthagiscken Inschriften, Strasbourg, 1883, in-4°, pi. 8] ; Septante : Bapc’v), quatrième fils de Supha, de la tribu d’Aser. I Par., vu, 36.

BÉRIA. Hébreu : Berî’âh, « fils du malheur ; » Septante : Bepiâ, Bapià. Nom de cinq Israélites dans le texte hébreu : trois sont appelés Baria dans la Vulgate. Voir Baria 2, 3, 4.

1. BÉRIA, quatrième fils d’Aser. Gen., xlvi, 17. La Vulgate l’appelle Baria. I Par., vii, 30. Voir Baria 1.

2. BÉRIA, fils d’Éphraïm. I Par., vii, 21-24. Il reçut ce nom (Berî’âh, « fils du malheur » ), parce qu’il était né dans l’affliction (berâ’âh) de sa iamille. Plusieurs fils d’Éphraïm, voulant s’emparer du territoire de Gelh, venaient d’être tués par les habitants de cette ville. Il est à remarquer que cette tentative des fils d’Éphraïm est antérieure à l’exode. Elle peut servir à expliquer comment Thotmès III eut à combattre, en Palestine, le clan des Josephel avant la conquête de la Terre Promise par Josué. Cf. Vigouroux, Les Livres Saints et la critique rationaliste, 3e édit., in-12, 1891, t. iv, p. 373 ; &Revue biblique, janvier 1893, p. 149-150. Ce fils d’Éphraïm doit être distingué de Béria (Vulgate : Baria), fils de Benjamin, qui, environ trois quarts de siècle après le premier, fit une