Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome I.djvu/418

Cette page n’a pas encore été corrigée
705
706
ANTIOCHUS VII SIDÈTES — ANTIPATRIS


Mithridafe I er (Arsace VI), roi des Parthes, I Mach., xiv, 2-3 (138 avant J.-C), il se trouvait dans lile de Rhodes. Appien, Syr., 68. Il résolut aussitôt de ceindre la couronne du roi captif, et pour s’assurer des alliés contre l’usurpateur Tryphon, qui disputait le trône à Démétrius II, il écrivit « des îles » mêmes, I Mach., XV, 1,

[[File: [Image à insérer] |300px]]
177. — Antlootras TU Sidètes.

Tête dladémée d’Antiochus VII.- fj. ANTIOXOT BAEIAEQE. Aigle aux ailes ployées avec une palme.

avant d’avoir débarqué sur la côte de Phénicie, à Simon Machabée pour lui confirmer tous les privilèges qui lui avaient été déjà accordés, et pour lui conférer de plus le droit de battre monnaie. I Mach., xv, 1-9. C’est donc de cette époque que datent les premiers sicles hébreux. Simon, pour reconnaître ses bienfaits, lui envoya deux mille hommes ; mais, avant qu’ils fussent arrivés, Antiochus VII était devenu maître de la situation. Il avait épousé sa belle-sœur Cléopâlre, qui lui avait par ce mariage assuré le trône. La plupart des soldats de Tryphon l’avaient abandonné, et il avait été réduit à s’enfuir à Dor, sur la côte de Phénicie, où il ne tarda pas à être assiégé par son vainqueur. I Mach., xv, 10-14. Il réussit cependant à s'échapper de cette place, et se retira en premier lieu à Ptolémaïde (Charax, dans Mûller, Histor. rjrxc. fragm., t. iii, p. 644, n. 40), puis à Orthosiade, au nord de Tripoli en Phénicie, I Mach., xv, 37, et enfin à Apamée, où il fut encore assiégé et où il périt. Josèphe, Ant. jud, , XIII, vii, 2 ; cf. Appien, Syr., 68 ; Strabon, xiv, 5, 2.

Les succès d’Antiochus VII l’avaient rendu moins conciliant pour les Juifs. Lorsque les troupes envoyées par Simon étaient arrivées à Dor avec les présents du prince asmonéen, il avait refusé de les recevoir, retiré les concessions qu’il avait faites, et demandé par Athénobius, un de ses officiers, . que les places fortes occupées par les Juifs en dehors de la Judée lui fussent rendues, ou qu’on lui payât mille talents. I Mach., xv, 26-31. Simon Machabée revendiqua les droits de son peuple auprès d’Athénobius ; il offrit cependant cent talents pour Joppé et Gadara. Antiochus VII ne les accepta pas, et, pour soumettre les Juifs à ses volontés, il fit marcher contre eux un de ses généraux, Cendébée, qui s'établit dans une forte position à Cédron ou Gédor, dans les environs de Jamnia, et ravagea de là tout le pays environnant. I Mach., xv, 32-41. Simon était trop avancé en âge pour aller combattre en personne Cendébée ; il envoya à sa place ses deux iils Judas et Jean, qui remportèrent contre les Syriens une victoire complète.

C’est le dernier événement de l’histoire d’Antiochus VII et des guerres des Syriens avec les Juifs que rapportent les auteurs sacrés. I Mach., xvi, 1-10. Nous savons par Josèphe, Ant. jud., XIII, viii, 23, et par Eusèbe, Chron. arm., ii, t. xix, col. 511, qu’Antiochus VII tenta plus tard de venger lui-même la défaite de Cendébée, après la mort de Simon, lorsque le fils de ce dernier, Jean Hyrcan, fut devenu grand prêtre, en 135-134 avant J.-C. Simon avait péri, près de Jéricho, assassiné par Ptolémée, son gendre, et l’assassin avait demandé du secours à Antiochus VII. I Mach., xvi, 11-16. Le roi syrien envahit la Judée, ravagea tout sur son passage, et enfin mit le siège devant Jérusalem. Il fut sur le point de l’emporter d’assaut ; mais r>ICT. DE LA BIBLE.

enfin, sans doute par crainte des Romains, il fit avec Hyrcan une paix dont les conditions ne furent pas trop onéreuses pour les Juifs. Antiochus VII entreprit ensuite une guerre contre les Parthes (129 avant J.-C). Jean Hyrcan fut obligé de l’y accompagner. Le roi de Syrie remporta d’abord quelques avantages ; il fut finalement défait par Phraorte II (Arsace VII), et succomba sur le champ de bataille. Josèphe, Ant. jud., XIII, viii, 4 ; Justin, xxxviii, 10 ; xxxix, 1 ; Diodore de Sicile, xxxiv, 15-17 ; Tite Live, Epit., 59 ; Appien, Syr., 68 (128 avant J.-C). On voit, par ce dernier trait, qu’on ne saurait admettre l’opinion des commentateurs qui pensent que l’Antiochus dont parle la lettre des Juifs insérée dans II Mach., i, 12-16, est Antiochus Sidètes. Ce dernier périt dans un combat, tandis que celui dont la lettre des Juifs nous fait connaître la fin tragique fut massacré dans un temple qu’il voulait piller. Voir Axtiochus III. — Les historiens anciens ont reproché à Antiochus VII de s'être adonné avec excès, comme la plupart de ses prédécesseurs, aux plaisirs de la table, Athénée, v, 210 ; x, 439 ; xii, 540 ; cf Justin, xxxviii, 10 ; mais ils louent sa bravoure et son courage. — Voir J. F. Tochon, Dissertation sur l'époque de la mort d’Antiochus Éveryèie Sidètes, roi de Syrie, sur deux médailles de ce prince et sur un passage du n » livre des Machabées, in-4o, Paris, 1816. F. Vigouroux.

7. ANTIOCHUS (Septante : 'Avt ! ox° « )> père de Numénius, qui fut un des ambassadeurs envoyés par Jonathas aux Piomains et aux Lacédémoniens. I Mach., xii, 16 ; xiv, 22.

8. ANTIOCHUS (vif siècle), moine grec, du couvent de Saint-Sabas, voisin de Jérusalem, appartient à la première moitié du VIIe siècle, car il est contemporain, luimême en témoigne, de la prise de Jérusalem par Chosroès (614). C’est à peu près tout ce que l’on sait de sa vie. On a de lui un ouvrage exégétique considérable, intitulé Pandectes Sacrée Scripturse, plusieurs fois imprimé depuis le xvie siècle, et dernièrement par Migne, Patr. Gr., t. lxxxix, col. 1415-1855 : traité de morale d’après la Sainte Écriture, et divisé en cwit trente homélies, dont chacune a un sujet distinct : Qu’il ne faut pas aimer le monde ; — Qu’il ne faut point se chercher soi-même ; — Du rire ; — De la psalmodie ; — De la délectation en Dieu ; — De la vocation de Dieu, etc. etc. Voir une excellente notice sur cet écrivain dans Fabricius, Bibliot/ieca greca, édit. Harless, t. x, p. 499-504. P. Batiffol.

ANTIPAS. 'Avrîicac, contraction d"A’JtÎTraTp</{, Antipater. Cf. Josèphe, Ant. jud., XIV, i, 3.

1. ANTIPAS, fils d’Hérode le Grand et de Malthace la Samaritaine, qui lit décapiter saint Jean-Baptiste. ; I1 n’est désigné dans les Évangiles que sous le nom d’Hérode. Voir Hëroue 3.

2. ANTIPAS ('AvT ! 7 : a ; )i chrétien appelé par saint Jean, dans l’Apocalypse, ii, 13, « le témoin ou martyr fidèle. » Le contexte semble indiquer qu’il avait été évêque de Pergame avant l'époque où saint Jean écrivait sa prophétie » La tradition ecclésiastique le fait en effet évêque de cette ville. Il consomma son martyre, disent les martyrologes, sous Domitien, dans les flancs d’un taureau embrasé. On célèbre sa fête le Il avril. Voir Acta Sanctomm, aprilis t. ii, p. 3-5. E. Jacquier.

    1. ANTIPATER##

ANTIPATER (Septante : 'AvTKraTpo ; ), fils de Jason, et l’un des ambassadeurs que Jonathas envoya aux Romains et aux Lacédémoniens pour renouveler l’alliance avec eux. I Mach., xii, 16 ; xiv, 22.

    1. ANTIPATRIS##

ANTIPATRIS ('AvTiîraTaf ; ), ville de Judée. Saint Paul, menacé de mort par les Juifs, fut conduit, pendant

I- — 25