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    1. BASQUES##

BASQUES (VERSIONS) DE LA BIBLE — BASTONNADE

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Outre les publications du prince Bonaparte, il faut mentionner : Perliasco colierbat. Un collier de perles, ou Passages extraits du Nouveau Testament de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Petit in-8°, Bayonne (-1864). — Miss Alice Probyn (devenue plus tard M me Hill) en a fait faire en 1879, à Paris, une nouvelle édition in-8°, dans un but de propagande protestante. — Ebanjelio saintia Jésus - Kristena jondane Johaneren arabera. In - 8°, Bayonne, 1873 ; 2e édition, Orthez, 1888. Traduction faite par M lle Anna Urruthy, ainsi que celle des Épîtres de saint Pierre : Jondane Phetiriren Epitriac, in-18, Bayonne, 1873 ; 2° édit, 1887.

La Société biblique de Londres a édité les versions suivantes : Ebangelio saindua san Marken arabera, lapurdico escuararat itçulia. In-8°, Londres, 1887. — Ebangelio saindua san Joanesen arabera, lapurdico escuararat itçulia. In-8°, Londres, 1887. Ces deux Évangiles sont simplement réimprimés de la Bible de M. Duvoisin ; seulement dans saint Marc, i, 4, 15 ; vi, 12, on a substitué au mot penitencia, « pénitence, » l’expression emendamendu, « repentance, amélioration. » La Société biblique

fit emprisonner au Temple. Après une longue détention, Bassinet se retira à Chaillol, où il finit ses jours à 90 ans.

— On a de lui : Histoire sacrée de l’Ancien et du Nouveau Testament, représentée par figures accompagnées d’un texte historique, 8 in-8°, Paris, 1804-1806. Le huitième volume de cet ouvrage, contenant les Actes des Apôtres et l’Apocalypse, est de L’Écu, ancien abbé de Prémontré. En 1802, il avait publié sous les initiales J. B. B. une Histoire sacrée du Nouveau Testament, contenant la vie de Jésus-Christ ; elle forme le t. vu de l’x>uvrage cité plus haut. O. Rëy.

    1. BASTONNADE##

BASTONNADE, application d’un certain nombre de coups de bâton, la plus commune des peines corporelles établies par la loi mosaïque pour les délits d’ordre secondaire. Deut., xxv, 2-3 ; Ps. lxxxix, 33 ; Prov., xvii, 26 ; Mischna, Maccoth, iii, 1-7 ; Josèphe, Ant. jud., IV, viii, 21, 23. C’était du reste et c’est encore le châtiment le plus fréquent en Orient, spécialement en Egypte, où le bâton, « ce don du ciel, » a toujours joué un grand rôle. F. Vigoureux, La Bible et les découvertes modernes, 5e édit., t. ii,

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457. — Préparatifs de la bastonnade. Tombeaux de Saqqara. Musée G-niniet.

a donné aussi plusieurs éditions de V Ebangelio saindua san Luken arabera. Lapurdico escuarrat itçulia, petit in-8°, Londres, 1868, 1871, 1878, 1886, 1887. — Jesu Cristoren evanjelioa Lucasen araura (en dialecte guipuzcoan), in-8°, Londres, 1870 ; autre édition, Buenosvyres, 1877. — Jesu - Cristoren Evangelioa Juanen araura, in-8°, Londres, 1879. — Voir J. Vinson, Essai d’une bibliographie de la langue basque, in-8°, Paris, 1891, p. 5 et suiv. F. Vigouroux.

    1. BASS Sabbathai##

BASS Sabbathai, exégète juif, Hollandais, né à Kalisch en 1641, mort à Krotoschin en 1718. Il établit, en 1689, une imprimerie hébraïque à Dyrenfurt. Il est l’auteur : 1° des èiffê hâkâmim, commentaire du commentaire de Raschi sur le Pentateuque et les cinq Megilloth, Amsterdam, 1680 ; — 2° des Èiftê yesênim, catalogue de la littérature hébraïque comprenant 2368 numéros, dont 2200 d’écrivains juifs et 160 d’écrivains chrétiens, Amsterdam, 1680 ; Zolkiew, 1806. Voir J. A. Benjacob, Ozar hasepharim, Thésaurus librorum hebraicorum, in-4°, Wilna, 1880, part, iii, n°* 1236 et 1238, p. 609.

BASSIN D’AIRAIN. Voir Mer d’airain. — Pour les autres bassins ou cuves employés dans le service du temple de Jérusalem, voir Vases dd temple.

    1. BASSINET##

BASSINET (Alexandre -Joseph de), prêtre français, né à Avignon le 22 janvier 1723, mort à Chaillot le 16 novembre 1813, prédicateur brillant à la cour, chanoine et grand vicaire de Verdun, refusa le serment à la constitution civile du clergé, resta caché et oublié pendant la Révolution, mais eut des démêlés avec Bonaparte, qui le

p. 254 ; Fr. Lenormant, Histoire ancienne de l’Orient, 9e édit., t. iii, p. 47. Le condamné à qui on l’infligeait était couché sur le ventre, Deut., xxv, 2, les pieds et les mains retenus par les exécuteurs ou attachés à des piquets. On le frappait sur le dos avec un bâton, Prov., x, 13 ; xxii, 15, en présence du juge et immédiatement après le jugement, Deut., xxv, 2. Moïse, qui inscrivit la bastonnade dans le code pénal israélite, l’avait vu souvent pratiquée en Egypte de la même façon : les monuments représentent fréquemment la préparation de cette peine (fig..457) et son administration (fig. 458). D’après la loi mosaïque, le nombre des coups était proportionné à la gravité de la faute, mais ne pouvait dépasser quarante. Deut., xxv, 3. Après le retour de l’exil de Babylone, les Juifs, par scrupule pharisaïque, ne donnèrent plus que trente - neuf coups, de peur de dépasser le nombre maximum prescrit par la loi, II Cor., xi, 24 ; Mischna, Maccoth, iii, 10, ou bien sous l’influence grecque ou romaine, la bastonnade proprement dite fut-elle remplacée par la flagellation (Matth., x, 17 ; Act., v, 40. Voir Flagellation). Or, comme elle était administrée au moyen d’un fouet à trois lanières de cuir, on ne donnait que treize coups en tout, ce qui équivalait à trenteneuf, Josèphe, Ant. jud., TV, viii, 21, note de Ed. Bernard, édit. Havercamp, in-f°, Amsterdam, 1726, p. 237 ; ou bien l’on donnait treize coups sur la poitrine et treize sur chaque épaule. Mischna, Maccoth, iii, 12, et note de Maimonide, Surenhusius, Mischna, part, iv, p. 289. Nulle fonction, nulle dignité n’exemptait de la bastonnade, qui du reste n’avait rien d’humiliant aux yeux des Juifs, malgré le dire de Josèphe, Ant. jud., IV, viii, 21, trop préoccupé des mceurs romaines et de la façon de penser de