Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome I.djvu/848

Cette page n’a pas encore été corrigée
1541
1542
BEDE — DEELEN


de cet lndiculus, comme l’explication est d’une concision qui ne ressemble en rien aux développements que Bédé nous offre dans ses commentaires sur les autres Évangiles, on est fondé à regarder celui-ci comme suspect. — 15° In Evangelium Marci, libri quatuor. Ainsi s’exprime YIndiculus, l'écrit est donc authentique. En outre Bède ici n’avait point eu de devancier, ni parmi les Pères latins, ni parmi les Pères grecs. (Victor d’Antioche avait bien commenté saint Marc à la fin du v 6 siècle, mais son commentaire n’a été connu en Occident qu’au xviiie siècle.) — 16° In Evangelium Lucie, tibri sex (texte de YIndiculus-). Les remarques du numéro précédent trouvent ici leur application, avec cette différence que saint Ambroise et sajnt Augustin avaient commenté avant Bède cet Évangile. — 17° In Evangelium Joannis expositio. Cet écrit n’est guère qu’un abrégé de l’important commentaire de saint Augustin sur ce même Évangile. Son authenticité est attestée au ix s siècle par Jonas d’Orléans ; mais il ne ligure point sur YIndiculus. Par suite, il y a lieu de croire qu’il est postérieur à la rédaction de cet lndiculus, et que l’exégète s’occupait de ce travail dans sa dernière maladie. — 18° Homiliarum Evangelii libri duo (texte de l’Indiculus), Il s’agit des cinquante homélies qui ont pour but d’exposer dans le double sens littéral et moral les évangiles principaux, qui se chantent à la messe dans le cours de l’année. La liturgie romaine n’a adopté qu’un nombre restreint de ces homélies, par l’organe de saint PieV ; mais Paul Diacre et Alcuin, au IXe siècle, les avaient insérées intégralement dans leurs Lectionnaires, et leur exemple trouva de nombreux imitateurs pendant tout le moyen âge. — Parmi les cent neuf homélies appelées subdititiee, qui font suite à ces cinquante homélies, quatrevingts ou quatre-vingt-dix sont dé fait extraites textuellement et sans coupures des commentaires de Bède sur saint Marc, saint Luc et saint Jean, dont il a été question plus haut. — 19' In Actus Apostolorum, libri duo. Le commentaire sur les Actes des Apôtres est authentique et figure sur VIndictilus. L’auteur y expose le double sens littéral et moral, mais il le fait avec une extrême concision. Cet écrit fut un des premiers de Bède ; aussi renferme-t-il quelques erreurs, qui donnèrent lieu plus tard à un opuscule de rétractation : Liber retractationis in Actus Apostolorum. C’est peut-être le seul écrit du docteur anglo-saxon qui ait eu besoin d'être corrigé. — 20° In Apostolum quxcumque in opusculis sancti Augustini exposita inveni, transcribere curavi. Ce passage de YIndiculus de Bède nous donne à entendre que l'écrivain anglo-saxon avait commenté les Épitres de saint Paul en s’aidant pour cela de saint Augustin. Seulement, comme le diacre Florus retoucha ce commentaire au IXe siècle, on ne pourrait plus aujourd’hui ni distinguer entre ce qui est de Bède et ce qui est de Florus, ni revendiquer pour le vénérable Bède le texte de tel ou tel manuscrit. — 21° In septem canonicas Epistolas expositio, seu septem libri. Ce commentaire est signalé dans l’Indiculus, et son authenticité n’est douteuse pour personne. Comme ces Épîtres sont presque toujours morales, le sens littéral ne fait ordinairement qu’un avec le sens moral. L’exégète anglo - saxon avait eu ici des devanciers, mais il ne les cite nommément que très rarement. — 22° In Apocalypsim libri très (texte de YIndiculus). Cet écrit est donc authentique et pourrait être le premier qu’ait composé Bède. (Voir sa préface in Acta Apostolor., t. xcu. col. 937.) L’auteur y suit saint Augustin, mais surtout Tychonius, dont le commentaire ( aujourd’hui perdu) sur l’Apocalypse passait pour avoir un grand mérite. Bède y laissa un peu de côté le sens littéral pour mettre en lumière le sens prophétique, qui selon lui a été principalement cherché par l’Esprit -Saint, et a trait aux luttes et aux persécutions comme aux triomphes de l'Église sur cette terre. — 23° Capitula lectionum in totum Novum Testamentum excepto Evangelio. Cet écrit, aujourd’hui perdu, est signalé dans YIndiculus de Bède. F. Plaine.

2. BÈDE Noël, théologien français, né dans le diocèse d’Avranches, mort au MontSaint -Michel en 1537. Docteur en Sorbonne, il fut principal du collège de Montaigu, et deyint même syndic de la faculté de théologie de Paris, . Il se signala par ses censures contre le Fèvre d'Étaples et Érasme et par l'énergie qu’il déploya pour empêcher toute conclusion favorable au divorce de Henri VIII. Ses violences de langage le firent deux fois condamner au bannissement, et, en 1636, un arrêt du parlement le relégua dans l’abbaye du Mont-Saint-Michel, où il mourut peu après son arrivée. Citons parmi ses ouvrages : Scholastica declaratio sententise et ritus ecclesise de unica Magdalena contra Judocum Clictoveum et Jac. Fabrum Stapulensem, in-4°, Paris, 1519 ; — Annotationes in J. Fabrum Stapulensem libri duo et in D. Erasmum liber unus (scilicet in commentarios Fabri super epistolas B. Pauli et in ejusdem commentarios super quatuor Evangelia et in paraphrases Erasmi super eadem quatuor Evangelia et in omnes Epistolas apostolicas), in-f », Paris, 1526. — Voir Dupkij Histoire de l'Église et des auteurs ecclésiastiques du xri s siècle (1713), 4e partie,

p. 533.

B. Heurtebize.
    1. BEDËRSI ou BEDRACHI##

BEDËRSI ou BEDRACHI, commentateur juif. Voir Abraham 3, col. 85.

    1. BÉDOUINS##

BÉDOUINS, Arabes nomades, habitant sous latente. Cf. Gen., xvi, 12. Voir Arabes, col. 830.

    1. BEECK Johann Martin##

BEECK Johann Martin, théologien protestant allemand, né à Lubeck le 2 décembre 1665, mort le 7 septembre 1727 près de Lubeck, à Kurslack, dont il était pasteur depuis 1693. Il a publié : Disputatio de plagia divinitus prohibito, Exod., xxr, 16 ; Explanata propkelarum loca difficiliora, in-4°, 1688 ; Universa Christologia, in notabili tilulo, Filio hominis, quoad Oraculum Joa., i, 51, demonstrata, in-4°, Wittenberg, 1689. Voir Adelung, Fortsetzung zu lâchers Allgemeinem Gelehrten-Lexico, t. i, col. 1595.

    1. BEECKM ANS Benoît##

BEECKM ANS Benoît, né à Anvers le 19 janvier 1734, mort à Anvers le 6 avril 1780, entra au noviciat des Jésuites de Malines le 25 septembre 1752. Il professa les humanités et la rhétorique ; puis, à Louvain, dans le scolasticat de la Compagnie de Jésus, l'Écriture Sainte. Après la suppression de la Compagnie, en 1773, il se retira à Anvers, où il mourut. Il a publié trois ouvrages de thèses sur l'Écriture sainte : Prolegomena in Scripturam Sacram et commenlaria ad Pentateuchum, libros Josue, Judicum ac duos priores Regum, in-8°, Louvain, 1770 ;

— Comrnentaria ad libros duos posteriores Regum, libros Paralipomenon, Esdrx ac Machabseorum, in-8°, Louvain, 1772 ; — Harmonia evangelica ex quatuor evangelistis chronologice deducta, in-8°, Louvain, 1773. Les deux derniers ont une certaine étendue : 217 pages et 171.

C. SOMMERVOGEL.

BEELEN J « an Théodore, théologien belge, né à Amsterdam le 12 janvier 1807, chanoine de Liège, docteur et professeur de l’université catholique de Louvain, mort dans cette ville le 31 mars 1884. On a de lui : Chrestomathia rabbinica et chaldaica, 3 in-8° Louvain, 1841-1843. — Liber Sapientix grsece secundum exemplar Vaticanum, in-4°, Louvain, 1844. — Dissertatio theologica, qua sententiam vulgo reûeptam, esse Sacrse Seriplurez multiplieem interdum sensum litteralem, nullo fundamento satis firmo niti, demonstrare conalur, in-8°, Louvain, 1845.

— Interpretatio Epistolse S. Pauli ad Philippenses, in-4°, Louvain, 1849. Le même ouvrage, 2e édit., sous le titre : Commentarius in epistolam S. Pauli ad Philippenses. Accedunt textus grœcus alque latinus et continua totius Epistolse paraphrasis, in-4°, Louvain, 1852. — Commentarius in Acta Apostolorum cui intègre adduntur textus grsecus et latinus, 2 in-4°, Louvain, 1850-1855 ;