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BAUMANN — BAUMGARTEN


Erklârung der Evangelien, da ausjedem Evangelio nur einiges Wort genommen und ausgefuhret wird, in-4, Nuremberg, 1674 ; Analeclorum allegoricorum sacrorum tomus singularis, variarum allegoriarum a Sacra Scriptura et natura desumptarum, in-4°, Ulm, 1689. — Voir Walch, Bibl. theol., t. i, p. 84, 482 ; t. iv, p. 235, 979, 1007, 1053. B. Heurtebize,

    1. BAUMBACH Jean Balthasar##

BAUMBACH Jean Balthasar, calviniste allemand, professeur de grec et d’hébreu à Heidelberg, mort le 6 septembre 1622. On a de lui : Tractaius quatuor utilissimi : primus de trium linguarum orientalium, hebrxse, chaldese et syrse antiquitate, necessitate ac utilitate ; secundus, de appellationibus Dei quse in scriptis rabbinorum occurrunl ; tertius, de Urim et Thummim et Bath-kol ; quartus, de modo disputandi cum Judseis, in-4°, Nuremberg, 1609 ; Dissertalio de lïbro Psalmorum, in-4°, Heidelberg, 1615. Voir Vitte, Diarium biographicum, année 1622, 6 septembre. E. Levesque.

BAUME. — I. Description. — D’après N. J. Guibourt, Histoire naturelle des drogues simples, 4 in-8°, Paris, 7e édit., 1876, t. iii, p. 505, l’arbre qui produit le baume portait chez les Grecs le nom de gàXsafio’v, et les trois substances qu’il fournit étaient connues sous ceux de’OiroêàX< ?a|J.ov (suc du baumier), ËvXoêàX<rafiov (bois du baumier) et KapitoSâXuaftov (fruit du baumier). Chez les Latins, le baume portait le nom de Balsamum, et l’on n’appliquait ce nom qu’au suc du baumier ; mais, de nos jours, on a donné ce nom à des produits similaires. Après la découverte de l’Amérique, lorsque les diverses parties de ce vaste continent nous eurent apporté Je baume du Canada, fourni par VAbies balsamifera Michaux ; de tolu, par le Toluifera balsamum Linné ; d’Inde, du Pérou, de copahu, etc., il devint nécessaire d’ajouter une désignation spécifique au vrai baume, celui de l’ancien monde. On lui donna alors les noms de « baume de Judée, baume de la Mecque, de Galaad, du Caire, d’Egypte, de Constantinople », etc., des différentes contrées ou villes qui le fournissaient au commerce. Voir Baumier. Le baume par excellence est fourni par le Balsamodendron Opobalsamum et le Balsaniodendron Gileadense ; deux espèces voisines, les Balsaniodendron Mukul et pubescens, en donnent aussi. (Voir col. 1519). Ce baume est connu sous les noms de « baume de Judée, de la Mecque. » Il entre dans la composition de la plupart des onguents et mixtures aromatiques de la pharmacopée. Les Orientaux l’emploient comme le cosmétique et le médicament le plus précieux. En Egypte, on s’en servait contre les ophtalmies. M. Gandoger.

II. Exégèse. — Le baume de Judée ou de la Mecque, connu des Grecs et des Romains, l’était aussi des Hébreux, puisque, au dire de Josèphe, Ant. jud., IX, 1, 2 ; XIV, iv, 1, édit. Didot, t. i, p. 333, 529, ils cultivaient le baumier à Jéricho et à Engaddi (Voir col. 1520). Mais est-il désigné dans les Saintes Ecritures, et sous quel nom ? Le mot fiâX<roc|*.ov ne se lit nulle part dans les Septante ; la Vulgate se sert trois fois du mot balsamum, mais elle ne l’emploie pas dans un sens exact. Dans l’Ecclésiastique, xxiv, 20, elle traduit par balsamum le mot àcnrâX<x60î, qui ne désigne nullement le baume, mais un autre parfum tiré du Convolvulus scoparius. (Voir col. 1111-1115.) Au verset suivant, elle ajoute, il est vrai : Quasi balsamum non mistum odor meus ; mais ce membre de phrase ne se trouve pas dans le grec. On peut dire aussi que dans cette addition le mot balsamum est un nom générique convenant à chacun des parfums qui viennent d’être énumérés, plutôt que le nom propre d’un parfum spécial. Dans Ézéehiel, xxvii, 17, la Vulgate rend également par balsamum le mot hébreu panag, qui, très diversement compris par les traducteurs, paraît désigner le millet. Partout ailleurs la Vulgate, à la suite des Septante, traduit par aromata les mots besém et bôsém de l’hébreu,

Bésèm, employé vingt fois, est, en effet, le terme générique, aromate, parfum. Les versets 2 et 10 de III ïfeg., x, ne font pas exception ; il s’agit évidemment, d’après le contexte, de parfums de diverses espèces, apportés à Salomon par la reine de Saba. Il en est de même du mot absolument synonyme bôsém, employé, huit fois : les deux passages Cant., v, 13, et vi, 2, ne font pas difficulté, car’ârûgap bôsém est une locution tout à fait hébraïque, dans le sens de « parterre d’odeur », c’est-à-dire parterre odoriférant, parterre de plantes odoriférantes. Un seul exemple, Cant., v, 1, dans sa ponctuation actuelle, besâmî, suppose un nom différent de béiém ou bôsém, c’est-à-dire bâsâm ou beSâm. Serait-ce le nom spécial du baume ? Malheureusement les Septante et la Vulgate ont traduit apiojiaT&yv, aromatibus : ce qui suppose la lecture besâmaï, pluriel régulier de béèém. Ce cas ne s’écarterait donc pas de l’acception ordinaire de parfum en général : « J’ai recueilli ma myrrhe avec mes autres parfums. » Cependant il est fort possible que les Hébreux, n’ayant pas de nom pour ce nouveau parfum, apporté, dit Josèphe, par la reine de Saba, l’aient désigné par le nom même de « parfum », comme le parfum par excellence, avec une légère différence dans les voyelles. Il serait ainsi probablement question du baume dans un seul passage du texte hébreu : Cant., v, 1, et dans un passage de notre Vulgate, Eccli., xxiv, 21. E. Levesque.

1. BAUMGARTEN - CRUSIUS Ludwig Friedrich Otto, théologien allemand, né à Mersebourg le 31 juillet 1788, mort à Iéna le 31 mai 1843. Il fit ses études à Leipzig, où il prit ses grades, et, en 1847, fut nommé professeur à la faculté de théologie d’Iéna. Il y enseigna jusqu’à la fin de sa vie, s’occupant particulièrement d’exégèse, de théologie biblique et d’histoire des dogmes. Il a publié Grundzuge der biblischen Théologie, in-8°, Iéna, 1828. Sa théologie se rattache à celle de Schleiermacher. Après sa mort, ses disciples firent paraître ses travaux d’exégèse : Theologische Auslegung der Johanueischen Schriften, 2 in-8°, Téna, 1843-1845 ; Exegelische Schriften zum Neuen Testament, 3 in-8°, Iéna, 1844-1848. Ce dernier ouvrage contient saint Matthieu, saint Marc, saint Luc, et les Épîtres aux Romains, aux Galates, aux Éphésiens, aux Colossiens, aux Philippiens et aux Thessaloniciens. , . E. Levesque.

2. BAUMGARTEN Samuel, plus connu sous son nom latinisé de Pomarius, pasteur luthérien, né le 26 avril 1624 à Winzig, en Silésie, mort le 2 mars 1683 à Lubeck. Malgré les obstacles suscités par son père, qui exerçait la profession de meunier, il put faire de bonnes études classiques, fut pasteur à Magdebourg en 1660, puis professeur de théologie à Eperies. En 1673, il s’établit à Wittenberg ; de là il alla à Lubeck, où il se fixa en qualité de surintendant. Il a laissé : In epistolam sancti Judse commentarius, in-4°, Wittenberg, 1684. E. Levesque.

3. BAUMGARTEN Siegmund Jakob, théologien allemand, né à Wollmirstàdt le 14 mars 1706, mort à Halle le 4 juillet 1757. Il avait été élevé à l’université de cette dernière ville, et y devint professeur de théologie en 1743. Son enseignement éclipsa celui de tous ses collègues ; ses cours étaient suivis par trois à quatre cents élèves. Il publia un grand nombre d’ouvrages, parmi lesquels ses écrits exégétiques sont les moins remarquables : Auslegung der Briefe Pauli an die Borner, Halle, 1749 ; Auslegung der Briefe an die Corinther, éditée par Ndsselt, Halle, 1761 ; Erklârung der Briefe an die Hebrâer, éditée par Maschen et Semler, Halle, 1763 ; Auslegung der Briefe Pauli an die Galater, Epheser, Philipper, Colosser und Thessaloniker, éditée par Semler, Halle, 1767. Quoique orthodoxe dans son enseignement, Baumgarten introduisit en religion cet esprit rationaliste qui, développé par son élève et admirateur Semler, tua la foi à la