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ment., iii, 12 ; Job, xvi, 43. L’arc n'était pas seulement l’arme du soldat, mais encore celle des chefs, des princes et du roi, comme nous le voyons dans les histoires de Jonathan, fils de Saùl, I Reg., xviii, 4 ; II Reg., i, 22, de Jéhu, IV Reg., ix, 24, et de Joas d’Israël, IV Reg., xiii, 16. Le roi d’Assyrie est aussi armé de l’arc à la chasse (fig. 215) et à la guerre ; c’est son arme distinctive, il la

217. — Rot chaidôen tenant l’arc de la main gauche et deux flèches de la main droite. Musée britannique.

tient ou on la porte derrière lui quand il reçoit les hommages des vassaux (fig. 37, col. 235) ou quand il offre des sacrifices (fig. 216). On la trouve de même entre les mains d’un roi chaldéen du xiie siècle (fig. 217), Marduk-ahéiddin. Chez les Égyptiens, le roi se sert de l’arc à la guerre, tantôt monté sur un char (fig. 218), et tantôt à pied (fig. 219) ; un roi éthiopien est également repré 218. — Roi égyptien sur son char, tirant de l’arc. Grand temple de Thèbes. D’après Lepsius, Denkmàler, Abth. iii, pi. 13.

sente avec l’arc (fig. 220), et les rois de Perse le tiennent aussi en main dans leurs basreliefs (fig. 221). Ces représentations nous expliquent comment l’arc est pris souvent par les écrivains hébreux comme symbole de la puissance : briser l’arc d’un peuple, c’est abattre sa puissance, Jer., xlix, 35 ; li, 56 ; Ose., i, 5 ; Zach., IX, 10 ; Ezech., xxxix, 3 ; I Reg., ii, 4 ; Ps. xlv, 10 ; i.xxv, 4 ; donner vigueur à l’arc de quelqu’un, c’est le rendre puissant. Gen., xlix, 24 ; Zach., IX, 13 ; Job, xxix, 20.

L'Écriture nous montre l’usage de Tare, non seulement chez les voisins immédiats des Hébreux : les Philistins,

I Reg., xxxi, 3 ; I Par., x, 3 ; les Syriens, III Reg., xxii, 34 ;

II Par., xviii, 33 ; les Arabes de Cédar, Is., xxi, 47 ; cf. Gen., xxi, 20, mais encore chez des peuples éloignés : les

219. — Roi égyptien combattant a pied et tirant de l’aro. D’après Rosellini, Monumenti Btorici, t. i, pi. 131.

Lydiens, Is., lxvi, 19 ; Jer., xlvi, 9 ; les Élamites, Is., xxii, 6 ; Jer., xlix, 35 ; cf. Xénophon, Anab., iii, 3, 10 ; les Mèdes. Is., xiii, 18. Dans l’armée d’invasion, qui se distingue par « ses flèches aiguës et ses arcs tendus »,

220. — Roi éthiopien tenant l’arc de la main gauche. D’après Lepsius, DenhmcUer, Abth. v, pi. 49.

Is., v, 28, nous reconnaissons aujourd’hui les Assyriens, bien qu’ils ne soient pas nommés.

Si nous voulons savoir quelle était la forme de l’arc chez les Hébreux et de quelle manière on s’en servait, nous n’avons qu'à jeter un coup d’oeil sur les monuments de l’Egypte et de l’Assyrie, où nous trouvons l’arc figuré dans des scènes de chasse (fig. 222 et 223), mais surtout