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BATHUEL — BATON


I Par., IV, 30, la ville de la tribu de Siméon qui est nommée ailleurs Béthul. Jos., xix, 4. Voir Béthul.

BATHURIM. Certains exemplaires de la Vulgate portent, III Reg., ii, 8, Bathurim au lieu de Bahurim, qui est la véritable leçon. Voir Bahurim.

    1. BÂTIMENT##

BÂTIMENT, BÂTIR. Voir Maison.

    1. BATLAN##

BATLAN, mot chaldéen qui signifie « oisif, inoccupé, ayant du loisir », et qui désigne un homme chargé d’assister à toutes les réunions de la synagogue. Il y avait dix batlanîm choisis pour former le noyau de l’assistance, afin qu’on eût toujours dans les synagogues un nombre suffisant de personnes pour constituer une assemblée. Voir Synagogue.

    1. BATMANSON Jean##

BATMANSON Jean, chartreux anglais, mort le 16 novembre 1531. Il étudia à Oxford et fut’prieur successivement des Chartreuses de Hinton et de Londres.

II écrivit contre Erasme et contre Luther. Nous pouvons citer de lui : Animadversiones in annotationes Erasmi in Novum Testamentum. (Il rétracta plus tard cet ouvrage. ) Commentaria in Proverbia Salômonis ; in Cantica canticorum ; De unica Magdalena contra Fabrum Hlapulensern ; De Christo duodenni ; Super Mîssus est. — Voir Th. Petreius, Bibl. Carthus. (1699), p. 157 ; dom Doreau, Henri VIII et les Martyrs de la Chartreuse de Londres (1890), p. 54, 230 ; Le Long, Bibl. sacra, p. 629.

B. Heurtebize.
    1. BATON##

BATON (hébreu : sêbét, proprement « rejeton, pousse d’arbre » ; matték, synonyme ; ntaqqêl, « branche ; » tnis’énét, proprement « appui » ; mehôqêq, pélék [ Il Reg., m, 29] ; Septante : pâ680ç, (Saxrripta, dxuTaXr), a-xrjuTpov ; Vulgate : baculus, virga, sceptrum), morceau de bois pris d’une branche d’arbre ou d’une tige mince, variant de longueur et de forme suivant sa destination.

1° Bâton de marche, bâton sur lequel on s’appuie pour marcher. Dans leurs voyages, les Israélites, comme les Orientaux en général, avaient toujours avec eux un long bâton. Gen., xxxii, 10 ; Jud., vi, 21. C’est dans l’attitude de voyageurs, le bâton à la main, qu’ils devaient manger la pàque. Exod., xii, 11. Voulant marquer que les Apôtres ne devaient rien avoir de superflu, Notre-Seigneur

459. — Pommes de cannes égyptiennes. Celle de droite est en bois et porte gravé le cartouche de Sétl I". Celle de gauche est en terre émaillée, avec le cartouche de Eamsèfl II. — Grandeur naturelle. Musée du Louvre.

les invite à se contenter du bâton qu’ils ont en main, et à ne pas chercher à en acquérir, s’ils n’en ont pas. Matth., x, 10 ; Marc, vi, 8 ; Luc, ix, 3. En Egypte, ces bâtons de voyage variaient de longueur, depuis la canne ordinaire d’un mètre environ jusqu’au long bâton de deux mètres ; ces derniers marquaient en même temps la dignité (voir2°). On en a trouvé à pomme ou à tête plus ou moins ornée (fig. 459). Au lieu d’une pomme l’extrémité supérieure porte quelquefois une sorte de crochet pour donner plus d’assurance à la main (fig. 462). Ces cannes sont pour la plupart en bois de cerisier ou d’acacia. Souvent l’écorce en est dé coupée symétriquement, d’autres fois ils sont lisses. Wilkinson, The ancient Egyptians, t. ii, p. 351. — Ce bâton, sert d’appui au blessé. Exod., xxi, 19. Quant au pélék, II Reg., iii, 29, que la Vulgate rend par « fuseau », c’est probablement un bâton de forme spéciale, une béquille. Le bâton de marche est nécessaire au vieillard, Zach., viii, 4 : de là l’expression « bâton de vieillesse », pour désigner la personne qui assiste un vieillard dans ses besoins. Tob., v, 23 ; x, 4. — Partant de cette idée de soutien, les Hébreux emploient la locution « bâton du pain », pour dire que le pain est le bâton, c’est-à-dire le soutien de la vie. Dieu, menaçant Israël de la famine, annonce qu’il brisera le bâton du pain. Lev., xxvi, 26 ; Ezech., iv, 16 ; v, 16 ; xiv, 13 ; Ps. cv, 16. — On bâton de roseau est un appui fragile, un bâton qui se brise quand on s’y appuie et blesse la main. C’est ainsi que les prophètes caractérisent l’appui qu’Israël pense trouver dans l’Egypte. Is., xxxvi, 6 ; Ezech., xxix, 6, 7.

2° Bâton, insigne de dignité ou d’autorité. — Chez les Égyptiens, tous les hommes d’une certaine dignité avaient le privilège de porter un long bâton à la main (fig. 460). Il fallait pour en jouir appartenir à une classe

460. — Ra-emké, connu sous le nom de Scheikh el - béled. vi" dynastie. Le bâton primitif n’a pas été retrouvé, mais il a été reconstitué d’après les modèles authentiques. Musée de Ghlzéh.

461. — Grands personnages égyptiens marchant avec leur bâton de dignité. Thèbes. D’après Wilkinson, Ancient Egyptians, 2° édit, t. ii, p. 352.

de fonctionnaires assez relevée. G. Maspero, La carrière administrative de deux hauts fonctionnaires égyptiens,