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BARBIER — BARDANE

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m, 19, raconte aussi comment Dalila fit raser la tête de Samson par un Philistin qu’elle appela pour remplir cet office ; l’hébreu l’appelle simplement « un homme », ’îS ; les Septante et la Vulgate le désignent par le nom de sa profession, xoupeuç, tonsor. On voit souvent de nos jours, dans les villes d’Orient, des barbiers rasant la tête comme le raconte le livre des Juges. Une terre cuite de Tanagra représente cette opération (fig. 451). Elle se pratiquait

451. — Barbier grec. Terre cuite de Tanagra. Musée de Berlin. D’après une photographie.

aussi en Egypte, où le barbier, fyaku, était un des hommes les plus occupés du pays. On lit dans le traité d’un scribe, décrivant à son fils les misères des différents états : « Le barbier rase jusqu’à la nuit. Lorsqu’il se met à manger, [alors seulement] il se met sur son coude [pour se reposer). Il va de pâté de maisons eii pâté de maisons pour emplir son ventre, comme les abeilles qui mangent [le produit] de leurs labeurs. » Papyrus Sallier, il ; G. Maspero, Histoire ancienne des peuples de l’Orient, 3e édit., p. 312. Les prêtres en Egypte se rasaient non seulement la barbe et la tête, mais tout le corps. Hérodote, ii, 36. Moïse avait prescrit la même chose pour la consécration des Lévites. Num., viii, 7. C’est peut-être à cause d’une pratique analogue qu’il y avait des barbiers, gallabim, attachés au service du temple d’Astarthé, à Larnaca, en Cypre, comme nous l’apprend une inscription de l’an 450 à 350 avant J.-C, et dans laquelle il est dit que ces « barbiers travaillent pour leur ministère ». Corpus inscriptionum semiticarum, part, i, 1. 1, fasc. i, 86 A., lig. 12, p. 93.

F. Vigourohx.

    1. BARBIERI##

BARBIERI (Barthélémy de), en religion Barthélémy de Modène, théologien italien, capucin de la province de Lombardie (et non de Bologne, comme l’ont dit quelques bibliographes), né à Castelvetro, dans le territoire de Modène (et non à Castelvecchio, comme dit Mazzuchelli), le 1 er janvier 1615, mort à Modène le 24 août 1697. À l’âge de seize ans, il entra dans l’ordre des Capucins, où il fit preuve des plus grands talents pour la prédication et pour l’enseignement II consacra sa vie entière à l’étude des œuvres de saint Bonaventure, et en tira des cours entiers de philosophie et de théologie fort appréciés. Ce travail ne lui eût pas paru complet s’il n’y eût joint un commentaire des Saintes Écritures exclusivement emprunté à la même source. H nous a donc laissé : Glossa, sive summa ex omnibus S. Bonaventuræ expositionibus in Sacram Scripturam exacte collecta, 4 in-f°, Lyon, 1681-1685.

P. APOLLmAIIŒ.

    1. BARBURIM##

BARBURIM, mot hébreu, I (III) Reg., v, 3 (iv, 23>, traduit dans la Vulgate par aves, « oiseaux, » mais dont la signification est très controversée. Les versions syriaques et arabes et le Targum de Jonathan traduisent aussi par « oiseaux ». Kimchi croit que ce sont des coqs engraissés, des chapons ; le Targum de Jérusalem et Gesenius, des oies. Thésaurus lingues hebrsese, p. 246, Bochart, Hierozoicon, i, 19, Liège, 1692, col. 127-135, , prétend que ce sont des animaux engraissés, pecudes saginatee. Voir d’autres significations dans Mûhlau et Volk, Gesenius’Lexicon, 9e édit., 1890, p. 128. La traduction de la Vulgate paraît encore la mieux établie.

    1. BARCELLONA Antonin##

BARCELLONA Antonin, commentateur italien, né à Palerme le 22 novembre 1726, mort dans cette ville le 5 mai 1805. Il entra jeune à l’Oratoire de sa ville natale, et y passa toute sa longue vie dans les travaux du saint ministère. Outre d’importants ouvrages de théologie, on. a de lui : 1° La parafrasi de’libri de’Profeti, in-8° Venise, 1810. Le P. Barcellona y a joint un résumé de l’histoire du temps des prophètes et de l’histoire générale des Hébreux, depuis la fin de la captivité jusqu’à leur dispersion. — 2° Parafrasi dei quattro Evangeli posti in armonia, 2 in-8°, Palerme, 1831-1839. D’intéressantes dissertations sur les questions les plus difficiles complètent ce dernier ouvrage, et donnent à leur auteur un des meilleurs rangs parmi les exégètes italiens —Voir D. Scinà, Prospetto délia storia letteraria di Sicilia nel secolo xrlii, t. iii, p. 392 ; A. Narbone, Bïbliogra fia sicola, t. rv(1855),

p. 392.

A. Ingold.
    1. BARDANE##

BARDANE (Vulgate : Jappa). Désigne, en général, une sorte de fruit muni de pointes en hameçon, se prenant aux habils de l’homme, s’accrochant aux toisons, et

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452. — Bardane.

quelquefois se mêlant aux cheveux de telle façon, qu’on a. peine à s’en débarrasser. C’est le cas pour les involucres ou fleurs de la bardane, qui sont entourés d’écaillés nombreuses, terminées en crochet. Cette plante appartient à la famille des Composées, tribu des Cynarocéphalées..