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ATTALIE — AUERBACH

Karte vom westliches Kleinasien, pi. xv, placer l’ancienne Attalie à l’endroit où est aujourd’hui Adalie. Il faut, au contraire, rejeter l’opinion de Beaufort, Kararnania, p. 135, de d’Anville et des autres, qui identifient l’Adalie moderne avec Olbia, et placent Attalie plus à l’est, à l’emplacement actuel de Laara. Toutes les mines qui restent aujourd’hui d’Attalie, les monnaies de la ville (fig. 360), Mionnet, Description des médailles antiques, t. iii, p. 449 ; Supplément, t. vii, p. 30, et les inscriptions trouvées sur son emplacement, appartiennent à l’époque romaine. Cf. E. Petersen, Reisen, t. ii, p. 178. Olbia est placée par Leake sur une élévation voisine d’Adalie, où existent encore aujourd’hui des ruines antiques, ce qui correspond bien avec le texte de Strabon, qui en parle comme d’une citadelle. Les environs d’Attalie sont des rochers stériles.

ATTAVANTI ou ATTACANTI Paolo, religieux italien, appelé communément frère Paul de Florence, né dans cette ville en 1419, mort le 6 août 1499. Il entra dans l’ordre des Servîtes. Par ses talents et son mérite, il se trouva lié avec tous les savants que protégeait Laurent de Médicis, et Marcile Ficin, après avoir entendu un de ses sermons, comparait son éloquence à celle d’Orphée. Parmi ses ouvrages, nous remarquons : Spiegazione de’sette Salmi Penitenziali, in-4°, Milan, 1479 ; Commentaria in duodecim Prophetas minores et Apocalypsum Joannis, in-4°, Milan, 1479. — Voir G. Negri, Istoria degli scrittori fiorentini, in-f° Ferrare, 1722, p. 445 ; Mazzuchelli, Scrittori d’Italia, t. i, part. 2, p. 1209 ; Tiraboschi, Storia della Letteratura italiana, t. vi, part. 3 (Milan, 1824), p. 1674.

B. Heurtebize.

ATTERSOLL William, théologien puritain, mort en 1640, fut probablement quelque temps membre de Jésus Collège, à Cambridge, et devint ministre à Isfield, dans le comté de Sussex, où il demeura plus de quarante ans, et où il fut enterré le 16 mai 1640. Sa vie est peu connue, malgré ses nombreux ouvrages. The Pathway to Canaan, in-4°, 1609 ; The Historie of Balak the king and Balaam the false prophet, in-4°, 1610 ; New Covenant, 1614 ; A Commentarie upon the Epistle of Saint Paule to Philemon, 2e édit., 1633 ; Conversion of Nineveh, 1632. Ces ouvrages sont devenus extrêmement rares. Ils se distinguent par l’érudition et des applications ingénieuses aux événements contemporains de l’auteur ; mais ils sont diffus et mal digérés. Voir L. Stephen, Dictionary of national Biography, t. ii, p. 239.

ATTON, appelé aussi Hatto et Acton, évêque de Verceil, en Piémont, mort vers 960. Il fut, au xe siècle, l’un des hommes les plus remarquables d’Italie par son zèle pour la discipline ecclésiastique, et aussi par ses connaissances. Ses œuvres se trouvent en manuscrit à la bibliothèque Vaticane, à Rome, et dans les archives de Verceil. D’Achery en a publié une partie dans le tome vin de son Spicilegium, et G Buronti del Signore a édité tout ce qui reste de lui en deux volumes in-f°, 1768. Parmi ses œuvres, on remarque une Expositio Epistolarurn sancti Pauli [Patr. lat., t. cxxxiv, col. 125-834), d’après saint Jérôme et les autres Pères de l’Église. À la fin de son Expositio, col. 832, il dit en s’adressant à Dieu : « Vous m’avez mis dans le cœur d’abandonner ma nation et ma patrie, à cause du goût et de la suavité de… la Sainte Écriture, afin que je puisse goûter un peu cette suavité et vous connaître ainsi ; car votre parole a été véritablement un flambeau pour mes pieds et une lumière pour mes sentiers. » Il était donc né hors du Piémont. C’est tout ce qu’on sait de son origine. Voir Herzog, Real-Encyklopädie, 2e édit., t. i, p. 756 ; Hergenröther, Histoire de l’Église, trad. Belet, t. m (1886), p. 348.

AUBERLEN Karl August, théologien protestant, né à Fellbach, près de Stuttgart, le 19 novembre 1824, mort le 2 mai 1864. Il fit ses études à Blaubeuren et à Tubingue. Dans l’université de cette dernière ville, il fut entraîné un instant vers le rationalisme panthéiste, qui y dominait à cette époque sous l’influence de Baur ; mais la foi reprit bientôt le dessus. Après avoir exercé pendant quelque temps le ministère pastoral comme vicaire, il devint, en 1849, répétiteur au collège (Stift) théologique de Tubingue et en 1851, professeur de théologie à Bâle. Son œuvre biblique la plus importante est Der Prophet Daniel und die Offenbarung Johannis, in-8°, Bâle, 1854 ; 2e édit., 1857. Elle a été traduite en français par H. de Rougemont, Le prophète Daniel et l’Apocalypse de saint Jean, considérés dans leur rapport réciproque et étudiés dans leurs principaux passages, in-8° (Lausanne), 1880. Ce n’est pas un commentaire de Daniel et de l’Apocalypse, mais une étude comparée des images symboliques qu’ils renferment. La mort empêcha Auberlen d’achever un autre ouvrage dans lequel il défendait l’Écriture contre les attaques de l’école de Tubingue, Die göttliche Offenbarung, ein apologetischer Versuch, 2 in-8°, Bâle, t. i, 1861 ; t. n (posthume), 1864. La première partie expose les raisons en faveur de l’authenticité des Livres Saints ; la seconde est une histoire succincte de la lutte entre la foi et le rationalisme en Allemagne ; la troisième, qui est restée incomplète, contient une étude dogmatique sur la révélation. Auberlen a aussi publié, dans le Theologischhomiletisches Bibelwerk de Lange, en collaboration avec C. J. Riggenbach, Die beiden Briefe Pauli an die Thessalonicher, in-8°, Bielefeld, 1864 ; 2= édit., 1867 ; 3° édit., 1884.

— Auberlen avait un véritable talent d’écrivain. Son style est clair, simple et plein de chaleur. — Voir un abrégé de sa vie en tête du second volume de la Göttliche Offenbarung ; F. Fabri, dans Herzog, Real-Encyklopädie, 2e édit., t. i, p. 757-759 ; F. Lichtenberger, Histoire des idées religieuses en Allemagne, 3 in-8°, Paris, 1873, t. iii, p. 235.

AUBERT Marius, théologien français, né dans le midi de la France vers 1800, mort en 1858. Il prêcha beaucoup en qualité de missionnaire, et publia dans les dernières années de sa vie une quarantaine de volumes, parmi lesquels un Traité de l’authenticité des Livres Saints avec des traits historiques, 2e édit., in- 18, Lyon, 1844. Ce petit livre de 176 pages n’a pas de valeur scientifique, mais il renferme des citations de grands écrivains et des traits intéressants.

AUDIFFRET Hercule, prédicateur français, né à Carpentras le 15 mai 1603, mort le 6 avril 1659. Il devint général de la congrégation de la Doctrine chrétienne, et fut l’un des bons orateurs de son temps. Fléchier, évêque de Nîmes, était son neveu et son élève. On a imprimé après la mort de l’auteur des ouvrages peu soignés, parmi lesquels sont des Questions spirituelles et curieuses sur les Psaumes, in-12, 1668. Voir Mémoires de Trévoux, novembre 1711, art. clxi, p. 1948-1952.

1. AUERBACH Salomon Heymann ou Salomon ben Michæl Chaïm, commentateur juif, mort à Posen en 1836. Il a laissé : Habaqqûq, traduction allemande et commentaire avec le texte hébreu, in-8°, Breslau, 1821 ; Sêfér Qôhélét, le livre de l’Ecclésiaste traduit et commenté, in-8°, Breslau, 1837.

2. AUERBACH Samuel ben David, rabbin polonais de Lublin, vers le milieu du xviie siècle. Il a composé un commentaire cabalistique sur quelques passages de la Genèse, intitulé Héséd Semû’êl, « Piété de Samuel. » Dans la préface, il dit qu’il mit la main à cet ouvrage en reconnaissance de la protection que Dieu lui accorda dans un massacre des Juifs à Lublin, en 1657. Il fut publié après sa mort par R. Éliacim ben Jacob, in-8°, Amsterdam, 1699.