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BANE — BANNISSEMENT


dans le Talmud de Babylone, Sanhédrin, 32 6, comme l’endroit où R. Akibah tenait son école, et comme renfermant un établissement de bains, Tosiftha, Sabbat ii, ch. 4. Cf. Neubauer, La géographie du Talmud, in-8°,

Paris, 1868, p. 82.

A. Legendre.
    1. BANÉA##

BANÉA, BANÉAS. Hébreu : Benâyâh, « Jéhovah a bâti ; » Septante : Bavaia. Voir Banaia.

1. BANÉA, un des descendants de Pharos, qui obéit à Esdras ordonnant le renvoi des femmes étrangères, prises par transgression de la loi de Moïse sur le mariage.

1 Esdr., x, 25.

2. BANÉAS, un des fils de Bani, qui renvoya la femme étrangère qu’il avait épousée pendant la captivité. I Esdr., x, 35.

1. BANG Jean Othon, théologien danois, professeur à l’université de Copenhague, né le 19 septembre 1712 à Ilillerdd, mort en 1764. Il a donné : Rationes cur Jeremias loco Zacharim, Matlh. xxrn, 9, citatur, in-4°, Copenhague, 1734 ; Introduclio in explicationem Epislolse Apostoli Judse, part. I et II, in-4°, Copenhague, 1752-1757. — Voir Chr. V. Brunn, Bïbliotheca danica,

2 in-8°, Copenhague, 1872 ; Busching, Nachrichten von den Wissensch. in Danemark, 2° part., p. 275.,

2. BANG Thomas, célèbre philologue luthérien, né en 1600 dans l’île de Fionie, mort à Copenhague le 27 octobre 1661. Après de brillantes études dans les universités allemandes, il étudia l’hébreu, l’arabe et le syriaque à Paris, sous le savant Gabriel Sionite. Docteur de la faculté de Copenhague, il y enseigna l’hébreu, puis la théologie, pendant trente ans. Il était bibliothécaire de l’académie de cette ville. Il a laissé de nombreux ouvrages, dont il donne le catalogue à la fin de son Oliva sacres pacis repurgata, in-f°, Copenhague, 1654. Vingt-cinq ont été publiés, quatorze n’ont jamais vu le jour. Voici la liste de ceux qui ont rapport à l’Écriture Sainte : Expositio Jeremiee, in-4°, Copenhague, 1627 ; dissertation sur le ꝟ. 24 du chap. xxiii ; Vindicise locorum Geneseos xiviii, 16 ; vi, 1 ; Ps. xix, i, in-4°, Copenhague, 1630 ; Fontium Isrælis trias Jona, Mlchea et Ruth, in-8°, Copenhague, 1631 ; Trophseum protevangelium, in-4°, Copenhague, 1649, traité où il veut prouver que le « Ipse conteret caput tuum », Gen., iii, 15, ne peut être expliqué que du Christ ; Exercitatio de Nephilimis, in-4°, Copenhague, 1652. — Voir Bayle, Dictionnaire, 1737, t. i, p. 637.

G. Thomasson de Gournay.

BANI. Hébreu : Bânî, « édifié, » c’est-à-dire établi. Nom de cinq Israélites dans la Vulgate ; le texte hébreu en compte quatre autres du même nom, appelés par notre version Benni, Boni et Bonni. Voir ces mots.

1. BANI (Septante : Bavovî, Bave’), chef d’une famille qui revint de la captivité avec Zorobabel, au nombre de six cent quarante - deux membres. I Esdr., H, 10. Au passage parallèle, II Esdr., vii, 15, il est appelé Bannui, et le nombre de ses descendants est porté à six cent quarante-huit, par une altération de chiffres. Il est mentionné parmi les chefs du peuple qui signèrent le renouvellement de l’alliance, II Esdr., x, 14 ; les Septante, en cet endroit, traduisent ce nom par uloî, « fils », et l’unissent au mot suivant. Plusieurs de ses enfants sont signalés parmi les transgresseurs de la loi de Moïse sur le mariage. I Esdr., x, 29 et 34. Cependant, dans ce dernier verset (34), ce pourrait bien être un autre chef de famille du même nom. Les Septante ont au ꝟ. 29, Bavoui, et au ^- 34, Bavi. Voir Bannui.

2. BANI (Septante : ol « loi ; ils ont lu benê, « fils de, » et uni ce mot au suivant), descendant du chef de famille

du même nom. Il consentit, au retour de la captivité, à renvoyer la femme étrangère qu’il avait prise contre la loi de Moïse. I Esdr., x, 38.

3. BANI (Septante : Bavaiaç), un des lévites à qui Esdras fit lire et expliquer le texte de la loi devant le peuple assemblé. II Esdr., viii, 7. Il fut également un de ceux qui firent la confession et la prière au nom d’Israël. II Esdr., ix, 4. C’est probablement le même qui signa avec Néhémie le renouvellement de l’alliance théocratique. II Esdr., x, 13. En ce dernier endroit, les Septante ont rendu ce nom par uïoi.

4. BANI (Septante : Aol ; ils ont dû lire benê, « fils de » ), lévite du même nom que le précédent, chargé lui aussi de faire au nom du peuple l’aveu des péchés et la prière. II Esdr., ix, 4.

5. BANI (Septante : Bavé), père d’Azzi ; le chef des lévites qui habitaient Jérusalem au retour de Babylone. II Esdr., xi, 22.

    1. BANIAS##

BANIAS, nom moderne de Panéas ou Césarée de Philippe. Voir Césarée de Philippe.

    1. BANINU##

BANINU (hébreu : Benînû, « notre fils [ ?] ; » Septante : Bavouai), lévite qui, au retour de la captivité, signa le renouvellement de l’alliance à la suite de Néhémie. II Esdr., x, 13 (hébreu, 14).

BANNIÈRES. Voir Étendards.

    1. BANNISSEMENT##

BANNISSEMENT, peine qui consiste dans l’expulsion du condamné hors du territoire ; elle diffère de 1’  « excommunication » juive, qui privait le condamné, non pas du droit d’habiter le territoire, mais de celui de participer, dans certains cas, aux assemblées religieuses ; elle diffère aussi du « refuge », que les homicides pouvaient aller chercher, moyennant les conditions légales, dans certaines villes déterminées, mais dans l’étendue du territoire. Quoique ces « réfugiés » soient appelés « exilés », soit par la Vulgate, Num., xxxv, 26, 32, soit par la Mischna, traité Maccôth, ii, édit. Surenhusius, Amsterdam, 1700, part. IV, p. 276-281, cependant il est évident qu’il ne s’agit que d un exil improprement dit, puisque ces réfugiés ne quittaient pas le territoire. — La peine du bannissement ou de l’exil proprement dit existait-elle chei les Juifs ?

1° De Moïse à la captivité. — Deux auteurs, Jean Leclerc, In Genesim, xvii, 14, Amsterdam, 1710, p. 148-149, et Michælis, Deutsche Vebersetzung des Alten Testaments, Gœttingue, 1775, Gen., xvii, 14, p. 38 et 87 (voir, du même auteur, Mosaisches Recht, § 237, Francfortsur-le-Mein, 1780, t. v, p. 37-43), ont cru voir désignée la peine du bannissement dans le mot hébreu kârat, employé, Gen., xvii, 14| pour désigner la peine portée contre le Juif non circoncis. Ce mot kârat (Septante : è£o)io6pe0w ; Vulgate : delere, exterminare, et, au passif, perire, interire, de populo), employé dans le Pentateuque trente-six ou trente-sept fois comme pénalité sanctionnant différentes lois, signifie « retrancher, extirper », et est souvent accompagné, dans les passages en question, des mots : « du milieu du peuple, » ou d’autres équivalents. C’est là, d’après les deux auteurs cités, la peine de l’exil ou du bannissement, au moins dans pi*sieurs de ces passages, notamment dans la Genèse, xvii, 14.

Cette explication est contraire à l’interprétation traditionnelle, juive et chrétienne. Les écrivains juifs, soit tâlmudistes, soit karaïtes, entendent le mot kârat de la peine d’une mort pr<m iturée, infligée ou plutôt ménagée par Dieu lui-même, par les voies secrètes de sa providence. Voir Peine. Cf. Selden, De Synedriis, Amsterdam, 1679, I, vi, p. 44-55 ; Abarbanel, Dmertatio do