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ARABIE


le plus vaste, était donc limitée au sud par le Hedjàz actuel, à l’ouest par la Palestine transjordanique, la Damascène et l’Hamathène, à l’est par les solitudes du désert syrien, Y Arabie déserte des géographes classiques ; mais il est impossible d’en fixer les limites du côté du nord et de l’est, et de décider d’une part, si elles dépassaient l’Euphrate, de l’autre, si elles englobaient le territoire de Palmyre.

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205. — Carte d’Arable.

Au sens plus étroit, l’Arabie biblique comprenait la province actuelle du Hauran, au sud-est de Damas, avec les oasis adjacentes, ÏArabia prima de l'époque romaine et YArabaya des inscriptions achéraénides. L’unité géographique de cette province remonte à une haute antiquité. A l'époque patriarcale (vers 1900 avant J.-C), les peuplades ismaélites qui l’habitaient transportaient en Egypte les plantes aromatiques qui croissaient sur les montagnes du Galaad du nord. Gen., xxxvii, 25.

Des divers territoires arabes qui sont mentionnés dans la Bible, nous ne pouvons identifier avec plus ou moins de vraisemblance que les noms suivants, en procédant du nord au sud :

Auran, qun, Havrân), « blanc, » c’est laprovince principale de l’Arabie biblique. Le nom semble dû aux neiges qui couvrent les sommets des montagnes pendant une

grande partie de l’année ; il forme parallèle à celui du Liban (j’irî), qui a le même sens. Jusqu’aux derniers

temps, on plaçait dans cette province YAlsadamus nions de Ptolémée ; mais, en réalité, la forme plus exacte Asalmanus, donnée par un manuscrit, répond à l’hébreu f’ia’isn, qui est une des dénominations du mont Hermon.

La ville de Chanath, rup, conquise par les fils de Machir,

Num., xxxii, 42, est la Canatha des Grecs, aujourd’hui Qanawât. La paraphrase chaldaïque mentionne la ville de jkid, la Motha de Ptolémée (aujourd’hui Imtan),

qu’elle confond à tort avec le Basan, rtfa, des Hébreux,

qui est la Bathanée. Rohob (sii-i, Rehob), « largeur, » Un chef de cette

contrée a fourni une troupe d’auxiliaires aux Ammonites contre David. II Sam. (Il Reg.), x, 6. Il se peut que ce soit l’ancien nom de l’oasis de Saffa, dans laquelle Ptolémée semble placer les Potaërivot, et qui porte le nom de rom dans les inscriptions que MM. de Vogué et Waddington y ont découvertes. La possibilité d’entendre sous ce nom la ville galiléenne de Rohob mentionnée dans Jos., xix, 28, paraît beaucoup moins vraisemblable.

Tob (s’ils, Tôb), « bon. » Les troupes d’un chef de ce pays (3113 w’x) ont pris part à la bataille dont il vient

d'être question et ont combattu dans les rangs des ennemis de David. Il Sam. (Il Reg.), x, 6. À l'époque des Juges, Jephté, chassé par ses frères, se réfugie dans le pays de Tob. Jud., xi, 3, 5. C’est probablement le district dans lequel se voit actuellement la ruine nommée et-Tâïbe, à peu près à moitié chemin entre Der’at ou Edre’at (Edraï) (>7Tjn) eXBoçra. Dans 1 Mach., v, 13, l’expression « pays

de Tob » est devenu « pays de Tobie » ; Vulgate : Tubin. Selcha (n ; bo, Salkah), ville d’Og, roi de Basan. Deut.,

m, 10. On l’identifie ordinairement avec la ville de Salchat, tout près de laquelle passait, à l'époque romaine, la limite de l’Auranite et de la Nabatène ; et comme les divisions territoriales changent peu dans ce pays, il y a présomption que c'était aussi le cas dans l’antiquité. Cependant l’orthographe hébraïque ns’iD, que l’aspiration du d semble

caractériser comme une forme contractée de Sallakhat, diffère considérablement du nom nabatéen inSs, qui a produit la forme arabe itns, Carkhad. Il faut donc supposer que la forme nabatéenne repose sur une étymologie populaire, déterminée par la forte position de la citadelle, in~ l 13t = in-yix (=d), « rocher pointu (?). »

Bostra ou Bosora (Nixa), ville considérable et colonie romaine, située à moitié chemin entre Tayibe (= ; na) et Salkhat. Elle n’est mentionnée que dans le premier livre des Machabées, v, 26 (Bosor). Judas Machabée détruisit la ville et délivra les Israélites qui y étaient assiégés par Timothée, chef des Ammonites. L’antiquité de celle localité est attestée par son nom, qui signifie « forteresse » en hébreu, et ne peut pas s’expliquer par l’araméen.

Depuis le sud de la Moabitide jusqu’au golfe d’Akaba, on ne connaît aucun nom de localité. Les stations du désert mentionnées dans les Nombres, xxxiii, 41-44, ne peuvent guère être déterminées, et on ignore même si elles se trouvaient à l’est ou à l’ouest de l’Idumée.

A partir du golfe d’Akaba, les noms de territoire deviennent plus fréquents dans la Bible. À l’entrée de ce golfe, nous rencontrons depuis une haute antiquité deux villes voisines l’une de l’autre : Élath (nS’N, 'Elat), et

Asiongaber, ( nai IS7, 'Ésyiôn Gàbêr). La première devait

son nom à une forêt de chênes ou de térébinthes qui se trouvait dans son voisinage, et qui fournissait le bois nécessaire à la construction des navires, ce qui donnait un grand prix à sa possession ; la seconde formait un bon port abrité contre les tempêtes. Elles appartenaient nomi-