restrictions. Exod., xxi, 20 ; Prov., xiii, 24 ; xix, 18, eic. Voir Bastonnade. — Le bâton de correction est pris au figuré dans l’Écriture pour désigner les châtiments dont Dieu se sert pour punir les hommes. II Reg., vii, 14 ; Is., ix, 13 ; x, 24 ; xiv, 5 ; xxx, 31.
4° Le bâton de berger, ordinairement plus long que le bâton de voyage et souvent recourbé en forme de crosse (fig. 463), sert au pasteur pour guider son troupeau dans les pâturages et le défendre contre les ennemis, hommes ou animaux. Lev., xxvii, 32 ; I Reg., xvii, 40, 43 ; Zach., xi, 7. Ce bâton symbolise la protection divine. Mich., vii, 14 ;
464. —Égyptien inspectant ses troupeaux, appuyé sur son bâton.
Pyramides de Ghizéh, IV" dynastie. D’après Lepslus, Denkmâter,
Abth. ii, Bl. 9.
Ps xxii, 4. Dans ce dernier passage, le psalmiste emploie deux expressions qui sont regardées ordinairement comme synonymes. Ton sêbét et ton mis’énét me rassurent : c Ton bâton et ta houlette, » par redondance poétique, pour ton bâton de berger. Mais ces deux mots ont paru à plusieurs désigner deux objets différents : le long bâton sur lequel le pasteur s’appuie (mis’énét) pendant qu’il surveille son troupeau (fig. 463), bâton droit ou recourbé, qui est le vrai bâton pastoral, et le bâton plus court, désigné ici par sêbét, une sorte de gourdin ou de massue que portent les bergers en Syrie. Voir J. Neil, The Shepherd’s club and staff, dans Palestine explored, in-12, Londres, 1882, p. 255-278. Il rappellerait le bâton de main (voir 5°).
5° Bâton de main (maqqêl yâd), rangé parmi les armes des soldats de Gog, Ezech., xxxix, 9, à côté des lances et des javelots, armes que le peuple de Dieu brûlera après la défaite des ennemis. On y voit généralement une sorte de lance, la hasta pura, ou l’épieu ; mais ne serait-ce pas plutôt la massue, reçue parmi les armes de guerre chez les Égyptiens (fig. 462), Wilkinson, Theancient Egyptians, t. i, p. 217-218, et chez plusieurs peuples de l’antiquité ? A. Rich, Dictionnaire des antiquités, p. 164, au mot Claviger. La lance a déjà été mentionnée, et la massue répond mieux à l’expression « bâton de main ». Voir Massue. Le bâton a d’ailleurs, partout et toujours, servi naturellement d’arme offensive et défensive.
6° Bâton, longue perche ou gaule servant à battre une petite quantité de blé, Jud., vi, 11 ; Rutlr, ii, 17, le cumin et la nigelle, Is., xxviii, 27, col. 327. — Pour les bâtons ou branches d’arbre dont se servait Jacob afin
d’obtenir des agneaux de la couleur qu’il voulait. Voir Jacob.
7° Bâton magique, bâton qui était employé dans la divination. Ose., iv, 12. Ce mode de divination était appelé par les Grecs paëSojmvTefo, ou art de connaître l’avenir au moyen de bâtons jetés à terre, en considérant la manière dont ils tombaient. Voir Divination.
Voir F. Chabas, Sur l’usage des bâtons de main chez les Hébreux et dans l’ancienne Egypte, in-8°, Lyon, 1875, et dans les Annales du musée Guimet, t. i, p. 37 ; Cooper, History of the Rod in ail countries and âges, 2e édit., Londres, 1877. E. Levesque.
- BATTA##
BATTA (VERSION) des Écritures. Le batta est une langue parlée par une partie considérable des habitants de l’île de Sumatra. Il se subdivise en trois dialectes, le toba, le mandailing et le daire. Le Nouveau Testament a été traduit en toba par J. Nommensen et imprimé à Elberfeld, en 1878. Il l’a été aussi presque en entier en mandailing par Schreiber, dont le travail a été revu par Leipoldt. Cette traduction a été également imprimée à Elberfeld, en 1878, aux frais de la Société biblique de la Grande-Bretagne, comme la précédente.
- BATTISTA Giovanni Giuda Giona##
BATTISTA Giovanni Giuda Giona, rabbin converti, qui s’appelait primitivement Jehuda Jona Ben Isaac, né à Safed, en Galilée, le 28 octobre 1588, mort à Rome le 26 mai 1668. Ses parents étaient des Juifs d’origine espagnole. Il voyagea en Europe, visita l’Italie, Amsterdam, Hambourg et la Pologne, où il se convertit au catholicisme. Après sa conversion, le roi de Pologne l’envoya à Constantinople pour acheter des pierres précieuses ; mais il fut pris par les Cosaques, qui le traitèrent d’espion, et il aurait perdu la vie, s’il n’avait été racheté par l’ambassadeur de Venise. Envoyé en Italie, il fut quelque temps professeur d’hébreu et de chaldéen à l’académie de Pise, et occupa ensuite les mêmes fonctions au collège de la Propagande, à Rome, où il fut en même temps employé à la Bibliothèque. Il eut pour élève le célèbre Bartolocci. Parmi ses ouvrages, on remarque Berîf hâdàsâh, « le Nouveau Testament, » traduction des quatre Évangiles du latin en hébreu, avec une préface de Clément IX, in-f », Rome, 1668.
- BAUDRIER##
BAUDRIER (hébreu : ’êzôr, hâgôrâh ; Vulgate : balteus), bande de cuir ou d’étoffe servant à soutenir un
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465. — Ceinturon servant à porter une arme.
A droite, guerrier égyptien, d’après Prisse d’Avennes, Monuments de l’Egypte, pi. xi ; à gauche, guerrier assyrien, d’après -Layard, Monuments of Slneveh, t. ii, pi. vi.
glaive ou un poignard. Chez les Hébreux, le baudrier ne descendait pas de dessus l’épaule, comme chez les Grecs ;