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BALAAM — BALANCE


ville de la demi-tribu occidentale de Mariasse, nommée seulement sous cette forme, I Par., vi, 70. C’est probablement la ville qui est appelée Jéblaam, Jos., xvii, 11 ; xxi, 24. Voir Jéblaam.

    1. BALAAN##

BALAAN (hébreu : Bilhân, « modeste [?] ; » voir aussi Balan ; Septante : BaXaâji), prince horréen, fils d'Éser et descendant de Séir. Il habitait le mont Séir avant la conquête d'Ésaû. Gen., xxxvi, 27 ; I Par., i, 42.

BALAATH. La Vulgate appelle ainsi, Jos., xix, 44, et II Par., viii, 6, la ville dont elle écrit plus exactement le nom Baalath, III Reg., ix, 18. Voir Baalath.

    1. BALAC##

BALAC (hébreu : Bâlâq, « dévastateur (?) ; Septante : BaXix, » ), fils de Séphor, roi des Moabites. Il régnait au moment où le peuple d’Israël, après les quarante ans de séjour au désert, arrivait dans la contrée d’au delà du Jourdain pour passer ce fleuve et entrer dans la Terre Promise. La ruine complète des royaumes de Séhon et d’Og fit craindre à Balac le même sort pour le sien : « Ce peuple, ditil aux anciens de Madian, va détruire tous les habitants du pays comme le bœuf broute l’herbe jusqu'à la racine. » Num., xxii, 4. De ce que Balac s’adressa ainsi aux anciens de Madian, plusieurs ont conclu qu’il était lui-même Madianite, et qu’il avait profité de l’affaiblissement des Moabiles, par suite des conquêtes de Séhon, pour usurper le trône de Moab. Les derniers Targums font aussi de Balac un Madianite, et il est possible qu’il le fût en effet ; mais le contenu du ꝟ. 4 ne saurait en fournir une preuve suffisante ; car il était assez naturel que, dans un danger qui menaçait Madian aussi bien que Moab, cf. Num., xxv, 17 ; xxxi, 2-19, le roi de Moab cherchât à se concerter avec les Madianites, ses voisins, et d’ailleurs descendants de Tharé comme les Moabites. Il n’est donc pas besoin, pour expliquer cette démarche, de recourir à l’hypothèse d’une commune nationalité. Il paraîtrait néanmoins qu’il y eut à cette époque un changement de dynastie, ou peut-être même que la monarchie moabite fut établie et fondée en la personne de Balac ou de son prédécesseur- : le texte hébreu de Num., xxi, 26, appelle premier roi de Moab le prince auquel Séhou enleva Ilésébon, sa capitale, et tout le territoire jusqu'à PArnon. Ce premier roi étaitil le prédécesseur de Balac ou Balac lui-même ? C’est ce qu’on ne saurait dire.

Les Moabites avaient dû cependant conserver quelques points du territoire conquis par Séhon au nord de l’Avnoh, ou bien ils en reprirent possession aussitôt après la défaite des Âmorrhéens par Moïse, puisque nous les voyons alors établis dans ce pays et y agir en maîtres. Num., xxii, 41 ; xxiii, 14, 28 ; xxv, 1. Mais les succès des Hébreux rendaient cette possession précaire aux yeux de Balac, aussi bien que celle du reste de son royaume ; si les armes de Séhon avaient été funestes aux Moabites, que ne fallait-il pas craindre des vainqueurs de Séhon ? Balac ne savait pas que Dieu avait défendu à son peuple de rien entreprendre contre les Moabites, enfants de Lot. Deut., ii, 9. Se croyant donc impuissant contre un peuple qui avait pu s’affranchir du joug des Égyptiens et venait de détruire deux royaumes âmorrhéens, il pensa devoir recourir à un pouvoir surhumain. Il envoya des anciens de Moab et de Madian, peut-être aussi d’Ammoii, Dëut., xxiii, 4 ; II Esdr., xiii, 1, à un fameux devin de Péthor, en Mésopotamie, Balaam, fils de Béor, afin qu’il vînt maudire les Israélites et l’aider par ses maléfices à les repousser. Balaam vint en effet, mais il fut contraint par Dieu de bénir, au contraire, Israël, au grand mécontentement de Balac, qui dut se retirer sans avoir rien obtenu de ce qu’il désirait. Num., xxiv, 25. Quoique le nom de Balac ne paraisse pas dans les événements qui suivirent les oracles de Balaam, on peut croire qu’il ne resta pas étranger aux embûches qui, sur les conseils du devin de Péthor, furent

dressées par les Madianites contre les Israélites, pour les corrompre et les faire tomber dans l’idolâtrie. Num., xxv. Il est fait mention de Balac, dans la suite, en divers endroits des Livres Saints ; mais ces passages n’ajoutent rien à ce que Moïse nous apprend de lui dans le livre des Nombres. Jud., xi, 24-25 ; Mich., vi, 5 ; Apoc, ii, 14. Voie Balaam. E. Palis.

BALADAN. Voir Mérobach-Baladan.

    1. BALAGNI ou BALLAINI Jean##

BALAGNI ou BALLAINI Jean, mineur conventuel de la province de SaintNicolas, c’est-à-dire de la Pouille, et docteur en théologie, vivait au xvp siècle. Il a donné au public : 1° In Acta Apostolorum poenxata qusedam pergitam elegantissima, juxta doctissimas Joannis Feri in eadem enarrationes. Jean Feri était aussi un mineur conventuel ; l’ouvrage de Jean Balagni fut imprimé à la suite du sien, à Venise, chez Picenini et Leni, 1568, in-8°. 2° Expositio S. Bonaventurse in librum Sapientise et Lamentationes Jeremise. D’après Jean de Saint -Antoine, qui affirme avoir examiné ce volume, Balagni l’aurait fait imprimer à Venise, en 1574, in-8° (chez Salvioni, au dire de Sbaraglia), pour protester contre les fautes d’une autre édition, imprimée la même année et au même lieu, chez Pierre dei Francisci. Sbaraglia dit, au contraire, que l'édition de Balagni fut la première que l’on ait jamais imprimée île cet ouvrage du Docteur séraphique. P. Apollinaire.

    1. BALAI##

BALAI (hébreu : mat'âtë' ; Vulgate : scopa). Cet ustensile de ménage, fait de menues tiges résistantes, était connu des Hébreux. Il y est fait allusion dans l'Écriture. — 1° Dans une prophétie, Is., xiv, 23, le balai est pris comme symbole d’une entière destruction. « Je la balayerai, dit Dieu en parlant de Babylone, avec le balai de la destruction, » c’est-à-dire qui ne laissera rien de reste. Les Septante ont rendu le mot hébreu par « fosse », pàpa6pov ; mais le chaldéen, le syriaque et la Vulgate ont traduit par le mot « balai », plus conforme à l'étymologie. — 2° La femme qui a perdu la drachme balaye (<r « poï) sa maison pour la retrouver. Luc, xv, 8. Dans une demeure sans autre ouverture que la porte, à la lueur d’une faible lampe, elle n’avait pas de moyen plus facile pour trouver un si petit objet. — 3° Notre -Seigneur parle <le l’esprit impur qui, revenant dans le cœur de l’homme d’où il était sorti, retrouve sa demeure soigneusement balayée. Matth., xii, 44 ; Luc, xi, 25. E. Levesque.

    1. BALAN##

BALAN (hébreu : Bilhân, « modeste [?] ; » voir aussi Balaan ; Septante : BnXaiv), fils de Jadihel, dans la descendance de Benjamin. Ses sept fils furent chefs de familles puissantes. I Par., vii, 10, 11.

    1. BALANAN##

BALANAN, hébreu : Ba’al hânàn, « Baal fait grâce ». Cf. Ba’al Ifannon des inscriptions de Carthage, et Ba’al l.ianunu des inscriptions cunéiformes.

1. BALANAN (Septante : BaXXeMcâv, BaXaEwtip), fils d’Achobor, succéda à Saùl de Rehoboth sur le trône d'Édom, et fut le septième des rois qui régnèrent sur ce pays, avant l'établissement de la royauté en Israël. Gen., xxxvi, 38, 39 ; I Par., i, 49.

2. BALANAN (Septante : BaXXavàv), officier de David r originaire de Beth-Gader, ville de Juda, intendant desoliviers et des sycomores de la Séphéla. I Par., xxvii, 28. Son nom semble indiquer un Chananéen.

    1. BALANCE##

BALANCE (hébreu : nw’zenaïm, pelés et qânéh, Septante : ïvy<5v, (rra6|i<Sç, ti^oktti’y !  ; , po^'ô ; Vulgate : statera, pondus). L'Écriture ne décrit pas la balance dont se servaient les Hébreux ; mais les noms usités pour la désigner nous montrent qu’elle devait être à peu près-