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ABAIGNÉE — ARAMA


De l’araignée ou plutôt de sa toile, les écrivains sacrés ont tiré une juste et expressive comparaison ; elle se renoontre deux fois dans le texte hébreu. Les espérances de l’impie sont comparées à la maison de l’araignée, Job, vin, li, édifice fragile, ꝟ. 15. La Vulgate rend par tela araneantm le bét 'akkâbiS, « maison de l’araignée, » dui texte original : ce qui revient au même. Dans Isaïe,

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212. — Toile de l’araignée Epeire.

Lix, 15, le mot toile est employé. « Ils (les impies) tissent des toiles d’araignées, qûrê 'akkâbîs, c’est-à-dire ne font rien de solide, » }. 16.

Les versions font mention de l’araignée dans d’autres passages où le texte original n’en parle nullement. Ainsi les Septante et la Vulgate, au Psaume xxxviii, 12, rendent par « araignée » le mot K as, qui signifie « teigne ». Au lieu de : « Vous dissolvez (détruisez) sa vie comme la teigne » (qui s’attaque aux vêtements et les fait tomber en poussière, ci. Job, xiii, 18), on a : « Vous faites que sa vie s'épuise comme l’araignée. » Les anciens croyaient que, à force de tirer d’elle-même sa toile, l’araignée s'épuisait jusqu'à en périr. De même au Psaume lxxxix, 10, selon les Septante et la Vulgate, « les années de notre vie sont comparables à l’araignée, » c’est-à-dire s'épuisent comme elle. On lit dans le texte hébreu : « Nous consumons nos années comme un soupir, » c’est-à-dire avec la même rapidité.— Il est dit dans Osée, viii, 6 (Vulgate), que le veau d’or de Samarie sera détruit comme une toile d’araignée, avec la même facilité. À la place de aranearum telas, l’hébreu a le mot Sebâbîm, « fragments, morceaux. » « Le veau d’or de Samarie sera réduit en morceaux, » allusion au veau d’or d’Aaron, mis en pièces par Moïse. — Les Septante ont encore ajouté le mot araignée dans Job, xxvii, 18. Pour montrer que la fortune de l’impie est caduque, on dit dans ce passage que « sa maison sera comme la maison de la teigne » ; les traducteurs grecs ajoutent : « et comme la maison de l’araignée, > : au lieu de ces mots du texte : « et comme l’abri que se fait le gardien des vignes. »

Quelques auteurs veulent traduire par araignée le mot èemâmit, Prov., xxx, 28 ; d’autres' pensent qu’il s’agit de la tarentule. La Vulgate plus justement y a vu une sorte de lézard, le stellion vulgaire, que les Grecs appellent encore <ja|r.anîv8ï). Cf. Bochart, Hierozoicon, part, ii, lib. iv, cap. xxiii, et part, i, lib. iv, cap. vu.

E. Leyesql’E.

ARAM (hébreu : 'Arâm, c haut, élevé ; » Septante : 'Apijji). Nom d’homme (1-6) et de pays (7-12).

1. ARAM, cinquième fils de Sem, père des peuples de Syrie ou Aram. Gen., x, 22, 23 ; 1 Par., i, 17.

2. ARAM, fils de Camuel et petit-fils de Nachor, frère d’Abraham. Au lieu d’Aram, la Vulgate traduit par Syrorum « (père) des Syriens » (Septante : E-jpwv). Gen., xxii, 21.

3. ARAM (hébreu : 'Oren, « pin ; » Septante : 'Apâ|i), troisième fils de Jéraméel, qui était fils aîné de Hesron, de la tribu de Juda. I Par., ii, 25.

4. ARAM, fils d’Esron ou Hesron et père d’Aminadab, un des ancêtres de Notre - Seigneur selon la chair. Rulh, iv, 19 : Matth., i, 3, 4 ; Luc, iii, 33. Dans I Par., ii, 9, 10, il est nommé Ram.

5. ARAM, fils de Somer, de la tribu d’Aser. I Par., vu, 34.

6. ARAM. Il est appelé Aran, I Par., i, 42. Voir Ahan 2.

7. ARAM (hébreu : 'Ârârn, [pays] haut), nom sémitique du pays que la Vulgate appelle Syrie. Le nom d’Aram n’a été conservé qu’une fois par saint Jérôme dans son acception géographique, Num., xxiii, 7, où Balaam dit : « D’Aram (c’est-à-dire ici de la Mésopotamie) Balac m’a fait venir. » Voir Syrie. — Diverses parties du pays d’Aram sont distinguées dans la Bible hébraïque par l’addition d’un mot qui en restreint le sens. Ces parties qui reçoivent un nom particulier sont les suivantes :

8. ARAM BETH REHOB ('Ira » ! bêt-rehôb), II Sam. (Reg.), x, 6. Vulgate : Syrum Rohob. Voir Rohob.

9. ARAM DAMMÉSEQ ('Ârarn danmiéséq), II Sam. (Reg.), viii, 5, 6, appelé dans la Vulgate Syria Damasci. Voir Syrie de Damas.

10. ARAM MAACHA ('Ârarn ma'âkâ/i), I Par., xix, G.

Vulgate : Syria Maacha. Voir Maacha.

11. ARAM NAHARAÏM (' Ârarn nahâraïm), Gen., xxiv, 10, etc. Vulgate : Mesopotamia. Voir Mésopotamie.

12. ARAM SOBA {'Ârarn sôbâ'), II Sam. (Reg.), X, 6, 8. Vulgate : Syrus Soba. Voir Soda.

1. ARAMA (hébreu : Hâràmâh, « la hauteur, » avec l’article, ce qui fait que plusieurs versions et les interprètes modernes appellent simplement cette localité Rama ; Septante : 'Apar, ). ; Codex Alexandrinus : Pap.â), ville de la tribu de Nephtali, mentionnée seulement une fois dans Josué, xix, 36. C'était une ville forte, située sur une hauteur, comme l’indique son nom, qu’elle conserve toujours sous la forme Raméh. Encore aujourd’hui Raméh est un village important, bien bâti, sur la pente d’une montagne, à dix kilomètres environ au sud-ouest de Safèd, au nord d’une belle et fertile plaine, dans la partie septentrionale de la basse Galilée. Il possède une source excellente et est entouré de plantations d’oliviers. La population actuelle se compose de Druses et de chrétiens. On n’y a trouvé aucun reste de monuments antiques. Voir Robinson, Biblical Researches, t. iii, p. 79 ; Thomson, The Land and the Book, t. i, p. 515.

2. ARAMA. Au premier livre des Rois, xxx, 30, la Vulgate appelle Arama la ville de Sephaath, située au sud de la Palestine ; elle l’appelle « Horma », Num., xxi, 3 ; Jud., i, 17 ; « Herma », Jos., xii, 14 ; « : Harma », Jos., xix, 4. Voir Horma 1.

3. 'ARÂM À Isaac, ben Môseh, ben Méir, Juif érudit, né vers 1430, à Zamora, en Espagne, et mort à Naples, où il s'était réfugié après la proscription de 1492. Il a composé, sous le titre de 'Aqêdat Yiçhâq, « Sacrifice d’Isaac, j