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ASGALON


ron) ; à 16 milles (Itinéraire d’Antonin) de Gaza (23 kilomètres ; cf. Ptolémée, v, 16, édit. d’Amsterdam, 1605, p. 140) ; à 200 stades (Strabon, xvi, 29, édit. Didot, p. 646) de Jamnia (environ 37 kilomètres). Son nom antique s’est conservé sous la forme arabe moderne d’Askulan. L’origine en est inconnue ; elle ne semble pas être sémitique. D’après une vieille tradition (Xanthus et Nicolas de Damas, dans Mûller, Histor. Grsec. Fragm., 11, « la ville misérable, que prit Sa Majesté, quand elle se révolta. » Les soldats égyptiens montent à l’assaut des murs sur dès échelles ; les défenseurs de la place paraissent être des Chananéens (flg. 286). Cf. Brugsch, Geographische Inschriften altâgypt. Denkmaler, t. i, 1857, p. 61 ; t. ii, 1858, p. 74 ; Id., Reiseberichten nus Aegypten, 1855, p. 117 ; Id., Geschichte Aegyptens, 1877, p. 516. Les Philistins n’occupaient pas encore la

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286. — Prise d’Aecaton par Eamsès II. Thèbes. Grand temple de Earnak. D’après Lepsius, Denkmaler, Abth. iii, pi. 145.

t. i, p. 38 ; 26, t. iii, p. 372), d’ailleurs sans vraisemblance (Mignot, Sixième Mémoire sur les Phéniciens, dans les Mémoires de l’Académie des inscriptions, 1770, t. xxxiv, p. 339 ; Bochart, Phaleg, ii, 12, Opéra, Leyde, 1692, t. i, col. 87-88), elle aurait été fondée par les Lydiens. Elle est déjà nommée dans les lettres cunéiformes trouvées à Tell el-Amarna. Zeitschrift fur Assyriologie, t. vi, 1891, p. 252. Ramsès II la prit, l’an xi de son règne, et il a fait représenter sa conquête sur les murs d’un temple de Karnak (Lepsius, Denkmaler,

Abth. iii, pi. 145 C). On y voit p ^ <Ç J^ > Asgalna,

ville du temps de Ramsès II, mais ils ne tardèrent pas à en devenir les maîtres. Voir Philistins.

Les Egyptiens rencontraient Ascalon sur leur chemin, quand ils se rendaient de la vallée du Nil en Syrie, en longeant la mer Méditerranée ; mais comme elle n'était point sur la route qui conduisait de Palestine en Egypte, et qu’elle se trouvait assez loin et à l'écart du pays qu’habitèrent les Hébreux, c’est parmi les cités philistines celle qui est le moins souvent mentionnée dans les Écritures. Elle est nommée pour la première fois comme nom ethnique dans Josué, xiii, 3, dans rénumération des frontières occidentales du territoire Occupé par les Israélites ; et