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Gll ANIMAUX MENTIONNÉS DANS LA BIBLE — ANIMAUX FABULEUX 612

chus. — 9. Iiâsil, 1Il Reg., viii, 37 ; Is., xxxhi, 4, etc., « la dévoreuse ; » Septante : èpvaiër^, PpoO'/oç, àxpîç ; ^ u '~ gâte : bruchus, asrugo, rubigo. — Nouveau Testament : âxpiç, Matth., iii, 4 ; Marc, i, 6 ; Apoc, IX, 3, 7 ; Vulgate : locusta.

Scorpion ; hébreu : 'aqrâb, Deut., viii, 15 ; III Reg., xii, ii, etc. ; Septante et Nouveau Testament : axopTcioç ; Vulgate : scorpio.

Serpent, terme générique qui désigne tous les ophidiens ; hébreu : nâhâs, Gen., iii, 4, etc. ; Septante : è'çisj Vulgate : serpens. La Rible signale, de plus, cinq espèces de serpents : le céraste, l’aspic, le python, la vipère (voir Serpent), et une espèce non encore identifiée d’une manière certaine, 'aksùb, Ps. cxxxix (cxl), 4 ; Septante : à<raîç ; Vulgate : aspis.

Singe ; hébreu : qôf, III Reg., x, 22 ; II Par., rx, 21 ; Septante : tu9ï|xo ;  ; Vulgate : simia.

Souris. Voir Rat.

Stellion, espèce de lézard. Voir ce mot.

Taon, espèce de mouche. Voir Mouclie.

Tarentule, espèce d’araignée désignée, d’après quelques auteurs, par le mot hébreu iemâmît, Prov., xxx, 28. Voir Lézard.

Taupe ; hébreu : (inséniéf, Lev., xi, 30, au moins d’après les Septante et la Vulgate, qui traduisent àaniXati et talpa. Le mot hébreu tirisémét désigne ici plutôt le caméléon. La Vulgate traduit aussi par talpse le mot hébreu hâfarpêrôt, Is., ii, 20 ; cette identification est encore douteuse.

Taureau. Voir Bœuf.

Teigne, signifiée par deux mots hébreux : — 1. 'âS, Job, iv, 19 ; xiii, 28 ; xxvii, 18, etc. ; Septante et Nouveau Testament : a-fc ; Vulgate : tinea. — 2. sas, Is., li, 8, etc. ; Septante : <jr| ;  ; Vulgate : tinea.

Tortue ; hébreu : sab, Lev., xi, 29, d’après quelques auteurs. Voir Crocodile terrestre.

Tourterelle ; hébreu : fôr, Gen., xv, 9, etc. ; Septante : Tp’jyiàv ; Vulgate : turtur.

Vache marine. Voir Dugong.

Vautour ; hébreu : 'ayydh, Lev., xi, 14 ; Deut., xiv, 13 ; Septante : Cxtiv ; Vulgate : vultur ; d’après quelques auteurs, le mot 'ayyâh signifierait plutôt le faucon. Le vautour est quelquefois signifié par le mot néser, pur exemple, Michée, i, 16.

Vautour égyptien, ou perenoptère stercoraire ; hébreu : râhdm, Lev., xi, 18, malgré la traduction des Septante : nopcpupiwv, et de la Vulgate : porphyrio.

Veau. Voir Bœuf.

Ver, désigné par deux mots hébreux : — 1. rimrnâh, Exod., xvi, 24 ; Is., xiv, 11 ; Job, vii, 5, etc. — 2. tôla'âf, Exod., xvi, 20 ; Deut., xxviii, 39 ; Ps. xxi (héb., xxii), 7, etc. — Les Septante ont traduit partout axwï.rtf, (mot qui se lit aussi dans le Nouveau Testament : Marc, ix, 44, 46, 48 (Vulgate, 43, 45, 47), etc.), et la Vulgate : vermis. Les termes hébreux sont très généraux et comprennent, non seulement les « vers » proprement dits, mais encore une multitude d’insectes, chenilles, myriapodes, scolopendres, etc.

Vipère ; hébreu : 'éf'éh, Job, xx, 16 ; Is., xxx, 6, etc. ; Septante : oçi ; , àrmi ;  ; Vulgate : aspis, vipera.

Vipére-aspic ; Nouveau Testament : e-/iSva, Act., xxviii, 3 ; Matth., iii, 7, etc. ; Vulgate : vipera.

Bibliographie. — Samuel Bochart, Hierozoicon, Londres, 1603, 21n-f° ; Opéra omnia, Leyde, 1712, 3 vol. in-f° ; les deux derniers volumes renferment V Hierozoicon ; Hierozoicon, Leipzig, 1793-1796, édition donnée et annotée par Rosenmûller, 3 in-4o ; Œdmann, Sammlungen aus der Naturkunde zur Erklârung der heil. Schrift, publié en suédois, 4 in-8°, Upsal, 1785-1794, traduit en allemand par Groning et revu par Michælis, 1799 ; Rosenmûller, Bibhsche Naturgeschichte, dans son Handbuch der bibl. Alterthumskunde, 4 in-8°, Leipzig, 1818-1820, t. iv, part, n ; Th. M. Harris, Natural History of the Bible, in-8o, Londres, 1824 ; nouvelle éclit. par J. Couder,

avec illustrations, in-12, Londres, 1833-1834 ; W. Carpenter, Scripture natural History, in-8o, Londres, 1828 ; une traduction latine de cet ouvrage est insérée dans Migne, Scripturse Sacras cursus completus, t. iii, col. 491-790. H. Tristram, Natural History of the Bible, in-12, 8e édit, Londres, 1889 ; Arnaud, LaPalestine ancienne et moderne, in-8o, Paris, 1808, p. 313 et suiv. ; Pierotti, Là Palestine actuelle dans ses rapports avec la Palestine ancienne, Paris, 1865, p. 1-82 ; J.-B. Glaire, Introduction aux livres de l’Ancien et du Nouveau Testament, 2\{\{e\}\} édit., in-8°, Paris, 1843, t. ii, p. 76-131 ; P. Cultrera, Fauna Biblica, ovvero Spiegazione degli animali menzionati nella Sacra Scritlura, in-8°, Palerme, 1880 ; Wood, Animais of the Bible, 2 8 édit., in-8°, Londres, 1883 ; Hart, The animais tnentioned in the Bible, in-16, Londres, 1888, dans la collection des By Paths of Bible Knowledge, t. xi ; A. E. ICnight, Bible plants and animais, in-12, Londres, 1889 ; Trochon, Introduction générale à la Bible, Paris, 1887, t. ii, p. 87-132 ; Fillion, Atlas d’histoire naturelle de la Bible, in-4o, Paris, 1884. S. Many.

2. ANIMAUX FABULEUX. Cette expression désigne des animaux qui n’ont jamais existé, et qui ne sont que le fruit de l’imagination populaire ; celle-ci les a admis par ignorance ou les a créés pour symboliser des vices, des passions, ou bien certaines forces ou puissances. On trouve des animaux fabuleux dans la littérature ou sur les monuments de tous les peuples anciens. On en trouve aussi dans la Bible, mais seulement dans la traduction des Septante et dans la Vulgate, et non dans le texte original. En voici la liste par ordre alphabétique. Quant à la question de savoir quels sont les véritables animaux dont les interprètes ont fait des êtres imaginaires, voir l’article consacré à chacun de ces animaux fabuleux.

4° Dragon ; ce mot (hébreu : tannin et (annim ; Septante : Spàxwv ; Vulgate : draco) désigne dans la Bible un animal réel du genre des serpents ou de l’ordre des cétacés ; mais, tel qu’il est souvent représenté sur les monuments de l’antiquité avec des ailes, des pieds, des griffes, etc., le dragon est un animal fabuleux. C’est dans ce sens qu’il est pris dans l’Apocalypse, mais seulement comme emblème du démon, êpixwv (Vulgate : draco). Apoc, xii, 3-17 ; xiii, 2, 4, 11 ; xvi, 13 ; xx, 2.

2° Faune ; le mot faunus se trouve une fois dans la Vulgate, Jer., L, 39 (hébreu : 'iyyîm, « les hurleurs, les chacals » ). Les Septante ont traduit, Jer., l (xxvii), 39, faussement 'îyyîm par év vtj<toiç et sîyim (bêtes sauvages) par Uââlpzxa, « fantômes. »

3° Fourmi-lion, (j.upixrjxoX£wv, se trouve une fois dans les Septante, Job, iv, 11, qui ont traduit ainsi le mot hébreu layis. D’après beaucoup d’auteurs, le myrmécor léon est un animal fabuleux ; d’après Bochart, ce serait un animal réel, une espèce de lion. Hierozoicon, Leyde, 1692, t. ii, p. 813-816. La Vulgate a traduit avec raison l’original hébreu par c lion ».

4° Griffon ; le griffon, tel qu’il est souvent représenté sur les monuments anciens, c’est-à-dire sous la forme d’un quadrupède avec des griffes et des ailes, est un animal fabuleux. Les Septante et la Vulgate ayant traduit par Ypij+, gryps, c’est-à-dire « grillon », le mot hébreu pérés, Lev., xi, 13, et Deut., xiv, 12, plusieurs auteurs ont prétendu que Moïse avait défendu aux Hébreux de manger de la chair d’un animal qui n’existait pas ; mais le mot pérés désigne certainement un oiseau réel. Voir Griffon.

5° Lamie. Ce mot se trouve deux fois dans la Vulgate. Is., xxxiv, 14 ; Thren., iv, 3 Dans Isaïe, l’hébreu porte lilif (Septante : ôvoxsvTa-Jpo ; ), voir Lîlît ; dans les Lamentations, l’hébreu porte tannin (Septante : êpàxov-tE ; ).

6° Licorne, animal très probablement fabuleux, auquel on ne donne qu’une corne au milieu du front, d’où son nom novdxepio ; , unicornis. Le mot (j.ovoxspw ; se trouve sept fois dans les Septante : Xum., xxiii, 22 ; Deut., xxx, 17 ; Job, xxxix, 9 ; Ps. xxi, 22 ; xxviii, 6 ; lxxvii, 69 ;