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BAEZA — BAHURIM


cinquième, Salomon, Absalom et Caïn ; le sixième, Esther, Joseph, Susanne, Michée et Naboth ; le septième, qui est posthume, Jérémie. — Ces ouvrages du P. Bæza eurent une grande vogue, surtout parmi les prédicateurs.

C. SOMMERVOGEL.

    1. BAGATHA##

BAGATHA (hébreu : Bigfâ’; en persan : Bagâta, « fortuné ; » Septante : BapaCî), un des sept eunuques à la cour d’Assuérus. Esth., i, 10.

    1. BAGATHAN##

BAGATHAN (hébreu : Bigfân et Bigfdnâ’; en perse : Bagadâna, « don de Dieu » ; Septante, Txêatàa [avant le chap. I ; ailleurs ils omettent ce nom ]), un des deux eunuques de la cour d’Assuérus, qui formèrent le dessein d’assassiner le roi (voir col. 1143). Mardochée eut connaissance du complot, qu’il découvrit au roi par l’intermédiaire d’Esther ; et les deux eunuques fuient pendus. Ils étaient « gardiens du seuil » du palais ; les Septante, qui omettent leur nom, lés appellent àp-/io-<<)jj.aT091lXaxe ; , « chefs des gardes du corps. » Ils prétendirent que le motif de leur mécontentement était la préférence que le roi montrait pour Mardochée. Mais il n’est pas probable que ce dernier fût déjà connu d’Assuérus ; car, après la découverte du complot, il ne reçoit aucune récompense ; il ne paraît pas avoir attiré l’attention du roi. Esth., ii, 21 ; "vi, 2 ; xii, 1. E. Levesque.

    1. BAGOAS##

BAGOAS, forme grecque* du nom de l’eunuque d’Holopherne, dont le nom est écrit Vagao dans la Vulgate, Judith, xii, 11, 13, 15, etc. Voir Vagao.

BAGUE) anneau que l’on porte au doigt. Voir Anneau, 2°, col. 633.

BAGUETTE. Voir Bâton et Verge.

    1. BAHEM##

BAHEM (variantes : baken, bæn), mot employé par la Vulgate, I Mach., xiii, 37 : « Nous avons reçu la couronne d’or et le bahem que vous nous avez envoyés. » C’est ainsi qu’elle rend le grec faîvrp, ou mieux fiàïv. (Grotius fait de patvrj un dérivé de piïj ; mais gafvrjv du Codex Vaticanus vient plutôt de la répétition fautive du relatif fy : pafvr]v î]v, pour Bae’v îjv.) BàV ; signifie « palme » ; les auteurs classiques l’emploient en ce sens. Cf. A. Sophocles, Greek lexicon of Bonian and Byzantine periods, in-8°, Boston, 1870, p. 295. C’est un mot d’origine égyptienne : les nervures médianes des frondes du palmierdattier s’appelaient en ancien égyptien bai,

J 1 1 4, en copte baï. V. Loret, La flore pharaonique,

in-8°, 2e édit., 1892, p. 35. La palme se nommait 60 et ban. — Les commentateurs ont très diversement expliqué le mot bahem de la Vulgate. Pour les uns, ce serait un ornement composé d’anneaux d’or et de perles en forme de collier. Cf. du Cange, Glossarium médise et infimse latinitatis, 1733, 1. 1, col. 925. Pour d’autres, c’est un vêtement’, une robe baie ; c’est ainsi du reste que le mot grec a été rendu par le syriaque : P, i-r**Yi> Selahiufo’, « robe, » C. A. Trommius, Concordantiss grsecse, p. 239. Sous la forme de la variante bæn, le mot de la Vulgate ne semble qu’une transcription du grec pâïv. Le mieux est donc de lui donner le même sens. D’ailleurs, au ꝟ. 51 du même chapitre, la Vulgate traduit le mot paiov, synonyme de fia ? ; , par « rameau de palmier ». Enfin ce qui rend certaine cette traduction, c’est le passage parallèle H Mach., xiv, 4. On offre à Alcime « une couronne d’or et une branche de palmier » (grec : çûtvixet).

E. Levesque.

    1. BÀHR Cari Christian Wilhelm Félix##

BÀHR Cari Christian Wilhelm Félix, théologien protestant né à Heidelberg le 25 juin 1801, mort à Offenburg le 15 mai 1874. Il fit ses études à Heidelberg et à Berlin de 1818 à 1822, devint en 1824 diacre à Pforzheim et en 1829 pasteur à Eichstetten. En 1838, il fut choisi comme membre du conseil ecclésiastique de’Carlsruhe et prit une part

active à toutes les affaires ecclésiastiques du duché de Bade jusqu’au 1 er mars 1861, où il prit sa retraite. Il a fait le commentaire de III et IV Rois, Die Bûcher der Kônige, in-8°, Bielefeld, 1868, dans le Theotogischhomiletùches Bibelwerk de J. P. Lange. On a de plus de lui Commentar zum Kolosserbrief, in-8°, Bâle, 1833 ; Symbolik des mosaischen Cultus, 2 in-8°, Heidelberg, 1837-1839 ; 2e édit., 1874, ouvrage qui a valu une grande réputation à son auteur ; Der salomonische Tempel mit Berûcksichtigung seines Verhâltnisses zur heiligen Architektur ûberhaupt, in-8°, Karlsruhe, 1848.

    1. BAHR Joseph Friedrich##

BAHR Joseph Friedrich, théologien protestant, né en 1713, mort en 1775. Il étudia à Leipzig, et fut successivement diacre à Bischofswerda (1739), pasteur à Schœnfeld (1741), et enfin surintendant. On à de lui, entre autres ouvrages : De sapientissimo legis et Evangeîii nexii, Leipzig, 1749 ; Lebensgeschichte Jesu Christi, m% ; Paraphrastiche Erklârung des Bûches Hiob, in-4°, Leipzig, 1764, ouvrage qui contient des notes savantes et explique avec succès plusieurs passages difficiles.

L. Guilloreau.

    1. BAHRDT Karl Friedrich##

BAHRDT Karl Friedrich, théologien protestant, né le 25 août 1741 à Bischofswerda, dans la haute Saxe, mort à Halle le 23 avril 1792. Sa conduite déréglée l’empêcha toujours d’acquérir une instruction sérieuse ; il cachait ce défaut de science solide par l’abondance et la facilité de sa parole, de l’esprit et une grande assurance et hardiesse d’opinion. Adversaire déclaré de la théologie orthodoxe protestante, il niait le surnaturel et professait le déisme pur. Professeur successivement à Leipzig, à Erfurth, à Giessen, etc., il ne put se maintenir nulle part, à cause de la singularité et de l’impiété de ses doctrines et des désordres de sa conduite. Il lui fut enfin permis de se fixer à Halle (1779) : c’est là qu’une mort prématurée vint mettre un terme à ses scandales. Parmi ses nombreuses productions, qui ne lui ont guère survécu, on peut citer comme œuvres scripturaires : Commentarius in Malachiam cum examine critico, in-8°, Leipzig, 1768 ; Hexaplorum Origenis quæ supersunt, u tomi, in-8°, Lubeck, 1769-1770 ; Die neuesten Offenbarungen Gottes verteutsch, 4 in-8°, Riga, 1773 (col. 380) ; Apparatus criticus ad formand. interpret. Vet. Testamenti, in-8°, Leipzig, 1775 ; Die kleine Bibel, 2 in-8°, Berlin, 1780 ; Briefe uber die Bibel in Volkston, 6 part, in-8°, Berlin, 1782-1783 ; Das Neues Testament qder Belehrung Gottes des Jesu und seiner Apostel., 2 in-8°, Berlin, 1783 ; Ausfûhrung der Plans und Zweckes Jesu in Briefen, 12 part. in-8°, Berlin, 1784-1793 ; Griechisch-deutsches Lexicon uber das Neue Testament, in-8°, Berlin, 1786 ; Fata et res gestse Jesu Christi grsece ex iv Evangeliis ordine chronologico, in-8°, Berlin, 1787 ; Dieletzten Offenbarungen Gottes, 2 t. in-8 3, Francfort, 1791. Voit F. Vigouroux, Les Livres Saints et la critique rationaliste, 3e édit., t. ii, j>. 401-402 ; Prutz, K. Fr. Bahrdt, dans Raumer’s Historisches Taschenbuch, année 1850.

E. Levesque.

    1. BAHURIM##

BAHURIM (hébreu : Bahurim ; Septante : Bapaxîp. et Bao>pi|j.), petite localité à l’est de Jérusalem. Abner y passa en conduisant Michol, fille de Saûl, de Gallim à Hébron ; c’est de là qu’il renvoya son mari, Phaltiel, II Reg., iii, 16, peut-être parce que la localité se trouvait sur les frontières de la tribu de Benjamin, et qu’il n’osait pas l’emmener sur le territoire de Juda, qui reconnaissait déjà l’autorité de David. — C’est du même endroit que sortit Séméï, à l’époque de la révolte d’Absalom, lors de la fuite de David, pour lui jeter des pierres et des malédictions, en marchant à côté de lui sur les hauteurs qui dominaient le chemin. II Reg., xvi, 5-13. La circonstance que Séméï était un Benjamite semble indiquer de nouveau le territoire de Benjamin. — Peu après, nous y rencontrons les deux messagers fidèles de David, Achimaas et Jonathan ;-ceux-ci, étant poursuivis par les satei-