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ASFELD — ASIATIQUE


du livre de la Genèse, selon la méthode des saints Pères, 3 in-12, Paris, 1732. G. Legeay.

    1. ASH Edward##

ASH Edward, commentateur protestant, né à Bristol (Angleterre) en 1797, mort dans cette ville en 1873. Il fut reçu docteur en médecine en 1825, et exerça sa profession à Norwich, où il s'établit en 1826. Il appartenait à, la secte des Amis (Friends), et en devint ministre en 1832. Il continua néanmoins à pratiquer la médecine jusqu’en 1837, époque à laquelle il se retira à Bristol, pour ne plus s’occuper que de religion. Il avait étudié avec soin le texte grec du Nouveau Testament, et l’on a de lui Explanatory Notes and Camments on the New Testament, 3 in-8°, Londres, 1849.

    1. ASHDOWNE William##

ASHDOWNE William, unitarien anglais, né à Turnbridge Wells, en 1723, mort le 2 avril 1810. Son père était commerçant et remplissait les fonctions de pasteur de la General JBaptist Society (société unitarienne). Il devint lui-même prédicateur et pasteur de la secte. On a de lui : On the true Character of John the Baptist (anonyme), 1757 ; À Dissertation on St John, iii, 5, publiée avec son nom, en 1768 ; À Scripture Key to the Evangelists, 1777. Il composa aussi quelques écrits théologiques. La plupart de ses œuvres avaient été imprimées à Cantorbéry. — Voir Monthly Beview, juin 1757, p. 285 ; Monthly Repository, t. v, p. 480 ; Kippis’s Doddrige’s Lectures, t. ii, p. 175, 390.

    1. ASHUR##

ASHUR (hébreu : 'Ashûr, « noirceur ; » Septante : 'A<rx<i, 'Auoùp), fils posthume d’Hesron, de la tribu de Juda, et père de Thécuâ. I Par., ii, 24. Au chap. IV, 5, il est appelé Assur. Voir Assur 1.

    1. ASIARQUE##

ASIARQUE (grec : 'Autâpxiî ; Vulgate : Asise princeps), prêtre de l’empereur et président de l’assemblée provinciale d’Asie. Les Actes racontent que, lors de l'émeute excitée à Éphèse contre saint Paul par les orfèvres de la

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295. — Monnaie portant le nom d’un asiarque.

Ar[ToxpaTw P ] KAI[<rap] M. ANT[wvtoç] TOPAIANOS. Tête laurée de l’empereur Gordien III, à droite. — % SMYP. NA1ÛN T NEQ[xopH EU[i] TEPTIOT ASIAPXOT. Homme couché sons on arbre ; à côté de loi, deuxNémésis debout.

ville, quelques asiarques, qui étaient des amis de l’Apôtre, l’avertirent du danger qu’il courait, et l’invitèrent à ne pas aller au théâtre haranguer la foule. Act., xix, 31. Pour comprendre l’importance de ces personnages, il est nécessaire de dire quelques mots de l’assemblée provinciale d’Asie, dont ils étaient les présidents.

C’est en Asie que les provinciaux commencèrent à rendre un culte à l’empereur. En l’an 29 avant J.-C, un temple, consacré à Rome et à Auguste (cf. fig. 298, col. 1096), fut Mti à Pergame avec l’autorisation impériale, tandis qu'à Éphèse s'élevait un temple en l’honneur de César divinisé. Dion Cassius, Ll, 20 ; Tacite, Ann., IV, 37. Plus tard, d’autres temples semblables furent bâtis à Smyrne, à Sardes, à Laodicée, à Philadelphie, etc. Une assemblée composée de délégués nommés par les villes de la province se réunissait

chaque année pour célébrer les fêtes du culte impérial, tantôt dans l’une de ces villes, tantôt dans l’autre. Ces délégués élisaient un prêtre qui était en même temps le président de l’assemblée et des jeux institués en l’honneur des princes. Il portait le titre d"Aatdîpxr|ç ou d"Ap^ispeùç 'Aaixç. Plusieurs savants ont cru que ces titres se rapportaient à deux personnages distincts, d’autres que î'asiarque était le grand prêtre nommé tous les cinq ans, parce que cette année-là les fêtes étaient plus solennelles ; il est aujourd’hui démontré que le titre d’asiarque et celui de grand prêtre d’Asie étaient identiques, et appartenaient tous deux au président de l’assemblée annuelle. L’asiarque avait donc pour fonctions de présider l’assemblée ou xoivov 'Acrt’etç, d’accomplir les sacrifices offerts à l’empereur et à la déesse Rome, de présider les jeux, enfin de surveiller les temples bâtis par la province dans les villes où se tenait tour à tour l’assemblée. Les asiarques étaient de très grands personnages ; leur nom servait à désigner l’année pour la province entière et était parfois gravé sur les monnaies (fig. 295). Avant de parvenir à ces hautes fonctions, ils avaient exercé les magistratures les plus importantes dans leur cité. L’illustration de leurs ancêtres et leur fortune les désignaient le plus souvent aux suffrages de leurs compatriotes. Ds avaient, en effet, de grandes dépenses à faire, car une partie des frais des fêtes était à leur charge. Nous savons notamment qu’ils entretenaient des troupes de gladiateurs et des bêtes féroces pour les jeux du cirque.

Le passage des Actes que nous avons cité a paru à un certain nombre de commentateurs contenir la preuve qu’il y avait à la fois plusieurs asiarques, formant comme une sorte de collège dont le grand prêtre d’Asie était le président. Quelques-uns ont même poussé la précision jusqu'à dire qu’ils étaient au nombre de dix. À l’appui de leur opinion, ils citent un passage d’Aristide, Orat. 26, édit. Dindorf, t. i, p. 516, et un passage de Strabon, xiv, p. 649. Ces textes, comme celui des Actes, s’expliquent naturellement, sans avoir recours à une théorie démentie par tous les textes. En effet, les asiarques n'étaient nommés que pour un an, et après l’expiration de leur charge ils conservaient comme un titre honorifique le nom qu’ils avaient porté. Il devait donc y avoir à Éphèse un certain nombre de ces asiarques honoraires, puisque, depuis la fondation du culte impérial jusqu’au moment où éclata l'émeute des orfèvres, il y avait eu plus de quatre-vingts titulaires. De plus, les prêtres chargés de desservir les temples provinciaux bâtis dans les villes où se tenait l’assemblée portaient aussi le titre d’asiarques. Celui d'Éphèse, par exemple, s’appelait : 'Asiip^ïjç vaoO toù h 'Eçéo™. Corpus inscript, grsec, 2464, 2987 b ; Waddington, Inscriptions d’Asie Mineure, 146, 755, 1821, etc. etc.

Bibliographie. — RynReynen, Dissertatio deasiarchis, in-4°, Utrecht, 1753 ; Th. Mommeen et J. Marquardt, Manuel d’antiquités romaines, trad. franc., t. ix ; Organisation de l’empire romain, par J. Marquardt, t. ii, p. 508 et suiv. ; G. Perrot, dans le Dictionnaire des antiquités grecques et romaines de Saglio, art. Asiarcha ; P. Monceaux, De Communi Asise provincæ ; P. Guiraud, Les assemblées provinciales dans V empire romain, p. 97 et suiv. ; cf. Bulletin critique, 1888, p. 101 ; Otto Ilirschfeld, Zur Geschichte des rômischen Kaisercultus, dans les Sitzungsberichte der kôniglich. Preussisch. Akademie der Wissenschaften vu Berlin, phil. - histor. Classe, t. xxxv, p. 833 et suiv. ; Bûchner, De Neocoria, p. 116 et suiv. ; Mommsen, Histoire romaine, trad. franc., t. x, p. 124 ; E. Beurlier, Le culte impérial d’Auguste à Justinien, p. 17, 110, 122 et suiv. E. Beurlier.

    1. ASIATIQUE##

ASIATIQUE (Vulgate : Asianus). II Mach., x, 24. D’Asie, nom donné au royaume des Séleucides. Voir Asie, i, col. 1093. — La Vulgate appelle aussi Asiani ('Airtavoî), Act., xx, 4, c’est-à-dire originaires de la province ro-