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    1. BENGEL - BENJAMIN##

BENGEL - BENJAMIN, FILS DE JACOB

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par G. F. Werner ; Gnomon oder Zeiger des Neuen Testaments, 2 in-8°, Stuttgart, 1853-1854. Une traduction anglaise a paru aussi à Edimbourg, 5 in-8°, 1857-1858. Le Gnomon est l’ouvrage le plus important de Bengel. Les notes en sont courtes et substantielles. — Das Neue Testament tiach dem Grundlext ubersetzt und mit dienlichen Anmerkungen begleitet, ouvrage posthume, in-8°, Stuttgart, 1753, 1769. — Erklàrte Offenbamng Johannis, in-8°, Stuttgart, 1740, 1746, 1738, 1834. — Seehzig erbauliche Reden ûber die Offenbarung Johannis, in-8°, Stuttgart, 1747, 1888, 1836, 1874. — Bengel a aussi publié des ouvrages d’histoire et de chronologie qui ont un rapport étroit avec ses travaux d"exégèse : Ordo temporum a principio per periodos œconomise divinse historiens atque prophelicas ad finem usque ita deductus, ut Iota séries, etc., ex Veteri et Novo Testamento proponatur, in-8°, Stuttgart, 1741, 1770 ; Cyclus sive de anno magno solis, lunss, slellarum consideratio, in-8°, Ulm, 1745. — Bengel était un millénaire déterminé, il croyait pouvoir trouver dans la Sainte Écriture les lignes fondamentales de l’histoire universelle. Il arriva, comme suprême résultat de ses travaux, à découvrir que le monde était âgé de 7777 ans 7/9, que le retour du Christ s’accomplirait le 18 juin 1836, qu’alors commencerait son règne de mille ans sur la terre, après quoi viendrait le règne des saints dans le ciel pendant mille ans ; enfin l’an 3836 devait voir la fin du monde et le jugement. — La biographie de Bengel a été mise par son fils en tête de la troisième édition du Gnomon, 1773. Voir J. Ch. F. Burk, Bengels Leben und Wirken, in-8°, Stuttgart, 1831 ; 0. VVachter, I. A. Bengel’s Lebensabriss, Character, Briefe und Ausprûche, Stuttgart, 1865 ; Id., Beitrâge zu J.A.Bengel’s Schrifterklàrung, Leipzig, 1865 ; Fr. Delitzsch, Biblisch-prophetische Théologie, Leipzig, 1845 ; von der Goltz, dans les JahrbiXcher fur deutsche Théologie, t. vi, 3 Heft. ; Walker, Memoir of the life of J.A. Bengel, Londres, 1837. J.- B. Jeannin.

    1. BENGONI Rutilius##

BENGONI Rutilius, Romain, chanoine de Sainte-Marie in via Lata, devint évêque de Lorelte et de Recaiiati, et mourut le 31 janvier 1613. On a de lui : Dissertations et commentaria in canticum Magnificat, Salutationem angelicam et Psalmum xxxvi, in-f°, Venise, 1606 ; Douai, 1626. Cette dernière édition est la plus estimée.

— Voir UghelK, Ilalia sacra (2e édit., 1717), t. i, p. 1224.

G. DE GOURNAY.

    1. BENHAÏL##

BENHAÏL (hébreu : Bén-hayil, « fils de la valeur, vaillant ; » Septante : toÙç uloùç tùv Buvoctûv), un des princes que Josaphat envoya dans les villes de Juda, le livre de la loi en main, pour instruire le peuple et le retirer de l’idolâtrie. II Par., xvii, 7.

    1. BENHANAN##

BENHANAN (hébreu : Bén-hânân, « fils du bienveillant ; » Septante : utbç $avâ ; Codex Alexandrinus : viô ?’Avav), un des descendants de Juda, I Par., iv, 20, que la Vulgate appelle filius Hanan. Voir Hanan.

    1. BENHÉSÉO##

BENHÉSÉO (hébreu : Bén-héséd, « fils de Héséd ou fils de la bonté ; » Septante : vlo ; ’E<rôi’)> intendant de Salomon dans le district d’Aruboth, de Socho et de la terre d’Épher. III Reg., iv, 10. Il est incertain s’il est désigné par son nom propre ou par le nom de son père, Héséd. Voir Héséd.

BEN HINNOM. Voir Bénennum et Géennom.

    1. BENHUR##

BENHUR (hébreu : Bén-hûr, « fils de Hur ou fils de caverne ; » Septante : Bsév v>lb ; "Qp ; Codex Alexandrinus : Bév uîo ; "ûp). Les Septante donnent à la fois le mot Bén et sa traduction ulb ; . Josèphe, Ant. jud., VIII, H, 3, donne Ôîjpviç pour le nom de l’officier lui-même. Benhur peut très bien être son nom ; cependant il peut être désigné par le nom de son père, fils de Hur. Voir

Hur. — Benhur ou le fils de Hur était intendant de Salemon dans la montagne d’Éphraïm. III Reg., iv, 8.

BENJAMIN. Hébreu : Binyâmin et Binyâmîn ; nom composé, selon l’interprétation de la Vulgate, Gen., xxxv, 18, de Bin (pour Bén), « fils, » et de yàmîn, « la [main] droite ». Voir Benjamin 1. Septante : Beviajju’v, Beviaineiv ; ils ont lu Bén, la forme régulière. Nom de quatre Israélites, d’une tribu et d’une porte de Jérusalem.

1. BENJAMIN, fils de Jacob et de Rachel, le dernier des fils du patriarche et le seul qui soit né en Palestine. Rachel le mit au monde à peu de distance de Bethléhem. En. mourant des douleurs de cet enfantement, sa mère lui donna le nom de Bén-’ôni, « fils de ma douleur ». Gen., xxxv, 18. Mais son père changea ce nom, qui lui rappelait une perte si cruelle, en celui de Binyâmîn, de meilleur présage ; il signifie « fils de la droite », c’est-à-dire « fils du bonheur », heureux, Félix, la droite étant regardée en Orient aussi bien qu’en Occident comme un présage de bonheur. Zeitschrift der Deutschen Morgenlândischen Gesellschaft, t. xxi, p. 601-604. Le samaritain porte Binyâmîm, « fils des jours : » dans cette forme, ce nom serait une allusion à l’âge avancé où Jacob eut ce dernier enfant ; ce sens est adopté par Philon, Abenesra, etc. — Son père eut une prédilection bien marquée pour Benjamin : quand la famine le força d’envoyer ses fils en Egypte pour acheter du blé, il garda près de lui ce frère de Joseph, de peur qu’à lui aussi il n’arrivât malheur en route. Gen., xlii, 4. Joseph, devenu gouverneur de l’Egypte, ne voyant pas Benjamin avec ses frères, craignit sans doute qu’il n’eût été aussi victime de leur jalousie. En les traitant comme des espions, il les amena adroitement à lui parler de leur père et de leur jeune frère, resté à ses côtés. Pour s’assurer de la vérité de leurs paroles et éprouver leur affection, il ne consentit à leur donner du blé qu’à la condition qu’ils lui amèneraient Benjamin ; et afin de les obliger à tenir leur promesse, il retint Siméon en prison jusqu’à leur retour. Jacob, après avoir longtemps résisté, — car pour lui c’était, pour ainsi dire, perdre une seconde fois Joseph,

— céda à la nécessité et laissa partir Benjamin. Gen., xliii, 13. Pendant le repas, auquel il invita tous ses frères, Joseph envoya à ce dernier une part cinq fois plus grande que celle des autres. Puis, quand on remplit les sacs, il ordonna à l’intendant de mettre dans celui de Benjamin, avec sa charge de blé, le prix d’achat et la coupe d’argent dont il s’était servi pendant le festin. La caravane avait à peine repris le chemin de Chanaan, quand l’intendant, courant la rejoindre, reprocha aux enfants de Jacob d’avoir dérobé la coupe de son maître. Les accusés protestèrent énergiquement, assurant qu’un tel crime était digne de mort. L’intendant menaça seulement de réduire le coupable en esclavage et fit ouvrir les sacs : la coupe se trouva dans celui de Benjamin. Alors, déchirant leurs habits, ils reviennent auprès de Joseph, qui leur, reproche leur infidélité. Dans un discours pathétique, Gen., xliii, 18-34, Juda conjure le vice-roi de le retenir lui-même pour esclave à la place de Benjamin, assurant qu’il en a répondu sur sa vie, et que leur père ne pourrait survivre à la perte de cet enfant de prédilection. C’est alors qu’eut lieu cette touchante et admirable scène dans laquelle Joseph se fit reconnaître à ses frères. Quand ils furent revenus de leur première stupeur, Joseph se jeta au cou de Benjamin et l’embrassa en pleurant, et ensuite tous ses frères. Il donna à chacun deux simlâh ou manteaux ; mais Benjamin en reçut cinq et des plus beaux, avec trois cents pièces d’argent. Ensuite il les renvoya chercher leur père pour venir s’établir en Egypte.

Le texte sacré ne nous fait plus rien connaître de Benjamin, sauf l’énumération de ses fils. Gen., xlvi, 21 ; Num, , xxvi, 38-40 ; I Par., viꝟ. 6-11 ; vnr, 1-5. La prophétie de Jacob sur Benjamin, Gen., xlix, 27, concerne plutôt la