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AUTEL — AUTPERT


chrétiens la formed’un sépulcre. On en construisit aussi, et dès le Ve siècle, dans lesquels la table de l’autel reposa sur des colonnes en nombre plus ou moins grand, quelquefoissur une seule. C. Kozma de Papi, Liturgica sacra, I, 13, 2e édit., in-8°, Ratisbonne, 1863, p. 28-31.

VII. Autel de l’Apocalypse. — li faut enfin signaler l’autel céleste qui fut montré à saint Jean dans ses visions à Patmos, Apoc, vi, 9 ; viii, 3-5 ; ix, 13 ; xiv, 18 ; xvi, 7, et qui pour la forme et l’usage se rapproche de l’autel des parfums de l’Ancien Testament, Comme celui-ci il était « en or » et placé « devant les yeux de Dieu », avec quatre cornes aux quatre angles. Apoc., viii, 3 ; ix, 13. Sur le feu qui y brûlait, un ange, remplissait une sorte d’office sacerdotal, Lev., xvi, 12-13, répandait des parfums, qui représentaient les prières des saints. Apoc, vm, 3. Il est fait allusion à ce passage dans les prières de la liturgie latine de la messe, lorque le prêtre de Parmi ses nombreux ouvrages, on remarque : Veber das Buch Hiob, Tubingue, 1823 ; Veber den Vrsprung der Beschneidung bei wilden vnd halbwilden Vôikem mit Beziehung auf die Beschneidung der Isræliten, Tubingue, 1829. — Voir K. Klupfel, Geschichte und Beschreibung der UniversitàtTûbingen, m-8°, Tabingue, 1849, p. 254 ; Guilt, dans Biograpkisches Lexicon der Aerzte, t. i, Vienne et Leipzig, 1884, p. 231-233.

    1. AUTOMNE##

AUTOMNE, l’une des quatre saisons de l’année chez les Grecs et les Latins, celle de la récolte des fruits. La division des quatre saisons était inconnue aux anciens Hébreux (voir Saisons). II n’est donc parlé de l’automne que dans le Nouveau Testament, dans PÉpître de saint Jude, qui, écrivant en grec, fait allusion à une saison bien connue de ses lecteurs. Il compare, jt. 12, les hérétiques, qui ne produisent rien de bon, aux « arbres d’au 376. — Autel orné de fleurs.

Peinture du temple d’Isis à Pompéi. Musée de Naples.

mande à Dieu que « par les mains de son saint ange les offrandes soient présentées sur l’autel céleste, en présence de la divine majesté. » Au-dessous ou au pied de l’autel apocalyptique, l’apôtre vit les âmes de ceux qui avaient été tués « pour la parole de Dieu », allusion probable à l’effusion du sang des victimes au pied de l’autel, dans l’ancienne loi. Krementz, Die Offenbarung des h. Johannes, Fribourg-en-Brisgau, 1883, p. 78, 90, 100. VoirK. Ch. W. Bahr, SymbolikdermosaischenCultus, t. i, p. 419 et suiv. ; Cramer, De ara exteriore templi secundi, Lyon, 1697 ; Cremer, Antiq. sacr., t. t, p. 297 et sq. ; Hamm, De ara suffitûs, 1715 ; Kitto, The Tabernacle and ils furniture, Londres, 1849 ; Lamy, De tabernaculo, de sancta civitate et templo, Paris, 1720, p. 439 et suiv. ; Lempereur, Mischria, Middêth, Leyde, 1630 ; Lightfoot, Descriptio templi hierosolymitani, dans ses Œuvres complètes, 1. 1, p. 549 ; Van Til, Commentar. de Tabernaculomosaïco, dans Ugolini, Thésaurus antiquitatum sacrarum, t. vm. P. Renard,

    1. AUTENRIETH##

AUTENRIETH (Johannes Hermann Ferdinand von), médecin allemand, né à Stuttgart le 20 novembre 1772, mort à Tubingue, le 2 mai 1835. Après avoir voyagé en Italie et dans l’Amérique du Nord, il s’établit à Stuttgart pour y exercer la médecine. En 1797, il fut nommé professeur d’anatomie, de physiologie et dechirurgie à l’université de Tubingue, dont il devint chancelier en 1822.

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377. — Autel à cornes.

Peinture du temple d’Isis à Pompéi. Musée de Naples.

tomne », êsvêoa çOivonupuMâ, parce que les arbres n’ont alors plus de fruits et perdent même leurs feuilles. — Quoiqu’il n’y ait dans l’Ancien Testament aucun mot qui désigne l’automne, saint Jérôme a employé deux fois cette expression dans la traduction des prophètes, Is., xxviii, 4, et Mich., vil, 1, pour rendre l’hébreu qaîs, qui signifie proprement « le temps de la chaleur, l’époque où l’on moissonne et où l’on cueille des figues. » Le traducteur de la Vulgate s’est servi du mot « automne » dans ces deux passages, parce qu’il y est question de la récolte des fruits. F. Vigouroux.

    1. AUTPERT Ambroise##

AUTPERT Ambroise, appelé aussi Ausbert et Antbert, commentateur bénédictin du vme siècle, « le plus illustre écrivain qu’ait produit la France en ce siècle d’ignorance, » dit l’Histoire littéraire de la France, t. iv, 1738, p. 141. Né en Gaule dans les premières années du VIIIe siècle, et instruit dans les lettres divines à l’exclusion des lettres profanes, il passa en Italie avec les personnagesde la cour de Pépin qui, sur l’ordre de ce roi, accompagnèrent en 754 le pape Etienne IL à Rome. Quelque temps après, en visitant le monastère de SaintVincent, situé sur la rivière de Voltorne, près de Bénévent, il fut si édifié de la sainteté des moines, qu’il s’y fit lui-même religieux. Plus tard, en 776, il en fut élu abbé par une parlie de la communauté, tandis que l’autre partie élut un religieuxiiominé Poton. Le pape Adrien I er manda à Rome les deux élus,