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ARAD — ARAIGNÉE


Volney), 1826, t. ii, part, i, p. 6-9 ; F. C. Movers, Die Phônizier, 1849, t. ii, part, i, p. 98-103 ; C. Ritter, Erdkunde, t. xvii, 1854, p. 39, 50-55, 868-879 ; E. Reclus, L’Asie antérieure, 1884, p. 770-772 ; F. Walpole, The Ansaryii and the Assassins with Travels in further East, 3 in-8°, Londres, 1851, p. 389-399.

F. VlGOUROUX.

    1. ARADA##

ARADA (hébreu : Harâdâh ; Septante : XapiSiO ; Vulgate : Arada). Une des stations des Hébreux au désert, entre le mont Sépher et Maceloth. Num., xxxiii, 24. La situation en est inconnue. On conjecture qu’Arada est peut-être l’ouadi el - Kharaizéh, entre la pointe du golfe Élanitique et le mont Sépher, représenté par le Djebel esch-Schoureif ou le Djebel esch-Scheràfeh. Le nom de cette station, comme celui de la plupart des autres, a sans doute été inspiré par l’aspect des lieux, ou par quelque circonstance que nous ignorons. Il n’est rien moins que certain, d’autre part, que les noms donnés par Moïse aux différentes stations aient été conservés par la tradition locale. Dans quelques-uns des endroits où se sont arrêtés les Hébreux, on a retrouvé des campements ; mais on est encore loin d’avoir fouillé toute la presqu'île sinaïtique, et, l’eut-on fait, qu’on n’obtiendrait probablement pas encore des identifications d’une certitude absolue. Le mot harâdâh veut dire « terreur ». Peut-être les Hébreux furentils témoins, dans cette station, d’un phénomène

qui les effraya.

H. Lesêtre.
    1. ARADIEN##

ARADIEN (hébreu : Hû'arvâdî, avec l’article ; Septante : 'ApâSto ;  ; Vulgate : Aradius), descendant de Chanaan. Gen., x, 18 ; I Par., i, 16. — Josèphe, Ant. jud., i, vi, 2, dit que « l’Aradien eut l'île d’Arad ». Les Aradiens sont, en elfet, dans l’Ancien Testament et chez les auteurs profanes, les habitants de l'île d’Arad, en Phénicie ; mais il y a cependant tout lieu de supposer que les Chananéens qui portèrent les premiers ce nom habitèrent la côte voisine avant de s'établir dans l'île, de même que les Tyriens habitèrent la terre ferme avant de se fixer dans l'île de Tyr. Voir A. Knobel, Die Vôlkertafel der Genesis, 1850, p. 329-330. D’après Strabon, XVI, ii, 13, Arad fut peuplée par des Sidoniens fugitifs, et d’après la Chronique arménienne d’Eusèbe, cet événement se serait passé en 761 avant notre ère. Chron., ii, édit. Aucher, Venise, 1818, p. 173. De savants critiques pensent que Strabon a confondu l'île d’Arad, au nord de la Phénicie, avec Arad du Carmel, que Scylax, Peripl., 104, nomme parmi les villes dépendantes de Sidon.Voir Knobel, Die Vôlkertafel, p. 320. Quoi qu’il en soit, l'île d’Arad était déjà habitée avant le vme siècle, et comme l’a remarqué Movers, Die Phônizier, 1819, t. ii, part. î, p. 99, des Sidoniens ont pu s’enfuir de Sidon et augmenter la population, en même temps que la puissance de l'île d’Arad, déjà habitée par d’autres Chananéens. Voir aussi Ritter, Erdkunde, t. xvii, p. 384. — La Vulgate nomme encore les Aradiens dans Ézéchiel, xxvii, 8, 11, là où le texte original porte Arvad = Arad. Voir Arad 2. F. Vigouroux.

ARADON. Xom de l'île phénicienne d’Arad dans I Mach., xv, 23. Voir Arad 2.

    1. ARAIA##

ARAIA (hébreu : Harhâyâh, « s’irrite Jéhovah (?) » Septante : 'Apxyiw ; ), père d'Éziel, l’orfèvre qui aida à rebâtir Jérusalem. II Esdr., iii, 8.

    1. ARAIGNÉE##

ARAIGNÉE (hébreu : 'akkâbîs ; Septante : kpâyv^). Petit animal au corps articulé, à huit pattes et deux palpes, sans ailes ni antennes. Dans le langage commun, on applique ce nom à divers ordres de la classe des arachnides ; mais scientifiquement il est réservé à la seconde section des aranéïdes ou arachnides fileuses, section qui comprend de nombreux genres et des espèces variées. Parmi ces araignées proprement dites, les unes sont sédentaires, construisent des toiles d’une grande variété

de structure ou jettent des fils pour capturer les insectes ; les autres sont vagabondes, courent à la recherche de leur proie et se retirent ensuite dans des cavités tapissées de leurs fils. Le nombre des unes et des autres est très considérable en Palestine : on en compte plusieurs centaines d’espèces. Entre les plus communes se placent les Tégénaires de Walckenaër, qui attachent leur toile aux angles des murs dans les appartements, et aussi dans les arbres, les haies. Cette toile, à fils très serrés, placés par couches et se croisant, est à peu près horizontale ; à l’un des coins, d’ordinaire à l’angle du mur, se trouve un tube cylindrique, où l’araignée se tient à l’affût, attendant patiemment qu’un imprudent insecte vienne s’embarrasser dans ses filets. La plus répandue est l’araignée domestique, Tegenaria domestica, noirâtre avec deux rangées de taches brunes, à l’abdomen de forme ovale

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210. — Araignée domestique.

(fig. 210). On trouve encore très fréquemment diverses espèces des genres Thomise, Agelena, Épeire, etc. : la toile de ces dernières, ordinairement verticale ou inclinée, est à réseaux réguliers et en spirale ; l’araignée se tient au milieu, la tête en bas. Pour commencer cette toile, l'Épeire se laisse pendre à son fil (fig. 211) afin d’atteindre,

SU. — Araignée Épeire commençant sa toile.

grâce à un coup de vent, une branche opposée, ou par son propre poids un rameau inférieur. Elle y attache l’autre extrémité de son fil ; alors elle peut circuler facilement sur ces premiers fils pour ourdir sa toile (fig. 212). On sait que les fils d’araignée, surtout des genres Epeire et Thomise, s’agglomèrent souvent comme en écheveaux : l’air et le soleil les dessèchent et les blanchissent. Emportés par les vents, ils retombent en longs filaments blancs si gracieusement nommés fils de la Vierge.