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AUXILIAIRES — AVA

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tume. Tandis que le cavalier légionnaire romain (voir Cavalier romain) porte une cuirasse couverte de plaques de métal, l’auxiliaire (fig. 381) a presque toujours une cuirasse simple ; il est armé d’un bouclier rond moins volumineux, d’une lance plus courte ; on lui demande plus de vitesse pour la poursuite. On trouve cependant sur certains monuments des cavaliers auxiliaires vêtus d’une cuirasse formée de plaques de métal et portant le grand bouclier carré (Bas-relief de Cherche !  ! . Saglio,

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381. — Cavalier auxiliaire de l’armée romaine.

Pierre tumulaire du musée de Worms. Inscription : Aboiotaids Smebtulitani p[iïi « s] HAMNIS BQuLes] ALAB…

Diction, des antiquités grecques et romaines, fig. 2741). Les cavaliers dont il est parlé Act., xxiii, 23, étaient des auxiliaires.

Le fantassin auxiliaire était aussi moins armé que le légionnaire-romain. Voir Légionnaire. Au lieu d’une cuirasse en cuir descendant jusqu’au milieu des cuisses, d’un casque qui enveloppe presque toute la tête, du grand bouclier, de la longue lance (le pilum), de la caliga, sorte de brodequin à semelle garnie de clous, l’auxiliaire, tel qu’Hypéranor (fig. 382), faisant partie d’une cohorte d’archers, comme il y en avait en Palestine du temps de Notre-Seigneur et des Apôtres, cf. Matth., viii, 9 ; xxvii, 27, etc. ; Act., xxi, 32, etc., ne porte ni casque ni cuirasse, mais un vêtement court qui laisse toute liberté aux jambes et aux bras ; ses brodequins sont plus légers que la chaussure du légionnaire. Il tient dans les mains un arc et une flèche. Les fantassins auxiliaires étaient du reste, comme les cavaliers, différemment armés, selon les pays et les circonstances, et selon le corps dont ils faisaient partie. Même les corps armés à la romaine se distinguaient toujours des légionnaires par un casque et un bouclier de forme particulière, et par la spatha (épée longue) et la hasta, au lieu du gladius et du pilum réservés aux Romains. Ils jouaient le rôle attribué aux vélites dans la légion avant les réformes de Marius. Les corps auxiliaires d’infanterie s’appelaient cohortes et étaient composés, les uns de six, les autres de dix centuries (quinænarise, milliariœ). Parfois aux fantassins étaient adjoints quelques cavaliers ; les cohortes s’appelaient dans ce cas equitatx. Les corps auxiliaires de cavalerie s’appelaient alœ. Les corps auxiliaires étaient commandés par des préfets et quelquefois par des tribuns. Voir Harster, Die Nationen in den Heeren der Kaiser, in-8°, Spire, 1873 ; L. Lindenschmit, Tracht und Bewaffnung des rômi&chen lleeres wâhrend der Kavserzeit, in-4°, Brunswick, 1882 ; Hassencamp et Shue nemann, De cohortibus romanis auxiliaribus, 2 in-8 ; , Goettingue et Halle, 1869-1883 ; Mommsen et Marquardt,

382. — Fantassin auxiliaire de l’armée romaine, Pierre tumulaire du musée de Kreuznach. L’Inscription porte : Hypeeanok Hyperanoris ï[ilitis], cnETicfws] IjOPPA MiL[es] OHOtftorHs] T SAGllltariorum] A.asLorum} lx Stip lendiorum’} xviii h[*c] sLituel e[ » « ].

Manuel des antiquités romaines, trad. française, t. xi, p. 191 et suiv. F. Vigouroux.

AVA, AVAH (hébreu : ’Awâ’, IV Reg., xvii, 24 ; ’Ivvâh, IV Reg., xviii, 34 ; Is., xxxvii, 13 ; peut-être aussi’Ahâvâ’j I Esdr., viii, 15 et 21 (Vulgate : Ahava) ; Septante : ’A’ca et’Aêà), ville conquise par les Assyriens et mentionnée comme telle à côté de Sépharvaïm et d’Ana, dans la proclamation du Rabsacès aux envoyés d’Éiéchias et aux habitants de Jérusalem. IV Reg., xviii, 34 ; xix, 13 ; Is., xxxvii, 13. Les habitants d’Ava sont nommés *Avvîm dans l’hébreu, Eùaîos dans les Septante, Hevsei dans la Vulgate, II (IV) Reg., xvii, 31 ; mais ils n’ont de commun que le nom avec les tribus des environs de Gaza que subjuguèrent les Philistins. Deut., ii, 23. Transplantés en Samarie par les Assyriens, les Hévéens y introduisirent le culte de leurs idoles Tharthac et Nébahaz. IV Reg., xvii, 24-31. Vigouroux, La Bible et les découvertes modernes, 5e édit., t. iv, p. 163 et 165, la place dans le voisinage de Babylone, tout en ajoutant que sa situation exacte est encore inconnue : c’est aussi l’opinion de Schrader, dans Riehm, Handwôrterbuch des bibl Altertums, 1. 1, p. 125. Aux endroits allégués, la Bible mentionne, en effet, deux groupes de villes : l’un placé en Syrie, Émath et Arphad ; l’autre composé de Sépharvaïm, Ana et Ava ; or la première des villes Je ce second groupe étant certainement située en Babylonie^ Is., xxxvii, 13, il est croyable que les deux