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ASCALON


du Pentateuque, qui a substitué le nom d’Ascalon à celui de Gérare, dans la Genèse, xx, 1, 2, et xxvi, 1. Die Samaritanische Pentateuch -Version, die Genesis, éditée par M. Heidenheim, in-8°, Leipzig, 1884, p. 23 et 31.

Les vallées qui entourent Askulan ont « té envahies par les sables au sud et au sud-est, et sont par conséquent stériles ; mais au nord et au nord-est la fertilité est merveilleuse. À côté des ruines de la citadelle, de magnifiques caroubiers et d'énormes sycomores marquent la limite entre le sable et la terre cultivée (flg. 289). De là, des jardins et des vergers, séparés les uns des autres par de

arabe : el-henna), qui a servi de tout temps aux Orientaux pour teindre en jaune rougeâtre les ongles et diverses parties du corps ; Dioscoride, De re mediea, i, 124, édit. Sprengel, 1. 1, p. 118, et Pline, H.N., xii, 24, édit. Teubner, t. ii, p. 306, disent que le cypre d’Ascalon était, avec celui de Canope, le meilleur et le plus estimé de leur temps. Quelques essais de fouilles faits à Ascalon ont donné peu de résultats. En 1815, lady Stanhope y employa pendant quinze jouis cent cinquante ouvriers indigènes, pour retrouver le temple de Dercéto, où elle croyait qu’un trésor était enfoui ; mais elle n’y trouva guère qu’un beau

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289. — Ruines d’Ascalon, vues du cété de l’est.

petits murs et par des haies de cactus et d’autres arbustes épineux, s'étendent au nord jusqu’au village d’el-Djora, et, comme ceux de l’intérieur d’Ascalon, sont remplis d’oliviers, de figuiers, d’orangers, de citronniers, de grenadiers, d’amandiers, d’abricotiers, de palmiers. Parmi les légumes que produit ce riche sol, soigneusement arrosé, pousse spontanément l'échalotte, allium ascalonicum (voir Ail, col. 310-311), qui a tiré son nom de cette ville. Pline, H. N., xix, 6. Cf. Théophraste, De historia plant., vii, 4 ; Columelle, De re rustica, xii, 2. On y voit aussi, à l'état sauvage, la vigne et le henné ( Lawsonia alba ou inermis), qui rappellent le vin d’Ascalon, célèbre dans l’antiquité (Alexandre de Tralles, viii, 3 ; Orbis descriptio, 29, dans Mûller, Geographi minores, édit. Didot, t. ii, p. 519 ; Oribase, Œuvres, traduct. Bussemaker et Daremberg, 6 in-8°, Paris, t. i, 1851, p. 423, 649), et le cypre (hébreu ; kôfér, Gant., i, 13 ;

torse de marbre qui fut mis en pièces. Travels of Lady Hester Stanhope, narrated by her physician, 3 in-8°, Londres, 1846, p. 87-94, 152-169. Cf. J. Kinnear, Cairo, Petra and Damascus in 1839, in-8°, Londres, 1841, p. 211-214. Ibrahim -Pacha, en 1832, voulut faire revivre Ascalon en créant une ville nouvelle avec les débris de l’antique, et ses travaux mirent au jour quelques restes. Voir Dav. Roberts, Vues et monuments de la Terre Sainte, in-f°, Bruxelles, 1845, livr. 8, n" 46, Ascalon. En 1866, M. Schick en a relevé le plan, qui a été publié en 1879 dans la Zeitschrift des deutschen Palàstina-Vereins, t. ii, Tafel v. Le Survey of the Palestine Exploration Fund a donné depuis un autre plan plus détaillé et plus complet dans ses M emoirs, t. m (1883), vis-à-vis la p. 237. Au mois de septembre 1887, on y a trouvé deux statues mutilées de la Victoire. Th. Reinach, Les sculptures d’Ascalon, dans la Revue des études juives, janviermars 1888,