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APOTRE — APPEL DES SENTENCES


S. Barthélémy, un livre et un coutelas ; S. Thomas, une cquerre ; S. Matthieu, une lance ; S. Simon, une scie ; S. Jude, une massue ; S. Matthias, une hache.

On trouvera des documents sur les Apôtres dans les diverses Vies de Jésus-Christ, écrites à un point de vue critique et sérieusement savantes ; dans les bons commentaires sur le livre des Actes. Cave, Antiq. Apostol., Londres, 1677 ; Id., Lives of the Apostles, in-f", Londres, 1677 ; nouvelle édit. par Cary, in-8°, Oxford, 1840 ; Perionius, Vitx Apostolorum, Paris, 1551 ; Francfort, 1774 ; Sandini, Ilistoria apostolica, in-8°, Padoue, 1731 ; G. Erasmus, Peregrinaiiones Apostolorum, Ratisbonne, 1702 ; Jacobi, Geschichte der Apostel, in-8°, Gotha, 1818. ; Rosenmûller,

seul jugement proprement dit, quoique très sommaire, que signale l'Écriture pour l'époque patriarcale, c’est celui de Thamar ; or cette femme, jugée et condamnée, fut sauvée par une autre voie que celle de l’appel. Gen., xxxvin, 24-26.

I. L’appel dans la loi mosaïque. — 1° Période transitoire. Pendant les premiers mois qui suivirent la sortie d’Egypte, Moïse rendait seul la justice. Jéthro, son beaupère, lui fit remarquer que ce fardeau était insupportable, et lui conseilla d'établir des chefs, qui seraient aussi des juges, sur les fractions de mille, de cent, de cinquante et de dix hommes. Et Jéthro ajouta : « Que ces chefs soient occupés à rendre la justice au peuple en tout temps ;

187. — Les douze Apôtres, symbolisés par des brebis. Mosaïque de l’abside de l’ancienne basilique de Saint-Pierre. D’après Ciampini, De sacrîs sedificiis, t. iii, pi. xïii.

Pie Apostel nach ihrem Leben und Wirken, in-8°, Leipzig, 1821 ; Wilhelmi, Chnsti Apostel und erste Bekenner, in-8°, Heidelberg, 1825 ; Greenwood, Lives of the Apostles, 3e édit., in-12, Boston, 1846 ; Allen Giles, Apostolical Records, Londres, 1886 ; Tischendorf, Acta Apostolorum apocrypha, Leipzig, 1851 ; R. A. Lipsius, Die apocryphen Apostelgeschichten, 2 in-8°, Brunswick, 1883-1890, donnent des indications sur les traditions primitives. Pour l’histoire même de l'âge apostolique, V. Schaff, Hist. of Apost. Church, Edimbourg, 1854 ; Lange, Dos Apostolische Zeitalter, Brunswick, 1854 ; Lechler, Dos Apost. Zeitalter, Stuttgart, 1857 ; Farrar, The Early Pays of Christianity, Londres, 1884, et notre livre L'Œuvre des Apôtres, Paris, 1891. E. Le Camus.

APPEL DES SENTENCES. L’appel strictement dit, en matière judiciaire, est un recours contre une sentence, porté, par la partie déboutée ou condamnée, devant un tribunal supérieur, pour obtenir la réformation du premier jugement ; dans un sens très général, l’appel est un recours quelconque à un tribunal supérieur.

Nous ne trouvons aucune trace d’appel avant Moïse ; le

mais qu’ils réservent pour vous les plus graves affaires, et qu’ils jugent seulement les plus petites. » C’est ce qui fut exécuté. Exod., xviii, 13-26. Ainsi les plus graves affaires étaient, par le seul fait, réservées à Moïse ; mais, de plus, quand les juges inférieurs trouvaient des difficultés dans les causes qui leur étaient adressées, ils en référaient à Moïse, suivant l’ordre exprès que celui-ci leur avait donné. Deut., i, 9-17. On le voit, dans cette période, il n’y a pas d’appel proprement dit, mais simplement une réserve ou un renvoi à Moïse dans les affaires graves ou difficiles. Remarquons en passant qu’il ne faut pas voir, dans ces soixante et dix anciens, dont parle le livre des Nombres, Num., xi, 14-29, une cour suprême de justice, encore moins, quoi qu’en aient dit plusieurs auteurs, l’origine du grand sanhédrin. Ces opinions sont aujourd’hui abandonnées. Cf. Michælis, Mosaisches Redit, § L, Francfort-sur-le-Mein, 1793, t. i, p. 278-280 ; Rosenmûller, In Num., xi, 16 ; Jahn, Archseologia biblica, § 237, dans Migne, Scripturæ Sacrx cursus completus, t. ii, col. 968-969. Ce sénat des soixante et dix avait d’autres fonctions que celle déjuger ; il aidait Moïse dans le difficile gouvernement d’un peuple de six cent mille