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BAASA — BABEL (TOUR DE)

de la troisième à la vingt-sixième année du règne d’Asa, roi de Juda, III Reg., xv, 33 ; xvi, 8, de 950 à 927 avant J.-C, ou, selon une autre chronologie, de 953 à 930. Le second livre des Paralipomènes, xvi, 1, porte que Baasa assiégea Rama la trente-sixième année d’Asa ; cf. xv, 19 ; tandis qu’on lit, II Reg., xvi, 8, qu’Éla, fils de Baasa, succéda à son père la vingt-sixième année d’Asa : c’est probablement vingt-six qu’il faut lire aussi dans les Paralipomènes. La chronologie de cette époque est d’ailleurs fort douteuse.

P. Renard.


BAAZ Jean, évêque luthérien de Vexiö, en Suède, né en 1581, mort en 1649. C’est par la publication d’une histoire ecclésiastique de la Suède, en 1642, qu’il se fit surtout connaître. Comme œuvres scripturaires il avait déjà composé : Tabula chronologica sacrorum Bibliorum, in-4o, Halmstad, 1618 ; un commentaire sur l’Apocalypse en suédois, in-8o, Kalmar, 1629. — Voir Chaudon et Delandine, Dictionnaire universel historique, 9e édit., Paris, 1810, t. ii ; J. Le Long, Bibliotheca sacra, in-fo, Paris, 1723, t. ii, p. 621.

E. Levesque.


BABAÏ l’Archimandrite, écrivain nestorien, abbé du grand couvent du mont Izla ; il exerça comme tel une grande influence, de l’année 568 à l’année 627 environ. C’est lui notamment qui gouverna l’Église nestorienne durant la persécution qui suivit la mort du catholique Grégoire de Kaskhar, en 607. — Suivant le catalogue d’Ébedjésu, il ne composa pas moins de quatre-vingt-trois ouvrages, parmi lesquels un Commentaire sur le texte entier des Saintes Écritures ; malheureusement, à l’heure actuelle, on n’a encore rien retrouvé de cet écrit. Voir, sur cet auteur et ses ouvrages, Assemani, Bibliotheca orientalis, t. iii, I, p. 88-97. Trois hymnes de Babaï l’Archimandrite ont été éditées dans le Bréviaire chaldéen publié à Mossoul, en 1866, par les soins de Mgr Ébedjésu Chayat, p. 39, 42, 47. — Cet auteur est aussi désigné sous le nom de Babaï l’Ancien, pour le distinguer de Babaï de Nisibe. Ce dernier exerça également une grande influence au commencement du viiie siècle, vers 720. Il fonda différentes écoles importantes ; mais il n’a rien laissé dans ses écrits, que nous sachions, qui se rapporte directement à la Bible. Cf. Assemani, Bibliotheca orientalis, t. iii, 1, p. 177 à 181.

R. Graffin.


BABEL (TOUR DE). — 1o Histoire. — La Genèse, xi, 1-9, rapporte qu’après le déluge les hommes parlaient une langue unique et vivaient groupés dans la terre de Sennaar, en Babylonie, « et ils s’entre-dirent : Allons, faisons des briques et les cuisons au feu, » et ils se servirent de brique en guise de pierre, et de bitume en guise de ciment.
401. — État actuel des ruines de Birs-Nimroud.
Car ils s’étaient dit : « Allons, bâtissons une ville, avec une tour dont le faîte aille jusqu’aux cieux : ainsi nous ferons-nous un nom, de crainte que nous ne soyons dispersés sur la face de toute la terre. » Cette entreprise ayant déplu à Jéhovah, il « descendit pour considérer la ville et la tour que bâtissaient les fils de l’homme, et il se dit : Voici, c’est [encore] un peuple unique, avec une seule langue pour eux tous ; allons, descendons, confondons leur langage, de sorte qu’ils n’entendent plus la langue l’un de l’autre ». Et Jéhovah les dispersa de là sur la face de toute la terre, et ils cessèrent de bâtir la ville. Aussi appela-t-on son nom