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BAALHASOR — BAALMÉON


1841, t. iii, append., p. 232 ; ..-A Jci, tell’Azour, avec

aleph et zâ, suivant M. Guérin, Samarie, t. i, p. 209, dont le nom, surtout écrit de la première manière, correspond bien à la seconde partie de Baalhasof, hébreu : Tisn,

  1. 4jwr. C’est une colline élevée, du sommet de laquelle

on embrasse un magnifique horizon depuis la vallée du Jourdain à l’est jusqu’à la Méditerranée à l’ouest. Les vestiges des maisons qui la couvraient autrefois ont complètement disparu sous les vignes rampantes qui y croissent actuellement. — Plusieurs auteurs seraient disposés à placer également à Tell Asour la ville d’Asor, habitée par les Benjamites après leur retour de la captivité. II Esdr., xi, 33. Nous avons déjà dit que ce site nous paraît moins conforme aux données du texte sacré que Khirbet Hazzûr.

Voir Asor 6.

A. Legendre.
    1. BAAL HERMON##

BAAL HERMON, BAALHERMON (hébreu : Ba’al BJermôn ; Septante :-ro ô’pot ; toû’Aepjioiv, Jud., iii, 3 ; BaâX, ’Epjxwv, 1 Par., v, 23). Ce nom se lit deux fois dans l’Écriture, Jud., iii, 3, et I Par., v, 23. Dans ce dernier passage, les Septante et la Vulgate divisent Baal et Hermon et en font, mais sans raison, deux noms propres distincts. — 1° Dans les Juges, il est dit expressément que Baal Hermon est une montagne. Elle tirait probablement son nom de quelque sanctuaire de Baal et faisait partie de la chaîne de l’Hermon. Il est impossible de l’identifier avec certitude. Si Baal Hermon est synonyme de Baal Gad, comme le croient beaucoup d’interprètes, dont l’opinion s’accorde bien avec Josué, xi, 17 ; xii, ’7 ; xiii, 5, cette montagne serait la pointe méridionale de la chaîne de l’Hermon, ce qui convient parfaitement au contexte, qui indique la frontière septentrionale de la Palestine. — 2 U Dans les Paralipomènes, Baal Hermon n’est pas qualifié de montagne, et un certain nombre de commentateurs pensent que ce nom désigne une ville qui, d’après la plupart, est la même que Baal Gad, Jos, , xi, 17 ; xii, 7 ; xm, 5, c’est-à-dire probablement Banias ou Césarée de Philippe. Rien ne prouve cependant que le Baal Hermon des Paralipomènes ne soit pas une montagne comme celui des Juges. Mais du reste il importe peu de trancher cette question, car si Baal Hermon était une ville, elle était certainement située au pied de la montagne de ce nom, et l’indication géographique de la frontière occidentale de la demi-tribu de Manassé, qui nous est donnée par l’historien sacré, reste la même dans tous les cas. Voir Baalgad. F. Vigouroux.

    1. BAALI##

BAALI, mot hébreu, avec le pronom possessif de la première personne, ba’âlî, conservé dans la Vulgate, et signifiant « mon seigneur, mon maître », Ose., ii, 16 (hébreu, II, 18). Dieu dit dans ce prophète : « En ce jourlà, [Israël], tu m’appelleras’îsî (mon mari ; Vulgate : vir meus), et tu ne m’appelleras plus ba’âlî. », ’jifî est sans doute une expression plus tendre que ba’âlî, quoique ba’al s’emploie aussi, dans l’Écriture, pour désigner le mari. Exod., xxi, 3, 22 ; II Sam. (II Beg.), xi, 26 ; Prov., xii, 4 ; xxxi, 11, 23, 28 ; Esth., i, 17, 20 ; Joël, i, 8. De plus, ’îsî a l’avantage de ne rappeler aucun souvenir idolâtrique, tandis que ba’âlî peut faire penser au dieu Baal. « J’ôterai de sa bouche les noms des Baalim, » continue le Seigneur. Ose., ii, 17. Cf. ii, 8, 13.

    1. BAALI À##

BAALI À (hébreu : Ba’alyâh, « Jéhovah est maître ; » Septante : BaaXiâ), un des guerriers de Benjamin, habiles à tirer de l’arc, qui vinrent rejoindre David à Sicéleg. I Par., xii, 5.

    1. BAALIADA##

BAALIADA ( hébreu : Be’élyâdâ’, s le Seigneur connaît ; » Septante : ’EXcaôé ; Codex Alexandrinus : BaXXiaSi), fils de David, un des treize enfants qui lui naquirent à Jérusalem, IPar., xiv, 7. Dans II Reg., v, 16, il est appelé Élioda (hébreu : ’Élyâdd’) ; dans I Par.,

m, 8, Éliada ; la version syriaque et les Septante (Codex Vaticanus) et même un manuscrit hébraïque ont également Éliada dans I Par., , xiv, 7 ; cette substitution de Ba’al à’El dans le nom hébreu de ce dernier passage est donc due probablement à une faute de copiste.

E. Levesque.

    1. BAALIM##

BAALIM, forme plurielle de Ba’al, conservée dans plusieurs passages de la Vulgate. Jud., ii, 11 ; iii, 7, etc. Dans le texte original, ce mot est précédé de l’article hâ, de même que le singulier Ba’al, toutes les fois qu’il est pris comme nom propre désignant la divinité chananéenne. Les Baalim, d’après quelques-uns (Ort, Dienst des Baal in Israël, Leyde, 1864), sont les diverses formes du dieu Baal ; d’après le plus grand nombre, ce sont ses représentations ou ses emblèmes, les /yammânîm et les massebôt. Ce sens est incontestablement celui de plusieurs passages, I Reg., vii, 4 ; II Par., xxviii, 2, et il n’y a pas de raison d’entendre ce mot autrement ailleurs.

    1. BAALIS##

BAALIS ( hébreu : Ba’âlîs, « fils de la joie ; » a, abréviation de p, Bén-’âlîs ; Septante : BeXe « r<ra), roi des

Ammonites, à l’époque de la destruction de Jérusalem par Nabuchodonosor. Il envoya Ismaël, fils de Nathanias, pour tuer Godolias, mis par le vainqueur à la tête des Juifs laissés à Jérusalem. Jer., XL, 13-14. Une vingtaine de manuscrits hébraïques, un du Targum et Josèphe, Ant. jud., X, ix, 3, lisent ba’âlîm ; le ii, mem final, se confond facilement avec le samech, d. E. Levesque.

BAALMAON. La ville ainsi appelée par la Vulgate, Jos., xiii, 17, est appelée ailleurs Baalméon et Béelméon. Voir Baalméon.

    1. BAALMÉON##

BAALMÉON (hébreu : Ba’alMe’ôn, ; Septante : BeeXjiEiov), ville à l’est du Jourdain. Elle est appelée dans la Vulgate Baalmaon, Jos., xiii, 17, et Béelméon, I Par., v, 8 ; Ezech., xxv, 8. Le texte hébreu la nomme Bêt Baal-Me’ôn, 30s., xiii, 17, et Bêt-Me’ôn (Vulgate : Bethmaon), Jer., xlviii, 23. Cette ville était dans la plaine de Madaba et faisait partie du royaume amorrhéen de Séhon, roi d’Hésébon. Conquise par Moïse et les Israélites, elle fut, ce semble, détruite d’abord, puis relevée par les Rubénites, à qui elle avait été donnée en possession. Cf. Num., xxxii, 38 ; Jos., xiii, 17 ; I Par., v, 8. Dans la suite, les Moabites s’en emparèrent, et elle devint l’une de leurs places importantes. Jer., xlviii, 23 ; Ezech., xxv, 9. Ces deux prophètes lui annoncèrent qu’en punition de la joie à laquelle elle s’était livrée avec les principales villes de Moab, à l’occasion de la ruine de Juda, elle serait détruite avec elles.

Au IVe siècle de l’ère chrétienne, Baalméon était redevenue une grande bourgade. « Béelméon, au delà du Jourdain, dit Eusèbe, que rebâtirent les fils de Ruben, est un très grand village, près de la montagne des eaux thermales, en Arabie ; elle est nommée Béelmaous, et est au neuvième milliaire (13 kilomètres et demi) de Jébus (Esbus, Hésëbon). C’est la patrie d’Elisée. » Faire de Baalméon la patrie d’Elisée est une erreur, et Béelmaous est sans doute une prononciation ou une transcription à l’usage des Grecs et des Latins, comme Esbus pour Esbon. Saint Jérôme traduit ce texte en le modifiant un peu : « Béelméon, dit-il, … près de Baaru, en Arabie, d’où des eaux chaudes sortent naturellement de terre ; elle est nommée Béelmaous et est à neuf milles de Besbus » ( a Besbus, sans doute pour ab Esbus. Voir Hésébon). Liber de situ et nom. loc. hebr., t. xxiii, col. 880.

On reconnaît généralement le Baalméon de l’Écriture et des Pères dans le Ma’in d’aujourd’hui. Cf. Kiepert, Neue Handkarte, 1875 ; de Saulcy, Voyage autour de la mer Morte, t. i, p. 288 ; Bædeker, Palestine et Syrie, p. 322 ; Joh. Fahrngmber, Nach Jérusalem, t. ii, p. 132 ; Riess, Bibel-Allas et Biblische Geogr. ; an de