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ASÀEL — ASAPH


4. ASAËL (Vulgate : Azahél), père de Jonathan, un de ceux qui avec Esdras recherchèrent les Israélites qui avaient épousé des femmes étrangères pendant la captivité. I Esdr., x, 15. Voir Azahel.

5. ASAËL (Septante : 'A<71ri>. ; omis dans la Vulgate), de la tribu de Nephthali et ancêtre de Tobie. Tob., i, 1.

    1. ASAIA##

ASAIA, hébreu : 'Âsâyâh, « Jéhovah a fait, créé ; » Septante : 'Aaatoe. Nom de quatre Israélites.

. ASAIÂ, officier du roi Josias, un de ceux qui furent envoyés vers la prophétesse Holda, pour la consulter sur le livre de la Loi trouvé dans le temple. IV Reg., xxii, 12, 14. La Vulgate, II Par., xxxiv, 20, le nomme Asaa.

2. ASAIA, chef d’une des familles de la tribu de Siméon, qui sous le règne d'Ézéchias chassèrent de Gador les pasteurs chananéens. I Par., iv, 36,

3. ASAIA, lévite, sous le règne de David, chef de la famille de Mérari. Il prit part à la translation de l’arche de la maison d’Obédédom à Jérusalem. I Par., VI, 30, " xv, 6, 11.

4. ASAIA, de la postérité de Juda et de la branche de Séla. Il fut des premiers à habiter Jérusalem avec sa famille au retour de la captivité. I Par., îx, 5.

    1. ASALELPHUNI##

ASALELPHUNI (hébreu : Hasselélpônî, « l’ombre qui me regarde, fixe [?] ; » Septante : 'E<r/)), e6êa>v), sœur des fils d’Etham, de la postérité de Juda. I Par., iv, 3.

ASAN (hébreu : 'Aëân ; Septante : 'Acrctv, Jos., Xix, 7 ; I Par., vi, 59 (hébr. : 44) ; 'Aî<rap, I Par., iv, 32), ville de la tribu de Juda, mentionnée après Labana et Èther, Jos., 15, 42 ; assignée plus tard à la tribu de Siméon. Jos., xix, 7 ; I Par., iv, 32. Elle est donnée comme ville sacerdotale, I Par., vi, 59 ; mais il est bon de remarquer que, dans ce passage, elle occupe la même place que 'Ain dans la liste de Josué, xxi, 16. On la reconnaît généralement aussi dans une des villes auxquelles David, revenu à Siceleg après sa victoire sur les Amalécites, envoya des présents. I Reg., xxx, 30. Citée entre Arama et Athach, elle est appelée Kôr-'Asân ( « fournaise fumante, » d’après Gesenius, Thésaurus, p. 672) ; mais la Vulgate, avec les anciennes versions et plusieurs manuscrits hébreux, a lu Bar 'Âsân, « la citerne d’Asan. »

Son emplacement n’est pas facile à déterminer. D’après Jos., xv, 42, elle se trouvait dans la troisième région de la plaine ou de la Séphéla. Or, parmi les villes du même groupe, plusieurs sont bien connues, comme Nésib (BeitNasib), Geila (Khirbet Kila), Achzib (Ain el-Kezbéh), Warésa (Kkirbet Mérach), qui toutes semblent tourner autour de Beit-Djibrin (Éleuthéropolis). D’un autre côté, Asan est citée, Jos., xix, 7, et I Par., iv, 32, après Ain et Remmon, dont la dernière est bien identifiée avec Khirb’et Oumm er-Roumâmin, à trois heures au nord de Bersabée. Voir Aïn 2. Cette proximité la rapproche du sud, et par là même des localités mentionnées I Reg., xxx, 27-31, Jéther (Khirbet 'Attir), Aroêr ('Ar'ârah), Esthamo (EsSemou’a). Aussi Conder propose de la placer à 'Aséiléh, site peu distant d’Oumm er-Roumâmin, à l’est. Cf. Palestine Exploration Fund, Quarterly Statement, 1876, p. 150. Mais, outre le nom, dont le rapport avec 'Asân est assez éloigné, la position elle-même offre une certaine difficulté. Aséiléh, en effet, se trouve tout près d’Anab (Khirbet Anab el-Kebir ou Anab es-Serhir) qui faisait partie du premier groupe de « la montagne ». Jos., xv, 50. Asan, comptée parmi les villes de « la plaine », devrait donc être cherchée plus à l’ouest, et peut - être un peu plus au nord, entre Rimmon et Beit-Djibrin. Eusèbe et saint Jérôme, parlant d' « Asan, dans la tribu de Juda »,

qu’ils distinguent d' « Asan, dans la tribu de Siméon », mentionnent un village appelé encore de leur temps Bethasan, situé à quinze milles à l’ouest de Jérusalem. Cf. Onomasticon, Gœttingue, 1870, p. 221, 222 ; S. Jérôme, Liber de situ et norninibus locorum hebr., t. xxiii, col. 871, 872. Il est probable que ce village marquait plutôt l’emplacement d’Aséna. Voir AsÉNA- 2.

A. Legendre.

ASANA (hébreu : Has-senû'âh, « le hérissé [?], » nom avec l’article ; Septante : 'Amvou), de la tribu de Benjamin, ancêtre de Salo, un des premiers habitants de Jérusalem après le retour de la captivité. I Par., rx, 7.

    1. ASAPH##

ASAPH, hébreu : Âsâf, « collecteur ; » Septante : 'Aaâç. Nom de quatre personnages.

1. ASAPH, un des lévites établi par David chef des chantres et des musiciens sacrés, à l'époque où l’arche d’alliance fut définitivement fixée à Sion. I Par., vi, 31, 39 ; xvi, 4, 5, 7 et 37 ; xxv, 1 et 6 ; II Esdr., xii, 45. Fils de Barachie, Asaph descendait de Lévi par Gersom. I Par., vi, 39-43 ; xv, 17. D’abord préfet du second chœur, il se tenait à la droite d’Héman, président primitif de tout le collège des musiciens. I Par., vi, 39. Bientôt après, Asaph est distingué par le titre de <s chef », I Par., xvi, 5 et 7, et mentionné avant Héman et Éthan. I Par., xvi, 37, 41 ; xxv, 1-4, 6 ; II Par., v, 12 ; xxix, 13 et 14 ; xxxv, 15. Patrizi, Cent psaumes, trad. franc., p. 24, en conclut que David substitua Asaph à Héman, et il conjecture que ce changement eut pour cause la supériorité d' Asaph dans la poésie. Il se tenait tout proche du roi et avait ses quatre fils sous ses ordres. I Par., xxv, 2. Dès l’institution des chœurs, il sonnait des cymbales, I Par., xvi, 5, et sa famille reprit cet office après le retour de la captivité,

I Esdr., iii, 10. À la dédicace du temple de Salomon, Asaph était placé à l’orient de l’autel. II Par., v, 12. Il n'était pas simple exécutant des psaumes composés par David, I Par., xvi, 7, etc. ; il était lui-même psalmiste et poète ; aussi est-il appelé « voyant », inspiré, II Par., xxix, 30, « prophète, » I Par., xxv, 2 ; II Par., xxxv, 15, et mentionné avec David comme auteur de cantiques.

II Esdr., xii, 45. Les légendes arabes rapportées par Schegg, Die Psalmen, Munich, 1857, t. i, p. 24, en font le grand vizir de Salomon, le premier sa^e et le plus grand musicien de l'époque, gouvernant les peuples avec autant d’habileté qu’il dirigeait les chœurs sacrés, l’idéal de tous les vizirs. Cf. d’Herbelot, Bibliothèque orientale, Paris, 1697, au mot Assaf, p. 132.

Les titres du psautier hébraïque lui attribuent la composition de douze psaumes, le XLixe et les Lxxiie -Lxxxii « ; la version syriaque y ajoute le c. Ce sont des maskîl ou poèmes didactiques, supérieurs à ceux de David du même genre ; ils en diffèrent pour les pensées et les expressions, la régularité du plan et la beauté de l’exécution. Asaph a moins de naturel et de charme que David, mais plus d'énergie et de doctrine ; son langage est grave, sévère, quelquefois hardi et obscur. Voir Herder, Histoire de la poésie des Hébreux, trad. Garlowitz, 1845, IIe partie, chap. x, p. 502 ; Schegg, Die Psalmen, t. i, p. 25. Toutefois, si l’on en juge d’après le contenu, la plupart des psaumes attribués à Asaph appartiennent à une époque postérieure à David et à Salomon. Le lxxxi » et le lxxxii 6 semblent avoir été composés sous le règne de Josaphat, le lxxix 8 du temps d’Achaz, les lxxiv « , lxxv « et Lxxxe du temps d'Ézéchias ; le Lxxme et le Lxxviiie se rapporteraient à la prise de Jérusalem par Nabuchodonosor. On ne peut guère attribuer avec certitude au premier Asaph que les psaumes xlix et lxxvii. Les autres, inscrits à son nom, sont vraisemblablement l'œuvre de quelques-uns de ses descendants, héritiers de sa charge et de son inspiration. Ses fils, en effet, se distinguèrent sous Josaphat, II Par., XX, 14, sous Ézéchias, II Par., xxix, 13, et sous Josias, II Par., xxxv, 15. Au retour de la captivité, ils reprirent