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ARATUS — ARBELE


La date de sa naissance est inconnue, mais on sait qu’il vécut dans la première moitié du 111e siècle (270 avant J.-C) ; il était médecin à la cour d’Antigone Gonatas, roi de Macédoine. De ses œuvres il nous reste deux poèmes astronomiques ou deux fragments du même poème, Les Phénomènes (732 vers) et Les Pronostics (422 vers). C’est au premier de ces poèmes (Phénom., 5) qu’est empruntée textuellement la citation que saint Paul, dans son discours sur l’Aréopage, extrait des poètes grecs : Toû yàp xcci yévo ; è<j[i ! v, « Nous sommes de sa race. » Act., xvii, 28. Voir Schmid, De Arato, Iéna, 46£H ; Schaubach, Geschichte der griechischen Astronomie, p. 215. E. Jacquier.

    1. ARAXE##

ARAXE, fleuve d’Asie qui sort du voisinage de la source occidentale de l’Euphrate et se jette dans la mer Caspienne. Il est identifié par beaucoup de commentateurs avec le Géhon du paradis terrestre. Gen., ii, 13. Voir

Géhon.

    1. ARBATES##

ARBATES (Septante : h’ApôixToi ;  ; Vulgate : in Arbatis), localité de Palestine dont le nom ne se lit que I Mach., v, 23. L’orthographe même n’en est pas certaine. Au lieu de iv’Apêci-r-coi ?, le Codex Alexandrinus porte’ApëaxTOi ;  ; d’autres manuscrits lisent : ’ASpaëÛTioiç, ’ApêaTÔvoiç. Voir W. Grimm, Das erste Buch der Maccabâer, 1853, p. 82. Le syriaque a Ardbôt. Comme on ne connaît en Galilée aucune ville du nom d’Arbates, la plupart des commentateurs croient aujourd’hui que cette dénomination désigne un district. — Ewald, Geschichte desVolkes Israël, 2e édit., 1852, t. iv, p. 359-360, note, s’appuyant sur la leçon de la version syriaque, conjecture qu’Arbates est la région appelée aujourd’hui Ard el-Batïbah, au nord du lac de Tibériade. — Reland, Palxstina, 1. 1, c. 32, t. i, p. 192, a supposé que la lecture actuelle était une corruption du nom de la toparchie dont parle Josèphe, Bell, jud., III, iii, 4, 5, l’Acrabatène, située entre Sichem et Jéricho. (Voir plus haut col. 150-151.) — Drusius et beaucoup d’autres pensent qu’Arbates est la transcription du mot hébreu’arbôf ou de la forme araméenne analogue, signifiant « prairies, pâturages », et qu’il désigne ici par conséquent la partie de la vallée du Jourdain située au nord du lac de Tibériade. Cette région, d’après eux, serait souvent appelée dans la Bible hébraïque’Aràbdh (’Arbôt dans quelques-unes de ses parties) ; mais cette dernière affirmation est inexacte. Ni la vallée du Jourdain ni ses environs, excepté la plaine de Moab en face de Jéricho, ne sont jamais appelés’Arbôp dans l’Ancien Testament. Voir Aradah, col. 821. — Hitzig, Geschichte des Volkes Israël, p. 397, croit qu’Arbates est la toparchie située à soixante stades de Césarée du côté de la Samarie, que Josèphe, Bell, jud., II, xiv, 15 ; xviii, 10, appelle Narbatha. — Que penser de ces opinions diverses ? L’identification de cette localité reste douteuse, au milieu de ce conflit d’hypothèses dont aucune ne repose sur un argument propre à faire pencher la balance en sa faveur. — L’auteur sacré parle d’Arbates en même temps que de la Galilée, à l’occasion de la campagne que Simon Machabée fît dans ce dernier pays, après les premiers exploits remportés par Judas sur les armées syriennes. Simon fut chargé par son frère de délivrer les Galiléens du joug ennemi ; il remporta de brillants succès au nord de la Palestine et y fit un grand butin, en particulier à Arbates. I Mach., v, 20-23.

    1. ARBATHITE##

ARBATHITE (hébreu : ha’arbâti ; Septante : à Tapiëai 61), natif d’Arabah ou Betharaba dans le désert de Juda. Abialbon, vaillant guerrier de David, est appelé Arbathite parce qu’il était originaire de Betharaba. II Reg., xxi, 31 ; I Par., xi, 32.

1. ARBE (hébreu : ’arba’, « quatre » ; Septante : ’Apyôé), géant de la race des Énacim, qui donna son nom â la a ville d’Arbé », Jos., xiv. 15, plus connue sous le nom

d’Hébron. Arbé n’est mentionnée dans l’Écriture qu’à l’occasion de cette ville, Gen., xxiii, 2 ; xxxv, 27 (où la Vulgate écrit « Arbée » ), Jos., xiv, 15 ; xv, 13, 54 ; xxi, 11 ; Jud., i, 10 ; II Esdr., xi, 25. Dans le livre de Josué, xiv, 15, le texte original porte : « Hébron était appelée auparavant Ville d’Arbé, homme très grand parmi les Énacim ». Le mot « homme » est exprimé en hébreu par’âdàm. La Vulgate, au lieu de rapporter le mot’âdâm à Arbé, comme le demande le sens, en a fait un nom propre et a traduit : Adam maximus ibi inter Enacim situs est, ce qui a fait croire à quelques commentateurs ignorants qu’Adam, le premier homme, avait été enterré (situs est) à Hébron.

2. ARBÉ, ARBÉE ( CARIATH), (hébreu : ’arba’; Septante : ’Apêôx, ’ApY<16), nom primitif d’Hébron. Dans Jos., xiv, 15 ; xv, 13, 54 ; xxi, 11 ; Jud., i, 10 ; II Esd., xi, 25, la Vulgate écrit : Gariatharbé. Dans Gen., xxiiij 2 et xxxv, 27, elle traduit le mot cariath (qiryat) par « ville d’Arbée ». Arbé (Voir Arbé 1), fondateur d’Hébron, donna sans doute d’abord son nom à la ville qu’il bâtit ; c’est du moins ce que semble insinuer Jos., xv, 13 J xxi, 11. Voir Hébron.

    1. ARBÈLE##

ARBÈLE (h’ApêïjXoiç), lieu mentionné une seule fois dans l’Écriture. I Mach., IX, 2. Il sert à déterminer la position d’une autre place, qui n’est également citée qu’en ce seul endroit, Masaloth, prise par Bacchide et Alcime au début de la campagne dans laquelle périt Judas Machabée. Ce passage est plein d’obscurités. D’abord Masaloth, MamaXtiS, ME<7<ra).w6, est elle-même inconnue. Ensuite quelle était cette Galgala, dont les Syriens prirent le chemin ? Nous en connaissons trois de ce nom : 1° Galgala (Gilgâl), Jos., IV, 19, etc., aujourd’hui Tell Djeldjoul, au-dessous de Jéricho ; il ne peut en être question pour une expédition de l’armée syrienne en Judée ; 2° Galgala, IV Reg., ii, 1 ; iv, 38, aujourd’hui Djildjilia, au nord de Jérusalem, entre Béthel et Sichem ; 3° Galgal, Jos., xii, 23, aujourd’hui Djeldjouliyéh, dans la plaine de Saron, au nord-est de Jaffa. Keil pense qu’il s’agit de cette dernière, parce que l’expression ôSôv vriv etç r&yaa., « la route de Galgala, » semble indiquer une voie bien connue, une route stratégique, telle que celle de Damas en Egypte, sur laquelle se trouvait Galgala ; et puis une armée qui voulait marcher vite devait suivre le chemin battu des caravanes, à travers la plaine, plutôt que de s’engager dans le pays montagneux de Sichem à Jérusalem. Dans ce cas, il faudrait chercher Masaloth entre Djeldjouliyéh et la ville sainte, à l’entrée’des montagnes. Cf. C. F. Keil, Commentar ùber die Bûcher der Makkabâer, Leipzig, 1875, p. 148. Enfin une troisième difficulté vient de ce que le nom d’Arbèle s’applique lui-même à plusieurs localités. Eusèbe en signale trois : l’une à l’extrémité de la Judée vers l’est ; la seconde au delà du Jourdain, non loin de Pella ; la troisième dans « la grande plaine » d’Esdrelon, à neuf milles de Légio. Onomasticon, Gœttingue, 1870, p. 21 i. La première est inconnue. L’Arbèle orientale est identifiée avec celle des Machabées par certains auteurs, sous prétexte que la version syriaque et quelques manuscrits donnent Galaad au lieu de Galgala ; ce serait alors Irbid, au sud-est du lac de Tibériade. Outre la base fragile de cette opinion, on ne voit pas bien quel besoin avaient les généraux syriens d’assiéger cette ville avant d’accourir à Jérusalem. D’autres enfin veulent lire Galilée au lieu de Galgala ; Xï<ra), (o6, Casaloth, Jos., xix, 18, au lieu de Masaloth, contondant cette dernière avec lksal, ville de la plaine d’Esdrelon, dans le voisinage de laquelle eût été notre Arbèle, la troisième d’Eusèbe : ce changement de noms est tout à fait arbitraire. Cf. Keil, Makkabâer, p. 149, note 1.

Josèphe, Ant. jud., XII, xi, 1, rapportant le même fait que l’auteur sacré, place Arbèle en Galilée, iv’Apgr, -