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ARROCHE — ARSENAL


et de saveur amère à cause des sels marins renfermés dans leurs cellules (fig. 276).

D’après un grand nombre d’auteurs modernes, l’arroche halime est mentionnée par Job, xxx, 4, sous le nom de mallûah, dans la description qu’il fait des aliments misérables dont se nourrit une tribu qui habite dans des cavernes. C’est le seul endroit de l'Écriture où cette plante soit nommée. Le mot mallûah doit dériver de mêla)}, « sel, » et signifier par conséquent une plante à saveur salée. Cette interprétation est confirmée par la version des Septante, qui ont traduit mallûah par £Xt[ia, de _âX ; ou âXaç, « sel ». (Les éditions des Septante portent ordinairement aXijjLa, avec l’esprit doux, au lieu de l’esprit rude, mais probablement par erreur. La Vulgate a traduit par

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276. — Arroche halime. — 6. Fleur. — a. Graine,

un mot vague et général, « herbes » ). De toutes les explications qu’on a données du mot mallûah, celle qui en lait une espèce d’arroche est la plus vraisemblable. Elle est préférable à l’opinion qui voit dans cette plante la mauve ou bien la corréte potagère. Voir Mauve, Corrète. Les feuilles de l’arroche halime, petites et charnues, peuvent être mangées au besoin, et le sont, en effet, par les pauvres en Orient, comme elles l'étaient par les pythagoriciens indigents, d’après Athénée (âXtjjLa Tpwyovreç, Deipnos., iv, 16) ; mais rien ne peut mieux donner l’idée qu’une pareille nourriture de la vie misérable que mènent les troglodytes dont parle Job. « L’arroche halime, dit M. Tristram, croît abondamment sur les cotes de la Méditerranée, dans les marais salés et aussi plus encore sur les côtes de la mer Morte. Nous en trouvâmes des fourrés d’une étendue considérable sur la rive occidentale de la mer Morte et elle nous servit exclusivement à faire du feu pendant plusieurs jours. Elle atteint là une hauteur de dix pieds (trois mètres), plus du double que sur les bords de la Méditerranée… Les feuilles sont petites, épaisses et d’un goût amer ; on peut les manger comme celles de l’A triplex hortensis ou arroche des jardins, mais c’est une bien mauvaise nourriture. » Natural History of the Bible, 8e édit., 1889, p. 466. A. Orban.

ARROSAGE. Voir Irrigation.

    1. ARROWSMITH John##

ARROWSMITH John, célèbre prédicant anglais de la secte des puritains, né à Newcasfle, le 29 mars 1602, mort en février 1659. Il professa la théologie à Cambridge, où il avait été élevé ; il devint ensuite ministre à Lynn, puis à Londres, et enfin maître de Saint-John’s Collège et de Trinity Collège à Cambridge. De ses nombreux ouvrages, nous ne citerons que le suivant : In priores 18 versus capitis i Evangelii Joannis, in-4°, Londres, 1660. Voir Brook, Lives of the Puritans, t. iii, p. 315-418 ; Neal, History of the Puritans, t. iir, p. 115.

B. Heurtebize.

ARSA (hébreu : 'Arsâ, » terre ; » Septante : 'Q<t3 ; Codex Alexandrinus : 'Aptrâ), maître de la maison du roi, à Thersa. Pendant qu’il donnait un festin au roi d’Israël Éla, Zarnbri entra dans sa maison, tua le prince, i|ui s'était enivré, et lui succéda sur le trône. III Reg., xvi, 9.

ARSACE VI Mithridate I" (' kpaixic), 174-136 avant T.-C, fils d’Arsace IV et frère d’Arsace V, roi des Parthes (fig. 277). Ce prince conquérant s’empara de la Bactriane sur le roi Eucratides ; il ajouta également à son empire

, 277. — Monnaie d’Arsace YI.

Tdte dladémée d’Arsaoe TI, à ganche. — ^. BA2IAEQ2 MErAAOV APSAKOT Eni*ANOTS. Arsace I « assis, à droite, sur l’omphalos, et bandant tm arc ; à droite, une palme.

la Médie, et le pays des Élyméens, qui appartenaient aux rois de Syrie, et s’avança jusqu'à l’Inde. Il réunit sous sa domination tout le pays compris entre l’Euphrate et l’Indus. L'Écriture l’appelle roi de Perse et de Médie, parce que c'étaient là les deux provinces les plus importantes du royaume des Parthes. I Mach., xiv, 2. Démétrius II Nicator, roi de Syrie, marcha contre lui pour reconquérir ses États (140 avant J.-C.) ; mais après quelques succès il fut battu. Un des généraux d’Arsace, qui avait reçu l’ordre de le faire prisonnier, accomplit sa mission et l’amena vivant au roi des Parthes ( 138). I Mach., xiv, 2-3 ; Josèphe, Ant.jud., XIII, v, 11 ; Justin, xxxvi, 1 ; xxxviii, 9. Arsace traita son prisonnier avec respect et lui donna sa fille Rodogune en mariage, mais il ne lui rendit pas la liberté. Appien, Syr., 67, 68 ; Diodore, dans Mûller, Hist. Grsec. Fragm., t. ii, 19 ; Josèphe, Ant.jud., XIII, viii, 4. Arsace était un prince sage, qui donna d’utiles lois à son peuple. Pour s’assurer sa protection, Jonathas et Simon lui firent écrire en leur faveur par les Romains. Voir Lucius. I Mach., xv, 22. E. Beuruer.

    1. ARSENAL##

ARSENAL (Vulgate : amiamentarium). Jusqu'à l'établissement de la royauté en Israël, comme il n’existait encore ni pouvoir central ni armée organisée, il n’y eut nulle part de dépôt d’armes. David, qui fut l’organisateur militaire des douze tribus, commença à rassembler des armes ; il ne les mit point dans un arsenal, mais il les consacra « Dieu dans le tabernacle, II Reg., viii, 7, 10-12 ; I Par., xxvi, 26-27, où l’on pouvait les reprendre pendant la guerre, en cas de besoin. Salomon, son fils, créa de véritables arsenaux, comme en avaient les Égyptiens (fig. 278 et 279). Il en établit un à Jérusalem, dans son palais de la forêt du Liban. La Vulgate porte : In armamen-