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ARVADIEM - ASA


forme hébraïque du nom « thnique : Aradien, dans Gen., x, 18 ; I Par., i, 16. Voir Aradien.

ARVADITE. Voir Aradien.

    1. ARVIVO Isaac ben Mosêh##

ARVIVO Isaac ben Mosêh, rabbin de Salonique au xvi » siècle, a laissé un commentaire philosophique sur le Pentateuque, fanffumôt 'El, « Consolations de Dieu, » Job, xv, 11, in-f°, Salonique, 1583, et un autre sur l’Ecclésiaste, in-4°, Salonique, 1597. E. Levesque.

1. AS (appelé aussi assis, assarius ; en grec, io-dâpiov), nom de l’unité monétaire de bronze chez lès Romains. Le Nouveau Testament parle deux fois de l’iatràpcov, Matth., x, 29 ; Luc, xii, 6. Dans le premier passage, la Vulgate rend àcraiptov par as ; elle traduit les deux assorti de saint Luc par dipondium, nom de l’as double en

- As de Cnéus Pompée, Tête lanrée de Janus. — $. CN. MAG IMP ( Gneus Magma tmperator, fils du grand Pompée). Proue de navire. Devant I, marque de Tas.

Italie. Le poids, la valeur et la forme de l’as ont beaucoup varié, suivant les époques, chez les Latins. L’as primitif devait peser régulièrement une livre romaine (environ 327 grammes). Au commencement de l’empire, du temps de Notre-Seigneur, l’as pesait un tiers d’once, c’est-à-dire 9 grammes, et valait par conséquent de 6 à 7 centimes. Il portait de face une figure de Janus, et au revers une proue de navire (fig. 283). Notre-Seigneur dit en saint Matthieu, x, 29, que de son temps, en Palestine, deux passereaux se vendaient un as ; et en saint Luc, XII, 6, que pour deux as on pouvait avoir cinq passereaux.

2. AS… Voir à Az… les noms propres commençant par As qui ne se trouvent pas ici à leurs places respectives, les noms en As étant écrits par Az dans diverses éditions de la Vulgate.

A

ASA, hébreu : 'Asâ', « médecin. » Nom d’un roi de Juda et d’un lévite.

1. ASA (Septante : 'A<r<x), troisième roi de Juda depuis la séparation des dix tribus, fils et successeur d’Abia., monta sur le trône la vingtième année du règne de Jéroboam, roi d’Israël, III Reg., xv, 9-10 ; II Par., xiv, 1 ; cf. Matth., i, 7-8, et régna pendant quarante et un ans (955-914), pendant lesquels il vit se succéder sur le trône d’Israël Jéroboam I er, Nadab, Baasa, Éla, Zambri, Amri et Achab. Pieux autant que son père avait été irréligieux, il avait été donné par Dieu au peuple de Juda, malgré les impiétés des règnes précédents, III Reg., xiv, 22-24 ; xv, 3 ; II Par., xii, 14, « à cause de David, » pour resplendir « comme un flambeau », III Reg., xv, 4, c’està-dire pour relever la gloire de Jérusalem et du royaume. Les trois années du règne d’Abia avaient été agitées par une guerre presque sans trêve contre Israël, II Par., xiii, 2 ; Asa, par sa prudence, sut maintenir pendant dix ans une paix dont il profita pour fortifier le pays, en reconstruisant les places fortes que Sésac avait ruinées, II Par., xii, 4, et se constituer une armée considérable, composée

de 580000 guerriers, dont 300000, pris en Juda, portaient le grand bouclier (sinnâh) et la lance, et 280000, pris en Benjamin, étaient armés du petit bouclier (màgèn). III Reg., xv, 23 ; II Par., xiv, 1-8. Cette paix fut interrompue par l’invasion du roi d’Egypte et d’Ethiopie Zara, conduisant une formidable armée d'Éthiopiens (un million d’hommes et trois cents chars de guerre, d’après le texte actuel). II Par., xiv, 9-10 ; xvi, 8. Asa, mettant toute sa confiance en Jéhovah, s’avança résolument à sa rencontre, et, après l’avoir défait dans la vallée de Séphata, près de la place forte de Marésa, dans la plaine de Juda, Jos., xv, 44, il le poursuivit jusqu'à Gérare, et avec tant de succès, que l’armée de Zara fut anéantie, laissant aux mains du vainqueur un immense butin. II Par., xiv, 13.

Asa, soit avant, soit après cette expédition, s’occupa avec zèle de la réforme religieuse et de la restauration du culte divin. L’idolâtrie, introduite en Juda par ses ancêtres, avait trouvé une ardente propagatrice dans la reine mère Maacha, fille ou bien petite - fille, II Reg., xiv, 27, d’Absalom, probablement grand’mère d’Asa et non sa mère. III Reg., xv, 2. Cette femme, qui avait conservé à la cour d’Asa le rang et les attributions dont elle jouissait sous le règne précédent, usait de toute son influence pour propager le culte d’Astarté. II Par., xv, 16. En l’honneur de cette déesse, elle avait institué toutes sortes d’usages et de symboles détestables, dont la nature n’est pas bien précisée (hébreu : elle avait fait un mifléséf, — c’est-à-dire un symbole idolâtrique, et, selon quelquesuns, un symbole honteux, — pour V'àsêrâh ou statue de bois d’Astarté) ; toutes choses qu’Asa fit disparaître, aussi bien que les autres statues et autels de divinités étrangères, les stèles (massêbôf) et colonnes (liammânim) en l’honneur de Baal, le dieu-soleil, III Reg., xiv, 23 ;

II Par., xiv, 4 ; cf. Exod, xxxiv, 13 ; Lev., xxvi, 30, et la plupart des bois sacrés et hauts lieux, excepté quelquesuns, appelés bâmôf, qui étaient consacrés à Jéhovah.

III Reg., xv, 14 ; II Par., xv, 17. Car cet usage, non autorisé par la loi, s'était introduit de multiplier les autels en l’honneur de Dieu, comme on l’avait fait avant la construction du temple, 1Il Reg., iii, 2 ; xxii, 44, et d’y offrir des sacrifices ou d’y brûler de l’encens. Asa, soit par faiblesse, soit pour éviter un plus grand mal, les laissa donc subsister ; et s’il se montra impitoyable à l'égard de la statue d’Astarté, qu’il mit en pièces et dont il brûla les fragments dans le torrent du Cédron, III Reg., xv, 13 ; II Par., xv, 16 ; s’il fut sévère à l'égard de Maacha, qu’il destitua de sa dignité, III Reg., xv, 13, il semble avoir été indulgent pour "quelques hauts lieux même idolâtriques, puisque Josias, plus énergique que lui, est loué pour en avoir détruit plusieurs, que Salomon avait consacrés à Astàroth, à Chamos et à Melchom, sur le mont des Oliviers. IV Reg., xxiii, 13.

Dans ses réformes, Asa était guidé par un profond sentiment de sa royauté théocratique et des droits souverains de Jéhovah. Et non content d’avoir écarté ces profanations sacrilèges, il restaura avec un « cœur parfait », III Reg., xv, 14, le culte divin, d’abord en enrichissant le trésor du temple, vide depuis l’invasion de Sésac, III Reg., xiv, 26, de tout le butin fait par son père sur Jéroboam, II Par., xiii, 16-19 ; xv, 18, et de celui qu’il avait fait lui-même sur les Éthiopiens. III Reg., xv, 15 ; cf. II Par., xiv, 13-15. Puis il voulut que Jérusalem redevînt le centre religieux de Juda, et pour favoriser ce mouvement il rétablit ou restaura, devant le portique du temple, l’autel des holocaustes, détérioré et peut-être profané par le culte des idoles. II Par., xv, 8. Les Juifs répondirent à cet appel, et même beaucoup d’Israélites, malheureux dans leur pays et frappés de voir combien le Seigneur était avec Asa, II Par., xv, 9, vinrent s'établir en Juda.

Tout était préparé pour une rénovation solennelle et populaire de l’antique alliance du peuple avec Jéhovah. îos., xxiv, 14-25. Dieu la provoqua lui-même en envoyant à Asa un prophète, uniquement connu par ce passage, II Par.,