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AYYÊLETH — AZARIAS


des Juifs à Babylone. Il ne serait donc nullement invraisemblable que nous eussions dans le Psautier hébreu l’indication des deux modes qui, avec le dorien, étaient considérés comme les principaux modes de la musique grecque, et dont l’un au moins est reconnu comme une importation asiatique. Le mode éolien (mode de la, appelé aussi hypodorien, parce qu’il était apparenté de près au mode dorien, la vraie harmonie grecque), à la sonorité grave et calme, fut illustré douze siècles avant J.-C. par Terpandre, Alcée et Sapho. C’était une des harmonies les plus usitées dans tous les genres de musique.

J. Parisot.

AZ… Voira As… les noms propres commençant par Az qui ne se trouvent point ici à leurs places respectives ; certains exemplaires de la Vulgate écrivent avec un s des noms que d’autres exemplaires écrivent avez un z.

1. AZA (hébreu : ’Uzzâ’, « force ; » Septante : ’AÇû, ’OïOi chet d’une famille nathinéenne, qui revint de Babylone avec Zorobabel. I Esdr., ii, 49 ; II Esdr., vii, 51.

2. AZA, ville des Philistins (hébreu : ’Azzâh). La Vulgate l’appelle toujours Gaza. Voir Gaza.

3. AZA (hébreu : ’Azzâh ; Septante : Tâty), ville de la tribu d’Éphraïm. I Par., vii, 28. Ce nom, tel qu’il est écrit dans nos Bibles hébraïques et dans un grand nombre de manuscrits, est le même que celui de Gaza ; mais il n’est évidemment pas question de la célèbre ville des Philistins dans un passage où l’auteur sacré décrit les possessions d’Éphraïm. Aussi beaucoup d’auteurs croient ici à une faute de copiste. Soixante manuscrits et plusieurs Bibles imprimées portent n » y, ’Ayâh, avec yod. Cf. B. Kennicott, Vêtus Testamentum hebraicum, Oxford, 1780, t. ii, p. 656 ; J. B. de Rossi, Varwe lectiones Veteris Testaments, Parme, 1788, t. iv, p. 174-175. Cependant, parmi les anciennes versions, les Septante, le chaldéen et la Vulgate ont gardé le zaïn, comme le texte massorétique actuel ; pas une seule n’a retenu le yod. « Aussi, conclut J. B. de Rossi, loc. cit., p. 175, dans ce désaccord des manuscrits, il faut s’en tenir à’Azzâh. » Quant à la situation de cette ville, ou peut la supposer d’une manière générale à la frontière nord ou nord-ouest de la tribu. En effet, les limites tracées par le livre des Paralipomènes sont bien conformes à celles de Josué, xvi, 1-8 : Béthel au sud, Noran ou sans doute Naaratha à l’est, Gazer au sud-ouest, et Sichem au nord. Comme cette dernière ligne s’étendait « jusqu’à Aza », et que, d’après Jos., xvi, 6-7, sa direction vers le nord-est est bien connue, par Thanatsélo et Janoé, il est permis de voir ici sa direction vers le nordouest, où un. seul point, Machmethath, est mentionné. Jos., xvi, 6 ; xvii, 7. Voir Éphraïm, tribu

et carte.

A. Legendre.
    1. AZAËL##

AZAËL, roi de Damas, Amos, i, 4, dont le nom est écrit ordinairement Hazaël dans la Vulgate. Voir Ha 2AËL.

    1. AZAHEL##

AZAHEL, père de Jonathan, contemporain d’Esdras. I Esdr., x, 15. Voir Asæl 4.

AZAL (hébreu : ’Âsal, à la pause ; Septante : ’IaudS ; Codex Alexandrinus : <ya.-rk ; Vulgate : proximum) mot obscur employé dans Zacharie, xiv, 5. Dans le verset précédent, le prophète nous montre comment Dieu, pour sauver le reste de son peuple, fera éclater sa puissance. « Ses pieds se poseront en ce jour-là sur la montagne des Oliviers, qui est en face de Jérusalem, à l’orient, et la montagne des Oliviers se fendra par le milieu, du côté de l’orient et du côté de l’occident, par une immense tranchée, et la moitié de la montagne se retirera vers le nord et l’autre moitié vers le midi. » Puis il ajoute au ꝟ. 5 : « Et vous fuirez par la vallée de mes montagnes, car la vallée

de mes montagnes atteindra’Asal. » Saint Jérôme nous dit dans son Commentaire sur Zacharie, t. xxv, col. 1525 : « Au lieu de proche, les Septante ont mis Asaël ; Aquila a mis le mot même hébreu Asel Oïn) pare bref (à ?é/) ; Théodotion, àÇrjX ; seul Symmaque a rendu par proche, et nous l’avons suivi. » Il faut avouer cependant que cette traduction est difficile à expliquer. Reuss, Les Prophètes, Paris, 1876, t i, p. 358, a bien raison de regarder comme « conjecturale, sujette à caution », sa traduction : jusque tout près qusqu’aux portes de Jérusalem).

Un certain nombre de commentateurs anciens et modernes trouvent le sens plus simple avec un nom propre. Azal ou Azel doit alors être identique à Bê{-Hâ"êsél de Michée, i, 11 (Vulgate : domus vicina, « maison voisine » ), et être cherché dans les environs de Jérusalem, à l’est de la montagne des Oliviers. On ne peut pas contre cela, dit Keil, Die zwblf kleinen Propheten, Leipzig, 1888, p. 666, arguer du silence de saint Jérôme, parce qu’une localité comme celle-ci pouvait avoir disparu longtemps avant ce Père. M. Clermont-Ganneau a proposé de reconnaître Azal dans YOuadi Âsoûl ou Ouad Yâsoûl (avec sad), au sud de Jérusalem. Cf. Palestine Exploration Fund, Quarterly Statement, 1874, p. 101-102.

A. Legendre.
    1. AZANIAS##

AZANIAS (hébreu : ’Âzanyâh, « Jéhovah entend ; » Septante : ’AÇavîa ; ), lévite, père de Josué, au temps de Néhémie. II Esdr., x, 9.

    1. AZANOTTHABOR##

AZANOTTHABOR (hébreu : ’Aznô{- fâbôr, « les oreilles, c’est-à-dire les sommets du Thabor ; » Septante : ’A66a610p), une des villes frontières de la tribu de Nephthali, vers l’occident. Jos., xix, 34. Elle devait, comme le nom l’indique, se trouver dans les environs du Thabor, et elle répond bien à 1’'AÇavtM qu’Eusèbe mentionne sur les confins de Diocæsarée ( Séphoris, Séfoûriyéh). Cf. Onotnasticon, Goettingue, 1870, p. 224 ; S. Jérôme, Liber de situ et nominibus locorum heb., t. xxiii, col. 874.

A. Legendre.

AZARÉEL. Hébreu : ’Àzar’êl, « Dieu secourt. » Nom de six personnes dans l’Ancien Testament. La Vulgate a transcrit trois fois Azaréel, mais elle a changé le nom de trois autres personnages en Azréel, II Esdr., XI, 13 ; Ezrihel, II Par., xxvii, 22, et Ezrel, I Esdr., x, 41. Voir Azréel, Ezrihel et Ezrel.

1. AZARÉEL (Septante : ’OÇpiift), un des Benjamites qui abandonnèrent le parti de Saùl pour celui de David. I Par., xii, 6.

2. AZARÉEL (Septante : ’Airpi^X), lévite, fils d’Héman, chef de la onzième classe des musiciens du temple sous David. I Par., xxv, 18.

3. AZARÉEL (Septante : ’OÇivft), lévite, musicien sous Néhémie. II Esdr., XII, 35 (hébreu, 36).

AZARIAS. Hébreu : ’Âzaryâh, ’Âzaryâhû, « Jéhovah aide. » Septante : ’Adapta ; . Nom d’un grand nombre d’Israélites.

1. AZARIAS I er, fils du grand prêtre Sadoc. III Reg., IV, 2. Josèphe et plusieurs commentateurs le regardent comme le fils d’Achimaas, et par conséquent comme le petit-fils de Sadoc. (On sait que dans les généalogies bibliques & fils » doit se prendre souvent dans le sens de « petit-fils ».) Ce serait alors le même personnage que l’Azarias de I Par., VI, 9 (hébreu : v, 34-35). Voir Azarias 6. D’après les Septante et la Vulgate, il était l’un des secrétaires royaux à la cour de Salomon ; et c’est ainsi que beaucoup interprètent le texte hébreu. Cependant, si l’on suit la ponctuation massorétique, si l’on tient compte de l’accent distinctif majeur placé sous le mot Sâdôq, et de l’absence de la conjonction ve, « et, ï devant le nom