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ASAPH — ASARHADDON


an nombre de cent vingt-huit (ou de cent quarante-huit, II Esdr., vii, 45), dans le nouveau temple, les anciennes fonctions de leur famille. I Esdr., ii, 41 ; iii, 10 ; II Esdr., xi 17 et 22. Voir F. Dubois, Essai sur les auteurs des Psaumes, Strasbourg, 1834, p. 25-29 ; H. Lesêtre, Le livre des Psaumes, Paris, 1883, p. lvi-lvii et 340-341.

E. Mangenot.

2. ASAPH, père ou ancêtre de Johahé, qui fut l’annaliste officiel du royaume de Juda sous le règne d'Ézéchias. IV Reg, , xviii, 18, 37 ; Is., xxxvi, 3, 22..

3. ASAPH, lévite, ancêtre de Mathania, qui fut un des premiers à se fixer à Jérusalem après la captivité, I Par, ix, 15, et devint chef des chanteurs sous Néhémie. II Esdr., xi, 17. Asaph fut père de Zechri (hébreu : Zikrî), I Par., ix, 15, appelé par erreur de copiste « Zébédée » ( hébreu : Zabdi) dans II Esdr., xi, 17.

4. ASAPH, grand maître des forêts royales d’Artaxerxès. Néhémie obtint du roi une lettre pour se faire donner par cet officier le bois nécessaire aux constructions du temple et de la ville. II Esdr., ii, 8.

    1. ASARAMEL##

ASARAMEL (Sapaçié'A ; dans plusieurs manuscrits : 'A<7<xpa[jiX), place où se tint l’assemblée dans laquelle les Juifs conférèrent pour toujours à Simon Machabée et à sa postérité le titre et les fonctions de grand prêtre et de prince de la nation. I Mach., xiv, 27. Précédé de la préposition èv, iii, ce nom semble bien être un nom propre de lieu ; cependant, comme il n’est mentionné qu’en ce seul endroit de l'Écriture, il a reçu diverses interprétations, dont il suffit d’indiquer les principales.

1° Quelques auteurs croient y voir une corruption du mot Jérusalem. « En effet, la deuxième et la troisième lettre nous donnent la syllabe SA ; les trois dernières lettres, lues de droite à gauche, nous donnent LEM ; et il nous reste À — RA, qui se rapproche assez de IERV. » F. de Saulcy, Histoire des Machabées, Paris, 1880, p. 276, note. Castalion traduit de même par « Jérusalem ». Mais n’est-il pas inconcevable qu’un nom si connu ait été pareillement estropié ?

2 J Un plus grand nombre d’interprètes y reconnaissent un nom de lieu, tout en le rapprochant de l’hébreu de trois manières différentes : — a) ni"?d nsn, hâsar Millô", « la cour ou le parvis de Mello, » dont il est parlé II Reg., v, 9 ; III Reg., ix, 15, 24. Telle est l’opinion de Grotius, Opéra theologica, Londres, 1679, t. i, p. 758, et de Calmet, Les livres des Machabées, Paris, 1722, p. 225. — 6) Sn ny nsn, hàfar 'am 'El, « la cour du peuple de Dieu, »

c’est-à-dire le grand parvis du temple. Ewald, Geschiehte des Volkes Israël, Gœttingue, 3e édit, t. iv, p. 438. — c) in ny nytfrt, hassa’ar 'am 'El, « la porte du peuple

de Dieu. » Cf. Winer, Biblisches Realwôrterbuch, Leipzig, 1848, t. ii, p. 382.

3° D’autres commentateurs font dériver ce mot de "m ay (ou nwn) Ytf, èar (ou hassar avec l’article) 'am 'El, « prince du peuple de Dieu, » et appliquent ce titre à Simon, reconnu en même temps grand prêtre et souverain temporel. Cette explication, proposée pour la première fois par Wernsdorf, Convmentatio historico - critica de fide historica librorum Machabœorum, Breslau, 1747, p. 176, a été adoptée par Trendelenburg, Gaab, Scholz, C. L. W. Grimm, Dos erste Buch der Makkabâer, in-8°, Leipzig, 1853. p. 214 ; J. Derenbourg, Essai sur l’histoire et la géographie de la Palestine, in-8°, Paris, 1867, p. 451 ; cf. Frd. Keil, Commentar ûber die Bûcher der Makkabàer, Leipzig, 1875, p. 230. Il est naturel, d’après cette opinion, de trouver dès le début du décret officiel les deux litres. du héros machabéen, mentionnés plus loin, t- 42, 47. La version syriaque porte du reste Rabba d’Israël, « prince ou chef d’Israël, » et la préposition èv OICI. DE LA BIBLE.

n’a été ajoutée que par un copiste embarrassé. À ce sentiment, Keil, loc. cit., oppose une double objection. Pourquoi d’abord ce second titre de Simon serait-il donné en hébreu et non pas en grec comme àp-/cepé&>ç, lorsqu’on le rencontre traduit dans les autres passages, xiii, 42 ; xiv, 35, 41 ; xv, 2? Ensuite, si l’on considère la préposition Iv comme une addition maladroite, il ne faut cependant pas oublier qu’elle se trouve dans tous les manuscrits grecs et latins. Comme on le voit, l’explication de ce mot

est encore à l'état de problème.

A. Legendre.
    1. ASARÉLA##

ASARÉLA (hébreu : 'ÂSar'êldh, « droit devant Dieu ; » Septante : 'EpairçX), quatrième fils d’Asaph 1, chef de la septième classe des chantres du temple sous David. I Par., xxv, 2. Il est appelé Isréela (hébreu : YeSar'êlâh [même sens]) au ꝟ. 14.

    1. ASARHADDON##

ASARHADDON (hébreu : 'Êsar-haddôn ; Septante : 'AtropSàv ; Canon de Ptolémée : 'AtrapfSivoç ; textes cunéiformes : T ► » — TJX >A^- —, Asur-ah-iddin(a), c’est-à-dire « [le dieu] Assur a donné un frère » ; d’où

284. — Asarhaddon. Bas-relief près de l’embouchure du Nahr el-Kelb en Syrie.

les transcriptions corrompues : Axerdis, dans les fragments d’Abydène ; Ea-/spSov6 ; , dans le livre de Tobie des Septante, I, 21 et 22, et, selon plusieurs commentateurs VA sénaphar de I Esdr., iv, 10, roi d’Assyrie de 681 à 668, d’après le Canon assyrien, fils et successeur de Sennachérib (fig. 284). La Vulgate l’appelle Asarhaddon, IV Reg., xix, 37 ; Is., xxxvii, 38, et Asor-Haddan, I Esdr., iv, 2.

Après le meurtre de Sennachérib, Asarhaddon expulsa par les armes ses frères parricides, et monta lui-même

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