Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome I.djvu/767

Cette page n’a pas encore été corrigée
1379
1380
BACHIÈNE — BADAN


géographe, hollandais, né à Leerdam en 1712, mort en 1783. En 1733, il était nommé prédicateur de la garnison de Namur, et, en 1737, ministre à Eulenburg, où il resta jusqu’en 1759. Appelé à Mæstricht, il y professa l’astronomie et la géographie. Il a laissé une importante description de la Terre Sainte, sous le titre de Aardrijkskundige Beschrijving van het Joodsche Land, 1765,

9 cah. et 12 cartes.

B. Heurtebize.

1. BACMEISTER Lucas, ministre luthérien, né à Lunebourg, en Saxe, le 18 octobre 1530, mort le 9 juillet 1608. Il étudia la théologie* à Wittenberg, et fut précepteur des fils de Christian III, roi de Danemark. Il fut ensuite professeur et ministre à Rostock, où il mourut âgé de soixante-dixhuit ans. Nous citerons de lui : Disputatio complectens summam et ordinem doctrinse in epistola ad Bebrseos traditse, de sacerdotio et sacrificio Christi, instituta, ut sludiosi ad leclionem ejus epistoUe invitentur, in-8°, Rostock, 1569 ; Brevis explicatïo in historiam passionis, mortis et resurrectionis Christi,

, in-8°, Rostock, 1572, 1577 ; Explicatio Threnorum, in-8°, Rostock, 1603. Ce dernier ouvrage est quelquefois attribué à son fils. — Voir P. Tarnovius, Oratio de vita et obitu L. Bacmeisteri, in-4°, Rostock, 1C08 ; Dupin, Bibl. des auteurs séparés de l’Eglise romaine du xrn" siècle, Paris, 1719, t. ii, p. 34 ; Krey, Rostocker Gelehrten, t. iv, p. 33, Appendix, p. 26.

B. Heurtebize.

2. BACMEISTER Lucas, fils du précédent, théologien et ministre luthérien, né à Rostock en 1570, mort en 1638. Il étudia d’abord le droit, puis la théologie, et en 1600 il lut admis à professer à Rostock. En 1604, il était surintendant de cette ville, et l’année suivante était reçu docteur en théologie. Il fut ensuite surintendant des églises de Gustrow. Ses ouvrages ont souvent été confondus avec ceux de son père. Parmi ses écrits, nous mentionnerons : Explicatio. septem Psalmorum pœnitentialium et Psalmorum xvi, xvii, xxi, xxii, in-8°, Rostock, 1603 ; Explicatio typorum Veteris Testamenti adwmbrantium Christum ejusque personam, sacerdotiwn et bénéficia, in-8, Rostock, 1604. — Voir Jdcher, Attgemeines Gelehrten-Lexicon, Rostock, 1608, art. Bacmeister ; J. Custerus, Memoria L. Bacmeisteri oratione parèntali posteritati

consecratse, in-4°, Rostock, 1639.

B. Heurtebize.

1. BACON Jean. Voir Jean de Baconthorp.

2. BACON Roger, frère mineur, docteur d’Oxford, fut un des savants les plus merveilleux du xme siècle, où on lui donna le surnom de Docteur admirable. Toutes les sciences lui étaient familières ; mais il paraissait se livrer avec plus d’inclination à l’étude des mathématiques et de la chimie, au point qu’il s’est trouvé en mesure de prévoir les progrès qu’elles feraient jusqu’au siècle présent. Par suite, il fut, dit-on, accusé de magie, et eut à se rendre à Rome pour se justifier, ce à quoi il réussit. H est mort, croiton, en 1284, laissant des œuvres extrêmement nombreuses, parmi lesquelles on distingue : 1° Super Psalterium, dont le manuscrit est indiqué au catalogue de la bibliothèque Bodléienne, folio 148, cod. 2764, n. 7. — 2° De Vulgala editione SS. Bibliorum ad Clementem papam. Ibid., folio 88, cod. 1819, n. 218.

— 3° De Sacrée Scripturse profundis mysteriis. Catalogue de la bibliothèque Gray, à Londres, t. ii, fol. 42, cod. 22. Les écrits de Bacon contiennent aussi de précieux renseignements pour l’histoire de la Vulgate latine. Voir E. Charles, Roger Bacon, sa vie, ses ouvrages, in-8°, Paris, 1861 ; L. Schneider, Roger Bacon, in-8°, Augsbourg, 1873 ; P. Martin, La Vulgate latine au xiw siècle, d’après Roger Bacon, in-8°, Paris, 1888.

P. Apollinaire.

    1. BACUEZ Nicolas Louis##

BACUEZ Nicolas Louis, né à Loison (Pas-de-Calais) le 3 février 1820, mort au séminaire de Saint -Sulpice,

à Issy, le 31 août 1892. Il fit de solides études au petit séminaire d’Arras, et, en 1842, vint au séminaire de Saint-Sulpice achever son éducation ecclésiastique. Entré dans la compagnie de Saint -Sulpice, il fut envoyé à Rodez, puis à Lyon, pour y enseigner successivement la philosophie et la théologie morale. Il devint ensuite supérieur du séminaire de philosophie à Angers et à Nantes. Appelé à Paris, en 1864, pour un cours d’Écriture Sainte, il le fit jusqu’à la fin de l’année scolaire 1891-1892. Il a publié plusieurs ouvrages de piété remarquables, et de plus des Questions sur l’Écriture Sainte, ou Programme détaillé pour servir de guide dans l’étude des Saints Livres, avec indication des difficultés à résoudre, des recherches à faire et des ouvrages à consulter, à l’usage des jeunes ecclésiastiques et des prêtres du ministère, par un directeur du séminaire de SaintSulpice, 2 in-8°, Paris, 1874. Les solutions ne sont pas données, mais l’ensemble des questions met sur la voie. Son but était d’éveiller l’esprit, de lui faire trouver la vérité, selon la méthode de Socrate. Mais on attendait la réponse à ces questions ; il la donna sous forme de Manuel pour le Nouveau Testament : Manuel biblique, Nouveau Testament, 2 in-12, Paris, ouvrage devenu classique dans les séminaires de France et de l’étranger. La première édition est de l’année 1878, et depuis, jusqu’à la mort de l’auteur, sept éditions toujours améliorées ont paru. Érudition et modération, précision et piété : telles sont les qualités de ce Manuel, fruit de longues réflexions et de patientes recherches. Il procède par questions et par réponses, estimant que cette méthode, malgré ses inconvénients, est plus avantageuse pour l’enseignement. Voir C. Le Gentil, M. Bacuez, directeur au séminaire Saint-Sulpice, in-12, Arras, 1892. E. Levesque.

    1. BADACER##

BADACER (hébreu : Bidqar, pour Ben deqar, « perforant ; » Septante : BaSexip), salis (voir col. 979) de Jéhu, roi d’Israël. Il reçut l’ordre de jeter le corps de Joram, fils d’Achab, dans le champ de Naboth de Jezraël. IV Reg., ix, 25, 26.

    1. BADAD##

BADAD (hébreu : Bedad ; Septante : Bapiô), père d’Adad, un des rois de l’idumée. Gen., xxxvi, 35 ; I Par., i, 46.

    1. BADAÏAS##

BADAÏAS (hébreu : Bêdeyâh, probablement abréviation de’âbêdeyâh, « serviteur de Jéhovah ; » Septante : BaSi’ta), un des fils de Bani qui, au retour de la captivité, se séparèrent des femmes qu’ils avaient prises contre les prescriptions de la loi. I Esdr., x, 35.

BADAN. Hébreu : Bedân, peut-être abrégé de’Abdân, comme en phénicien : Bodostor, pour Abdastor ; d’autres préfèrent l’étymologie Bén-Dân, « fils de Dan, Danite. » Nom de personnes.

1. BADAN (Septante : Bapetx), personnage mentionné comme juge d’Israël dans un discours de Samuel au peuple. I Reg., xii, 11. On croit que ce nom de Badan ne désigne pas un juge distinct de ceux que nous connaissons par le livre qui porte leur nom ; car on ne saurait guère admettre que la Bible, en racontant leur histoire, ait gardé un silence absolu sur un homme que Samuel place à côté des plus illustres libérateurs ; et cette omission serait encore plus invraisemblable si l’on admet, comme le font plusieurs, que Samuel est l’auteur du livre des Juges. Aussi les interprètes s’accordent-ils généralement à dire qu’il faut reconnaître dans le nom de Badan quelqu’un des juges dont les Livres Sai..ts nous ont conservé le souvenir. Mais l’accord cesse quand il faut décider lequel d’entre eux est désigné par ce nom de Badan.

Quelques-uns veulent que ce soit Abdon, Jud., xii, 13-15, parce qu’on trouve dans les deux mots Abdon et