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AVERTISSEMENT

résout les difficultés qu’il peut présenter et énumère enfin les principaux commentaires. Toutes les questions générales : théologiques, scientifiques, historiques, archéologiques, géographiques ou autres relatives aux saintes Écritures et propres à jeter quelque jour sur leur contenu sont l’objet d’articles d’ensemble. Lorsque ces divers articles ont une certaine étendue, des subdivisions et des sous-titres permettent au lecteur de s’orienter aisément et de trouver tout de suite le point particulier sur lequel il désire avoir immédiatement des éclaircissements ou des explications. La même méthode a été adoptée pour tous les articles de longue haleine, quelle qu’en soit la matière et le sujet.

4° Les articles généraux sont les moins nombreux. Ce sont les articles spéciaux et, si l’on peut dire, individuels, qui tiennent la plus large place.

5° Tous les noms de personnes et de villes sont traités séparément. On réunit au sujet de chaque personnage tout ce que nous apprennent sur lui les sources bibliques, et aussi extrabibliques, s’il y a lieu ; on apprécie son caractère et ses actes. Quant aux localités, on en raconte l’histoire et l’on en fait la description topographique ; lorsqu’il n’est pas possible de les identifier, on expose et on discute les opinions principales.

6° Le classement alphabétique des noms propres offrait une double difficulté, celle de l’orthographe, qui n’est pas la même dans le texte hébreu et dans les versions, et celle de l’ordre et de la place à attribuer aux personnages et aux villes qui portent le même nom. Voici la règle qui a été suivie :

7° L’orthographe des noms propres est toujours celle de la Vulgate latine. Elle a été adoptée de préférence, non seulement parce que la Vulgate est l’édition officielle de l’Église catholique, mais aussi parce qu’elle est la plus répandue et presque la seule connue en France. Elle dérive, pour le fond, de la traduction des Septante et du texte grec du Nouveau Testament. De tout temps elle a été en usage dans l’Église d’Occident : elle y a été introduite, dès l’origine, par les premières versions latines faites directement sur les Septante ; saint Jérôme, en donnant une traduction nouvelle sur l’hébreu , conserva les formes reçues à son époque et qu’il était difficile de changer. Du reste, les auteurs mêmes du Nouveau Testament les avaient en partie consacrées, en s’appropriant les transcriptions grecques qui étaient familières aux Juifs hellénistes : c’est ainsi qu’ils avaient appelé, par exemple, Act. viii, 40, la ville où fut transporté le diacre saint Philippe, après avoir converti l’eunuque de la reine Candace, non Asdod, selon son nom hébreu, mais Azot, comme la nomment les Septante. Les traductions protestantes ont essayé, il est vrai, de reproduire, au moins partiellement, la prononciation hébraïque, et, dans ces dernières années , quelques orientalistes ont fait dans le même sens diverses tentatives. Elles paraissent avoir obtenu un médiocre succès. Les transcriptions nouvelles ont le tort d’être souvent par à peu près, arbitraires, contradictoires et, qui pis est, ignorées de la masse du public. Nous avons donc préféré, sans hésiter, l’orthographe de la Vulgate, en ayant soin d’ailleurs d’indiquer concurremment la forme originale. Ainsi, le lecteur devra chercher le nom de la mère de Salomon à Bethsabée, comme l’écrit notre version latine, et non à Batséba’, comme le porte le texte hébreu ; et le nom de la ville philistine où fut transportée l’arche d’alliance après sa capture au temps d’Héli, à Accaron, conformément à son orthographe grecque et latine, et non à ’Éqrôn. La nécessité de suivre rigoureusement une règle fixe, afin d’éviter tout changement arbitraire, nous a fait garder l’orthographe de la Vulgate, même dans les cas où l’usage tend à la modifier en français. Le lieu de naissance de Notre-Seigneur est donc écrit Bethléhem, et non pas Bethléem, comme on le fait souvent aujourd’hui.

Force a été cependant de classer quelques noms propres à la place que leur assigne leur orthographe hébraïque : c’est lorsque la Vulgate a traduit ces noms propres en latin, comme si