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BÉRA — BÉRÉE DE SYRIE

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Quelques auteurs l’assimilent à Béroth (hébreu : Be’êrôt, pluriel de Be’êr), ville de la tribu de Benjamin, Jos., IX, 17 ; xviii, 25, généralement identifiée avec le village actuel d’El-Biréh, à trois ou quatre lieues au nord de Jérusalem, sur la route de Naplouse (l’ancienne Sichem). .S’il est vrai, comme le pense un commentateur, F. de Hummelauer, Comment, in Jud., Paris, 1888, p. 190, que Joatharn choisit un lieu où il fût en sûreté contre Abimélech et où néanmoins il put facilement savoir ce qui se passait à Sichem, cette localité était assez près pour que le fugiti f

: se tînt au courant des événements ; mais était-elle assez

loin pour le mettre complètement à l’abri ? D’autres exégètes aiment mieux voir ici la Bvjpâ, Béra, que Y Onomastieon, Gœttingue, 1870, p. 106, 238, place à huit milles (environ douze kilomètres) au nord d’Éleuthéropolis (aujourd’hui Beit-Djibrin). On signale à l’ouest de Aïn-Schems (Beth : samès), non loin de l’ouadi Es-Surâr, un bourg ruiné, portant le nom de Khirbet el-Biréh. Il correspond, suivant un certain nombre d’auteurs, à l’antique Béra d’Eu : sèbe et de saint Jérôme et à la ville de Béer ou Béra, lieu de refuge de Joatham. Cf. Robinson, Biblical Besearches in Palestine, 3 in-8°, Londres, 1856, t. i, p. 452, note 2 ; Keil, Josua, Leipzig, 1874, p. 295. Il faut dire cependant qu’il est un peu plus éloigné de Beit-Djibrin que ne l’indique YOnomasticon. A. LegeNdre.

    1. BÉRAB Jacob ben Moscbéh##

BÉRAB Jacob ben Moscbéh, ben Isaak, exégète juif -espagnol, né vers 1474, mort en 1546. Originaire de Maqueda, aux environs de Tolède, il fut obligé de s’exiler en 1492, et devint rabbin successivement à Fez, en Egypte, et à Safed, en Galilée, où il mourut. Il composa sur le livre de Josuéet sur les Prophètes des gloses, où il suit la méthode du midrasch philosophique et cabalistique. On les trouve dans un ouvrage de scolies sur les Prophètes, tirées de divers auteurs, intitulé : Liqqûtê sôSannîm ou Florilegium, in-4°, Venise, 1602, et dans le grand commentaire biblique de Moïse Frankfurter, Qehillaf [Môséh, in-f°, lvmsterdam, 1724-1727. E. Levesque.

    1. BERAKAH##

BERAKAH, nom hébreu d’une vallée que la Vulgate appelle, d’après la signification de ce mot, « vallée de Bénédiction. » Voir Bénédiction 2.

    1. BERATINUS##

BERATINUS (CODEX). Ce manuscrit, désigné par la lettre $ dans l’appareil critique du Nouveau Testament, appartient au groupe des manuscrits grecs onciaux. Il est la propriété de l’église grecque de Saint -Georges, dans la petite ville turque de Bérat, en Albanie ou ancienne Épire. L’écriture est du vi" siècle ; les feuillets ont 514 millimètres sur 268 ; le manuscrit en compte 190 ; ils sont écrits sur deux colonnes ; chaque colonne a 17 lignes ; le parchemin, plutôt ferme que fin, est. teint en pourpre violacée ; l’encre est d’argent, sauf pour les titres et les noms divins, où elle est d’or. Les caractères sont d’onciale ronde et carrée, sans accents, sans esprits, sans autre ponctuation que des points. Les initiales majeures sont en saillie sur la marge à peu près de toute leur largeur, et sont du double plus grandes que les lettres courantes. En tête de chaque Évangile figuraient les xeçâXaia ou titres des divers chapitres ; en manchette sont inscrits les chiffres des notes ammonioeusébiennes. Le manuscrit contient l’Évangile de saint Matthieu et celui de saint Marc, moins Mafth, -, i-vi, 3 ; vu, 26-vin, 7 ; xviii, 25-xrx, 2 ; xxiii, 5-12 ; Marc, xiv, 63’Xvi, 20. Le Codex Beratinus était dès 1356 à Bérat même, au couvent de Saint-Jean : on ignore d’où il provenait. Il fut signalé, en 1868, par l’archevêque grec de Bérat, dans une brochure pubhée à Corfou, sous le titre (en grec) de : Description historique abrégée de la sainte métropole de Belgrade. Il a été étudié sur place en 1885 et collationné par le signataire du présent article : la collation est publiée dans les Archives des missions scientifiques et littéraires, 3e série, t. xiii, Paris, 1887, p. 467-556.

L’intérêt de ce manuscrit tient à sa valeur paléographique ; il est, en effet, avec la Genèse illustrée de Vienne, le Psautier de Zurich, l’Évangile de Patmos et l’Évangile de.Rossano, un des rares manuscrits grecs pourpres à encre d’argent connus jusqu’ici. L’intérêt de ce manuscrit tient plus encore à la nature du texte qu’il présente : dans l’ensemble, ce texte appartient à la famille que, à la suite de MM. Biort et Westcott, on est convenu d’appeler syrienne ; mais il présente un nombre considérable de variantes plus anciennes, lesquelles sont ici pour la plupart de la famille dite occidentale : c’est ainsi que l’importante interpolation propre à la version de Cureton et au Codex Bezse (Matth. XX, 28, ûjjieîc Se trjTsfrs èx (jicx.poj ociS ; Ti<TCu… touto 5(pïi<Ti(j.(ÔT£pov) se retrouve dans notre Codex Beratinus. Voir, en outre de la collation publiée dans les Archives des missions, la notice publiée avec un fac - similé dans les Mélanges d’archéologie et d’histoire de l’école française de Rome, t.v, 1885, p. 358-376.Yoir aussi Theologische Literaturzeitung, t. v, 1885, p. 601 -601 ; C. R. Gregory, Nov. Testament. Prolegomena, Leipzig, 1890, p. 444-445, et Sanday, Appendices ad N. T. Ste~phanicum, Oxford, 1889, p. 102-116. P. Batiffol.

BERCHORIUS. Voir Bersuire.

    1. BERCOS##

BERCOS (hébreu ; Barqôs ; cf. assyrien : Barqûsu ; Septante : Bapxo ; , Bapxoué), chef d’une famille de Nathinéens dont les membres revinrent de Babylone avec Zorobabel. I Esdr., ii, 53 ; II Esdr., vii, 55.

1. BÉRÉE (Bepéa ; Vulgate : Berea), ville de Judée, où Bacchides et Alcime, généraux de Démétrius I, r Soter, roi de Syrie, établirent leur camp peu de temps avant la bataille où Judas Machabée fut tué. I Mach., ix, 4. La situation de cette localité est inconnue. Le nom même est écrit différemment dans plusieurs manuscrits : BeTipÇàO (Cod. 19, 93) ; Bt^âK (Cod. 64) ; Br^eû, dans Josèphe, Ant. jud., XII, xi, 1, édit. Didot, p. 475. La plupart des commentateurs pensent que Béréa est la même ville que Béroth (hébreu : Beérôt), aujourd’hui El-Biréh, cf. Conder, Tent work in Palestine, t. ii, p. 335, au nord de Jérusalem, au sud-ouest de Béthel. Voir Béroth 1. — D’autres croient, en s’appuyant sur Josèphe, que Béréa. est la Bethzécha (grec : Bézeth) dont il est parlé I Mach., vu, 19, parce que l’historien juif, Ant. jud., XII, XI, 2, p. 472, nomme cette dernière Bethzétho, comme dans le passage correspondant à I Mach., ix, 4. Bethzétho est peut-être le Bir ez-Zeit actuel, « le puits des Oliviers, » au nord-ouest de Beitin (Béthel) et de Djifna, et non loin de cette dernière ville. Bir ez-Zeit est un village de dix-huit cents habitants, arrosé par deux sources, le’Ain el-Hammam et le’Ain el-Feliftéh, qui donnent à la terre une grande fertilité ; la vigne et le figuier y abondent. Voir V. Guérin, Description de la Palestine, Judée, t. iii, p. 33-34. F. Vigouroux.

2. BÉRÉE (Blpota), ville de Syrie (fig. 485), plus

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485. — Monnaie de Bérée de Syrie.

[ATT] K M À ANTQNEINOC. Buste de Caraoalla radié, à gauche. - fy AHMAPX.E3 [TTIATOC TO A]. Aigle éployé, tenant une couronne dans son bec.

c » nnue sous le nom d’Alep. Elle est nommée dans le texte grec de U Mach., xiii, 4. Lorsque Antiochus V Eupator,