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BENEJAACAN — BENGEL


Ya’aqàn ; » Septante : Bav<xfa„Num., xxxiii, 31, 32 ; ulûv Iaxîfi, Deut., x, 6 ; Vulgate : Benejaacan, Num., xxxiii, 31, 32 ; filiorum Jacan, Deut., x, 6), nom d’une tribu dont les puits sont indiqués comme une station des Israélites dans leur marche vers le pays de Chanaan ; Num., xxxm, 3J, 32 ; Deut., x, 6. La forme abrégée des Nombres, xxxiii, 31, 32 : « Ils campèrent à Benejaacan ; et ils partirent de Benejaacan, » est complétée par celle du Deutéronome, x. 6 : « Les enfants d’Israël transportèrent leur camp du puits des fils de Jacan » (hébreu : Be’êrôt Benê Ya’âqân ; Septante : Binpwô uîôv Iaxi(t ; Vulgate : Beroth filiorum jacan). Voir Béroth. Cette tribu tirait sans doute son nom de Jacan (hébreu : Ya’âqân ; Septante : ’Axxv), fils d’Éser, fils de Séir l’Horréen, I Par., i, 42, appelé Acan (hébreu : ’Âqàn ; Septante : ’Iouxâji) dans la Genèse, xxxvi, 27.

Cette station des Israélites, comme presque toutes les autres à partir du Sinaï, n’a pu encore être identifiée. Tout ce que nous savons, c’est qu’elle n’est séparée que par trois campements d’Asiongaber, ville d’Idumée, à la pointe septentrionale du golfe Élanitique. Num., xxxiii, 31-35. Pour Eusèbe et saint Jérôme, Onomasticon, Gœttingue, 1870, p. 102, 233, « Béroth des fils d’Iacim est un endroit du désert, où mourut Aaron, et que l’on montre encore aujourd’hui à dix milles de Pétra, sur le sommet de la montagne. » C’est d’après cela que Robinson, Biblical Research.es in Palestine, Londres, 1856, t. ii, p. 175, propose de l’identifier avec la petite fontaine d’et-Taiyibéh, située au fond de la passe er-Rubà’y, au-dessous du mont Hor. Il est juste cependant de remai’quer que le mot Be’êrôf indique, non pas une source, mais un groupe de puits artificiels. Quoi qu’il en soit, il est probable qu’il faut chercher cette station sur les bords de l’Ouadi el-Arabah, à l’est ou à l’ouest. On lit au livre des Nombres, xxxiii, 31, que les Israélites vinrent de Moséroth à Benejaacan, tandis que d’après le Deutéronome, x, 6, ils allèrent de Béroth des fils de Jacan à Moséra. Pour la solution de cette contradiction apparente,

voir Moséroth et Moséra.

A. Legendre.
    1. BENÊ-QÉOÉM##

BENÊ-QÉOÉM, littéralement : « fils de l’Orient, s Job, i, 3, etc., nom qui désigne les Arabes qui habitaient à l’est de la Palestine, principalement les descendants d’Ismaêl et les habitants de l’Arabie déserte. La Vulgate traduit Benè-Qédém par Orientales. Voir Orientaux.

    1. BÉNENNUM##

BÉNENNUM (hébreu : Bén Hinnôm, « fils d’Hinnom » ), nom, dans le texte latin de II Par., xxxiii, 6, de la vallée appelée ailleurs Géennom, ou vallée des fils d’Ennom. Voir Géennom.

    1. BENGA##

BENGA (VERSION) DE LA BIBLE. Le benga est un dialecte d’Afrique parlé au sud de la rivière de Congo. Les Évangiles ont été traduits par divers missionnaires. La version de saint Matthieu fut publiée par le Presbyterian Board, en 1858 ; les trois autres Évangiles et les Actes le furent plus tard, par la Société biblique américaine. Toutes ces versions furent refaites ou revues par H. Nassau, missionnaire protestant au Gabon, en 1874. La Genèse a été également publiée en benga.

    1. BENGABER##

BENGABER (hébreu : Bén-gébér, « fifs de Géber ou fils du fort ; » Septante : uîbç Naëép), intendant de Salomon. Son autorité s’étendait sur Ramoth-Galaad et le pays d’Argob, où il commandait à soixante villes fortes. III B.eg., rv, 13. Bén-gébér peut être son nom, comme aussi il peut bien n’être désigné que par le nom de son père, « le fils de Géber. »

    1. BENGALI##

BENGALI (VERSION) DE LA BIBLE. Le bengali est la langue parlée dans le Bengale. Il se compose pour plus de moitié de mots d’origine sanscrite ; le reste de son vocabulaire vient du persan et de l’arabe, etc. Carey

publia le Nouveau Testament en bengali à Sérampora, en 1801 ; 2e édition, 1806 ; troisième, 181 1 ; quatrième, revue, 1816 ; huitième, 1832. L’Ancien Testament parut entre 1802 et 1809. Une autre traduction du Nouveau Testament fut faite par un missionnaire protestant, Ellerton, et publiée en 1818 par la Société biblique de Calcutta ; une troisième, parVates, en 1833 ; 2e édit., 1847. La Société biblique de Calcutta fit paraître la Genèse en 1833 ; la suite de l’Ancien Testament fut traduite par Yates et achevée en 1844. En 1845 parurent l’Évangile de saint Marc et l’Épltre aux Éphésiens, traduits par Hâberlin. Une revision du Nouveau Testament et de l’Ancien, œuvre de J. Wenger, a été achevée en 1873. Une traduction spéciale de saint Luc, par J. Paterson, à l’usage des musulmans du Bengale, et de saint Jean, par Hill, a été publiée à Calcutta, aux frais de la Société biblique de la Grande-Bretagne, en 1855 et 1856. De même les Actes, la Genèse, les Psaumes et Isaïe, et une seconde édition de saint Luc, en 1876.

1. BENGEL Ernst, fils de Johann Albrecht Bengel, théologien allemand, né à Denkendorf le 12 mars 1735, mort le i" avril 1793. Il fut, en 1766, pasteur à Zavelstein, en 1772, diacre à Tubingue, et, en 1786, doyen dans la mêmeville. Son occupation principale, au point de vue littéraire, fut de développer les idées de son père et de propager ses œuvres : Tabula critica quse criseos Bengelianse diversas périodes collatis inter se utriusque Novi Testamenii grseci editionis margine, lum spicilegio critico in Gnomonis éditions I" obvio exhibel, in-8°, Tubingue, 1777 ; Erklârte Umsehreibung der Ojfenbarung Jesu Christi, aus J. A. Bengels Erklàrten Offenbarung und 60 Reden sammt Anhàngen aus dessen Gnomon, in 8°, Tubingue, 1772 ; Chronologische Harmonietafel ûber die evangelische und apostolische Geschichte, nach J. A. Bengels Grundsâtzen, in-8°, Tubingue, 1785 ; Erklârte Umsehreibung der von Jh. Alb. Bengel ûbersetzten, vier Evangelisten als eines Auszug aus seiner Gnomon, in-8°, Tubingue, 1786. Trois autres volumes, publiés en 1787 et 1788, contiennent le reste du Nouveau Testament. Ernest Bengel a publié en outre diverses éditions des œuvres de son père.

2. BENGEL Johann Albrecht, théologien luthérien, né le 24 juin 1687 à Wiunenden, dans le Wurtemberg, mort le 2 novembre.1752. Il étudia la philosophie à l’université protestante de Tubingue (1703-1707), fut ensuite pasteur et professeur à Denkendorf. La langue grecque, le Nouveau Testament et les Pères de l’Église faisaient le principal objet de son élude et de son enseignement. Ses connaissances étendues et ses travaux importants le firent successivement éiever à différentes dignités ecclésiastiques. En 1751, la faculté de théologie de Tubingue lui conféra le titre de docteur ; il était membre du consistoire et prélat d’Alpirsbach, avec résidence à Stuttgart, où il mourut. Ses travaux de critique et d’exégèse sur le Nouveau Testament firent sa réputation. Hug, Einleitung, 4e édit., t. i, p. 288, dit que Bengel est le premier Allemand qui ait cultivé avec honneur le champ de la critique des textes bibliques. Ses principaux ouvrages sont : Novum Testamentum grsece, ita adornatum ut textus probatarum editionum medullam exhibeat, in-4° et in-8°, Tubingue, 1734. Le Novum in-8° eut jusqu’à cinq éditions ; l’édition in-4° était augmentée d’un apparatus criticus, dans lequel l’auteur définissait l’idée et la tâche de la critique du Nouveau Testament, et indiquait les sources du texte. Ce travail était pour ce temps-là d’une très grande importance. — Richtige Harmonie der vier Evangelien, in-8° Tubingue, 1736, 1747, 1766. — Gnomon Novi Teslamenti, in quo ex nativa verborum vi simplicités, profunditas, concinnilas, salubritas sensuum cœlestium indicatur, in-4°, Tubingue, 1742, réédité en 1759, 1773, 1788, 1838, 1858 ; traduit en allemand