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    1. ARMÉES ETRANGERES##

ARMÉES ETRANGERES (ASSYRIENNE — ÉGYPTIENNE)

992 « épines et des buissons », Is., x, 17, des « lions dévorants ». Jer., L, 17. Cf. Nahum, lii, 19. Voir Assyrie. Ils ne se servaient de leur puissance irrésistible, Ezech., xxxi, 1, 3-9, que pour piller et ravager. Le butin était pour eux le but et la fin de la guerre. Is., x, 6, 13 ; cf. Nahum, il, 9 ; IV Reg., xv, 19-20 ; xvi, 8 ; xvii, 4 ; xviii, 14 ; II Par., xxviii, 21. La dévastation et la destruction étaient les moyens qu’ils employaient pour empêcher leurs victimes de se relever de leur défaite. Les habitants des pays qu’ils envahissaient s’enfuyaient pour la plupart épouvantés

emporté par un orage. — Voir Ph.-H. Gosse, Assyria, lier manners and cusloms, arts and arms, in-8°, Londres. 1852, p. 203-397 ; G. Rawlinson, The five great Monarchies, t. ii, 1864, p. 1-97 ; Lenormant-Babelon, Histoire ancienne de l’Orient, t. v, 1887, p. 50-67.

II. Amiée chaldéenne. — Nous n’avons point sur l’armée chaldéenne des renseignements aussi abondants que sur l’armée assyrienne, mais l’organisation devait en être à peu près semblable, parce que les deux peuples étaient de même race, et que Babylone et la Chaldée,

267. — Soldats égyptiens armés de la lance et d’armes diverses. Thèbes. Temple de Rarnsès II, xix « dynastie. D’après Lepsius, Denkmiiler aus Aegypten, Abth. iii, pi. 154.

à leur approche, et les Assyriens recueillaient les biens qu’on avait abandonnés « comme un nid d’oiseau ou comme des œufs délaissés ». Is., x, 14. Si on leur résistait, ils détruisaient tout, brûlaient les moissons, coupaient les arbres, Judith, ii, 17 (fig. 265), mettaient le feu aux villes et aux villages, renversaient les maisons et les murailles des cités, Judith, iii, 12, et imposaient enfin de lourds tributs aux vaincus. IV Reg., xv, 19-20 ; xviii, 14. Depuis Thé avant Nabopolassar et Nabuchodonosor, faisaient partie de l’empire d’Assyrie. L’arme principale des soldats babyloniens, comme des autres peuples de l’antiquité, était l’arc. Jer., li, 56 (fig. 217, col. 899). L’Écriture parle de la force des guerriers chaldéens, Jer., L, 36, de leurs chars, de leurs chevaux, Jer., l, 37 ; Ezech., xxiii, 23, et aussi de leurs barques. Is., xliii, 14. Comme les Assyriens, ils faisaient la guerre pour piller, IV Reg., xxiv, 2, 11-19 ;

268. — Soldats égyptiens armés de la lance et de la hache. Tell el-Amarna. xviii Il dynastie. D’après Lepsius, Denlemciler aus Aegypten, Abth. iii, pi. 92.

glathphalasar II, ils transportèrent en masse, dans des régions éloignées, ceux qu’ils avaient défaits, afin de prévenir les révoltes. IV Reg., xv, 29. Les récits des campagnes militaires qui nous ont été laissés par les rois d’Assyrie dans les inscriptions cunéiformes ne sont que l’énumération des villes qu’ils ont incendiées, des hommes qu’ils ont tués, des prisonniers qu’ils ont emmenés captifs (fig. 261, col. 983), des chefs ennemis auxquels ils ont inlligé les plus affreux supplices (fig. 266), des objets précieux qui sont devenus leur proie, des tributs énormes qu’ils ont imposés aux rois et aux peuples qu’ils ont vaincus. Ils devinrent ainsi les maîtres de l’Asie antérieure et même de l’Egypte, autant par la terreur qu’ils répandaient partout que par la force de leurs armes, jusqu’à ce que leur empire, établi sur la violence, disparut soudain comme

II Par., xxxvi, 7, 10, 17-20 ; comme eux, ils assiégeaient en règle les places fortes, les entourant d’un cordon de troupes et exécutant des travaux d’approche, IV Reg., xxv, 1-2, 4 ; Jer., xxi, 4 ; xxxii, 24 ; lii, 4 ; comme eux, ils brûlaient et détruisaient tout, et transportaient ensuite au loin les peuples vaincus. IV Reg., xxv, 9-11 ; Jer., xxxix, 8-9. — Voir G. Rawlinson, The five great Monarchies, t. iii, 1865, p. 440.

III. Armée égyptienne. — Elle nous est bien connue aujourd’hui par les monuments des pharaons, qui nous représentent souvent les soldats égyptiens en marche (fig. 225, col. 903), ou au milieu même du combat. Le roi commande ordinairement son armée, et de son char (fig. 218, col. 899), ou même à pied (fig. 219, col. 900), se bat comme un simple soldat. La force principale de