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BANAIAS — BANDEAU


royale dont il avait le commandement, pour y assurer la proclamation de Salomon comme roi d’Israël, et protéger la cérémonie du sacre du jeune prince, qui allait être accomplie par le prophète Nathan et le grand prêtre Sadoc. Banaïas ne put, en recevant cette mission, contenir l’expression de son dévouement pour David et pour Salomon. III Reg., r, 32-38. Ce dévouement était du reste bien connu des ennemis mêmes de David, III Reg., i, 10, qui ne tardèrent pas de fournir au nouveau roi une occasion d’en témoigner à Banaïas sa reconnaissance : les menées ambitieuses d’Adonias, toujours soutenu par Joab, le déterminèrent à se débarrasser de l’un et de l’autre. Par son ordre, Adonias et Joab périrent successivement de la main de Banaïas, et celui-ci reçut alors de Salomon la plus haute charge du royaume, le commandement en chef de l’armée d’Israël, vacant par la mort de Joab. III Reg., ii, 17, 23-25, 29-35. E. Palis.

2. BANAÏA (hébreu : Benâyâh et Benâyâhû), un des gibborîm (col. 973) de David, originaire de Pharaton, dans la tribu d’Éphraïm. Il commandait la brigade de vingt-quatre mille hommes qui, le onzième mois, fournissait le contingent de la garde royale. II Reg., xxiii, 30 ; I Par., xi, 31 ; xxvii, 14.

3. BANAÏA (hébreu : Benâyâh), un des treize chefs de famille dans la tribu de Siméon qui, à cause de la multiplication rapide de leurs maisons, se trouvant trop à l’étroit dans le territoire de la tribu, firent une expédition dans le pays de Gador aux riches pâturages, et s’y établirent au temps d’Ézéchias, après en avoir massacré les habitants, qui étaient Chananéens. I Par., IV, 36-41.

4. BANAÏAS (hébreu : Benâyâhû), un des quatorze lévites, musiciens du second ordre, choisis par David pour la cérémonie de la translation de l’arche. Ils chantaient sur le nébel des « choses mystérieuses », arcana, selon laVulgate ; mais l’hébreu a l’expression K al-’âlâmôt, « avec une voix de soprano. » I Par., xv, 18, 20 ; xvi, 5.

5. BANAÏAS (hébreu : Benâyâhû), prêtre du temps de David, un des sept qui sonnaient de la trompette devant l’arche pendant sa translation. I Par., xv, 25 ; xvi, 6.

6. BANAÏAS (hébreu : Benâyâh), lévite, descendant d’Asaph, aïeul de Jahaziel, qui prophétisa à l’époque de Josaphat. II Par., xx, 14.

7. BANAÏAS (hébreu : Benâyâhû), un des lévites préposés par Ézéchias à la garde des magasins où l’on conservait les revenus sacrés. II Par., xxxi, 13.

8. BANAÏAS (hébreu : ^Benâyâh), un des descendants de Phahath-Moab, qui sur l’avertissement d’Esdras renvoya la femme étrangère, prise contre les prescriptions de la loi. I Esdr., x, 30.

9. BANAÏA (hébreu : Benâyâh), un des fils de Nébo, -qui, ayant épousé une femme étrangère, promit de la renvoyer sur l’invitation d’Esdras. I Esdr., x, 43.

10. BANAÏAS (hébreu : Benâyâhû), père de Pheltias, -qui était un des princes du peuple à l’époque d’Ézéchiel. -Ezech., xi, 1, 13.

    1. BANANIER##

BANANIER (Musa paradisiaca, Linné), plante de la famille des Musacées, dont il est le type (fig. 434). La tige, herbacée, et seulement formée par les pétioles des feuilles s’engainant les unes dans les autres, est haute de trois à quatre mètres ; les feuilles, longues souvent de plus de deux mètres et larges de cinquante centimètres, au nombre de ihuit à douze, couronnent la tige et protègent les trois

ou quatre grappes de fruits ou régimes, donnant chacun près de cinquante fruits ; les Heurs, très nombreuses, se trouvent groupées autour d’un régime, espèce de pignon terminal, et protégées chacune par une spathe membraneuse ; leur périanthe est à deux lèvres irrégulières ; elles ont six étamines et un style unique. Le fruit, connu sous le nom de banane, est une baie un peu triangulaire, arquée, de douze à quinze centimètres de long, surmontée de la fleur. Cette baie, jaunâtre et noirâtre, est toute

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484. — Le bananier,

remplie d’une pulpe sucrée dont le goût ressemble assez à celui d’une poire qui commence à mollir. La tige périt après avoir donné son fruit ; mais les nombreux rejetons qui la remplacent et s’élèvent successivement étalent à leur tour la. même fécondité. On désigne aussi le bananier sous le nom de « pommier du Paradis », de « figuier d’Adam », parce qu’on a supposé, sur la seule raison de la largeur de ses feuilles, que c’était avec elles qu’Adam et Eve avaient fait les ceintures dont ils se couvrirent après leur péché, Gen., iii, 7 ; mais les feuilles dont ils se servirent étaient celles du figuier ordinaire, fe’ênâh ; attachées plusieurs ensemble, elles pouvaient former une ceinture suffisante. Le bananier, quoi qu’aient pu dire certains savants, n’est donc pas mentionné dans l’Écriture.

M. Gandoger.

    1. BANDEAU##

BANDEAU, morceau d’étoffe longue et étroite pour ceindre la tête. On le voit fréquemment représenté en Egypte, spécialement comme servant à la coiffure des femmes. Voir fig. 115, 232, 242, 293, 415, col. 469, 906, 915, 1083, 1387. R est aussi porté par des peuples étrangers, fig. 123, 124, 145, 220, 286, 439, 445, col. 510, 511, 571, 900, 1061, 1449, 1451. Sur les monuments assyriens des hommes portent également un bandeau autour de la tête (fig. 435 ; cf. fig. 35, 222, 312, 314, 368, col. 227,