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BADAN — BAEZA


Badan les mêmes consonnes b, d, n. Certains autres identifient Badan avec Jaïr, Jud., x, 3, qu’on aurait appelé Badan, I Par., vii, 17, peut-être afin de le distinguer (si toutefois ce sont deux individus différents) d’un autre Jaïr, descendant comme lui de Manassé. Num., xxxii, 41. Mais la solennité des circonstances dans lesquelles Samuel parle au peuple, et l’importance du rôle qu’il attribue aux héros dont il parle, ne permettent guère de croire qu’il soit question ici soit d’Abdon, soit de Jaïr, deux juges dont l’Écriture ne nous raconte aucun exploit particulier.

BeaueoujTd’exégètes, adoptant la leçon de la paraphrase chaldaïque, voient dans Badan un surnom de Samson. Le fléau des Philistins étant de la tribu de Dan, Badan équivaudrait à Ben-Dan ou Be-Dan, et signifierait « fils de Dan », c’est-à-dire Danite. Mais, comme le fait observer dom Galmet, In I Reg., xii, 11, « il est sans exemple et contraire à toute l’analogie de la langue sainte de nommer vin Danite Bé-Dan, non plus qu’un homme de Juda Bé-Juda, ou un homme d’Ephraïm Bé-Éphraïm. » Ce sentiment ne paraît pas d’ailleurs pouvoir se concilier avec Hebr, , xi, 32 ; voir ci-dessous.

D’autres enfin pensent que Badan a été écrit pour Barac, par suite d’une erreur de copiste, à cause de la similitude des lettres d, T, et r, n ; n final, , et qopk, p. Cette explication offre bien quelques difficultés chronologiques, puisque d’abord, d’après I Reg., xii, 10°, Badan serait postérieur à la servitude des Chananéens, et que, en second lieu, il serait venu après Gédéon. I Reg., xii, 11. Mais ces difficultés n’ont pas ici l’importance qu’elles pourraient avoir ailleurs, parce que Samuel, dans son discours, ne s’astreint nullement à suivre l’ordre chronologique. Ainsi l’oppression des Moabites y vient après celle des Chananéens, I Reg., xii, 9, qu’elle a précédée d’après Jud., iii, 12-30 ; iv. De même le prophète ne fait pas correspondre exactement les noms des peuples ennemis d’Israël avec les noms des libérateurs qui les ont vaincus. I Reg., xii, 9, 11. De plus, tandis qu’il mentionne Gédéon et Jephté, il passe sous silence les Madianites et les Ammonites, battus par eux. Rien d’étonnant par conséquent si Badan vient après l’oppression chananéenne, et si, dans l’énumération des Juges, il est placé après Gédéon. Saint Paul, Hebr., xi, 32, qui répète avec une légère modification le passage de I Reg., xii, 11, nomme aussi Barac après Gédéon, qui lui est certainement postérieur ; de même qu’il nomme Samuel après David, sans doute pour le rattacher aux « prophètes », dont il ouvre la série.

Ce passage de saint Paul offre un argument sérieux, quoique indirect, pour l’identification de Badan et de Bàrac ; car, selon toute apparence, c’est un emprunt fait à I Reg., xii, 11 ; or, à l’endroit même où Samuel place Badan, saint Paul met Barac. À cette preuve indirecte s’en ajoute une autre directe, tirée des Septante, du syriaque et de l’arabe, qui lisent Barac, I Reg., xii, 11 ; et c’est d’après les Septante sans doute que saint Paul a mis Barac dans son énumération. Enfin certaines Bibles hébraïques portent aussi le nom de Barac ; c’est donc probablement le nom qu’il faut lire au lieu de Badan. L’omission de Barac serait d’ailleurs bien surprenante dans un texte où le seul général ennemi nommément désigné est précisément Sisara, celui auquel Barac infligea une défaite si mémorable, tandis que la mention de son nom dans ce passage est au contraire toute naturelle. E. Palis.

2. BADAN (Septante : BaSin ; Codex Alexandrinus : BaSàv), fils d’Ulam, le fils de Galaad dans la descendance de Manassé. I Par., vii, 17.

    1. BADEHORN Sigismond##

BADEHORN Sigismond, théologien luthérien, né à Grossenhayn le 21 mai 1585, mort à Grimma le 6 juillet 1626. Il fit ses études à Leipzig, où il devint profes seur de langue hébraïque. On a de cet auteur : Armatura Davidica, in-4°, Leipzig, 1620 ; Explicatio psalmi xxv r in-4°, Leipzig, 1622. — Voir Adelung, Suppl. à Joche*, Allgem. GelehrtenLexicon ; Diettmann, Chursâcksische

Priesterschaft, t. ii, p. 1071.

B. Heurtebize.

BADER Car], bénédictin d’Ettal, en Bavière, vivait dans la première moitié du XVIIIe siècle. Il reste de lui : Saul, Israélitarum ex-rex, 1708 ; Samson Philistxorum flagéllum, 1709 ; Patientia calamitatum victrix in Job, Hussxo principe, 1711. — Voir Ziegelbauer, Hist. rei litterarise ordinis S. Benedicti, t. iv (1754), p. 622 ; Adelung, Suppl. à Jdcher, Allgem. Gelehrten -Lexicon.

B. Heurtebize.
    1. BADET Arnaud##

BADET Arnaud, dominicain français de la province d’Aquitaine, mort après 1534. Théologien renommé, il remplit divers emplois importants dans son ordre, et en 1531 fut nommé inquisiteur général. Nous avons de cet auteur : Margarita Sacrai Scripturse, in-4°, Lyon, 1529. — Voir Échard, Scriptores ord. Prxdicatorum,

t. n (1721), p. 96, 332.

B. Heurtebize.
    1. BADUEL Claude##

BADUEL Claude, théologien calviniste, mort en 1561. Né à Nîmes, il dut son éducation à la reine de Navarre, sœur de François I er. Jeune encore, il obtint une chaire à Paris, qu’il conserva jusqu’à ce qu’il revînt dans sa ville natale, comme recteur Tl’un collège qui venait d’y être fondé. En 1555, il se retira à Genève, afin d’y professer librement les erreurs calvinistes qu’il avait embrassées avec ardeur. Il devint même ministre de cette secte, et enseigna dans cette ville la philosophie et les mathématiques. C’est à ce théologien que sont dues les annotations qui accompagnent les livres deutérocaniques dans la Bible publiée, en 1557, par Robert Estienne : Biblia utriusque Testamenti ( latine Vêtus juxta edilionem Vulgatam. .. additis quoque notii Claudii Baduelliin libros Veteris Testamenti quos protestantes vacant apocryphos). On cite encore de lui : Orationes quatuor natalitise de ortu Jesu Christi, Lyon, 1552.

B. Heurtebize.
    1. BAENG Pierre ou Bsengius##

BAENG Pierre ou Bsengius, théologien suédois, né à Helsinborg en 1633, mort évêque luthérien de Wiborg en 1696. Il fut professeur à l’université d’Abo. On a de lui un commentaire latin assez estimé : Commentarius in epistolam ad Hebrœos, in-4°, Abo, 1671.

G. Thomasson de Gournay.

    1. BAËR Frédéric Charles##

BAËR Frédéric Charles, théologien protestant, né à Strasbourg le 15 novembre 1719, et mort dans cette ville le 23 avril 1797. Parmi ses ouvrages, nous mentionnerons : Dissertation philologique et critique sur le vœu de Jephté, in-8°, Paris et Strasbourg, 1765. — Voir Quérard, La France littéraire, t. i, p. 150.

B. Heurtebize.
    1. BAEZA##

BAEZA (Diego de), commentateur espagnol, né â Ponferrada en 1600, mort à Valladolid le 15 août 1647. Il entra au noviciat de la Compagnie de Jésus, à Salamanque, en 1618. H enseigna la philosophie à Palencia et à Valladolid. Appliqué ensuite à la prédication, il y acquit une grande réputation. Il a publié : Commentaria moralia in Evangelicam historiam, 4 in-f°, Valladolid, 1623-1630 ; réimprimé à Venise, Paris, Lyon, Cologne. Le premier volume contient « Divi Josephi, B. Marias et Christi magnalia » ; le deuxième, « Vocationes et conversiones a Domino Jesu peractæ omnia illius miracula et nobiliores prophetias adimpletas ; » le troisième, « Prophefee a Jesu dicta ? et nondum adimpletee, ejus sermones et in illis apertiores similitudines ; » le quatrième, « Parabolae et historiae adductse a Jesu. » — Commentaria allegorica et moralia de Christo figurato in Veteri Testamento, 7 in-f°, Valladolid, 1632 et suiv. ; réimprimé à Lyon, Paris et Venise. Le premier volume comprend Adam, Jacob, Isaac et Daniel ; le deuxième, Moïse ; le troisième, Abraham et Josué ; le quatrième, David ; le