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ANGLAISES (VERSIONS) DE LA BIBLE — ANGRIANI
« de reconnaître qu’on n’a jamais pu reprocher chez nous « aux traducteurs de Reims aucun cas d’altération votante taire des Écritures… » Toutefois, quoique je ne puisse

être d’accord avec Geddes, qui caractérise la version de Reims comme « barbare ». je ne nierai point que l’attachement scrupuleux des traducteurs à la lettre de la Vulgate, en rendant les noms de lieux et de personnes, et leur désir de conserver des mots hébreux et grecs qui avaient été gardés dans le latin, de même que leur système d’exprimer les mots latins par des termes anglais correspondants d’origine latine, au lieu de puiser aux sources du pur anglais, n’aient nui beaucoup à la clarté et à la beauté de leur version. Pour remédier à ces défauts, le D r Cornélius Nary, prêtre irlandais, publia, en 1709, à Londres, une version nouvelle qui fut réimprimée à Paris, en 1717. Le D r R. "YVitham, théologien anglais du collège de Douai, publia, en 1736, une revision de la traduction de Reims, avec de savantes notes où il n’y a aucune aigreur. La nécessité de cette revision était alors si profondément sentie, que le D r Challoner et d’autres théologiens, alors attachés au collège de Douai, lui donnèrent leur approbation écrite, et quelques années après, en 1749-1750, ce vénérable prélat publia lui-même à Londres, en cinq volumes, une édition revisée de toute la Bible, avec des notes peu nombreuses et nullement agressives. On lui reproche d’avoir considérablement affaibli le style, en évitant les inversions qui mettent souvent en relief les parties principales de la phrase, et en insérant des qualificatifs inutiles ; mais sa revision n’en a pas moins été favorablement accueillie, et elle a toujours servi depuis de règle aux éditions qui ont été publiées en Angleterre, en Irlande, en Ecosse et aux États-Unis. — Une édition de Dublin, approuvée par l’archevêque catholique de cette ville, Ma r Troy, fut publiée, en 1791, par R. Cross. — En 1810, Remard Mac Mahon fit paraître une autre édition, dans laquelle on signala de graves erreurs typographiques et quelques changements de texte. Des libertés semblables ont été prises par d’autres éditeurs, de sorte qu’il n’est pas aisé de déterminer toujours la vraie leçon ; des omissions et des méprises importantes déparent la plupart des éditions, en remontant jusqu'à l'édition de Dublin, donnée par Reilly, en 1794. — Une autre édition de Dublin, par Coyne, en 1816, contient la préface de Reims, qui est placée au commencement de la Bible, et les notes de Reims, pour le Nouveau Testament ; mais le texte, ainsi que les notes pour l’Ancien Testament, sont de la revision de Challoner. Ma r Troy désavoua les notes. Un écrivain de la Dublin Revieiu, qu’on croit être le cardinal Wiseman, a insisté sur la nécessité impérative de la revision et de la correction de la version catholique. » Fr. P. Kenrick, The New Testament, 2e é dit., Pref., in-8o, Baltimore, 1802, p. iv-vi. Cette revision désirée par les catholiques de langue anglaise a été faite par le savant archevêque de Baltimore lui-même, Ms r Kenrick (1797-1803). Il a publié, en 1849, la revision des Évangiles ; en 1851, celle du Nouveau Testament complet, et celle de tout l’Ancien Testament, de 1858 à 1800. — Voir aussi, sur la Bible catholique anglaise, Th. G. Law, Introductory Dissertation on the Latin Vulgate, reprinted from the new édition of the Douai Bible, in-12, Londres, 1877 ; Fr. Newman, The Douai/ Version, dans le Rambler, juillet 1859, et Tracts theological and ecclesiastical, 1874.

V. Bibliographie. — Baber, Account of Saxon and English, versions, dans son édition de Wyckliffe, New Testament, in-4o, Londres, 1810 ; Johnson, Account of the several English translations of the Bible, in-8o, Londres, 1730 ; Newcome, Historical vieio of the English Biblical translations, in-8 « , Dublin, 1792 ; Marsh, History of the translations which hâve been made of the Scriptures from the earliest to the présent âge, in-8°, Londres, 1812 ; Lewis, History of the principal translations of the Bible, 3e édit., iii-8°, Londres, 1818 ; Todd, Vindication ofour

Authorised Translation, in-8o, Londres, 1819 ; Walter, Letter on the Indépendance of the Authorised Version of the Bible, in-8o, Londres, 1823 ; Wilson, Catalogue of Bibles, Londres, 1845 ; Anderson, Annals of the English Bible, 2 in-8°, Londres, 1845 ; Anonyme, Renderings of the principal English Translations of the Bible, in-4°, Londres, 1849 ; Hinds, Scripture and the Authorised Version, in-12, Londres, 1853 ; Mac Lure, Authors of English Bible, New-York, 1853 ; Malan, Vindication of the Authorised Version of the Bible, in-8o, Londres, 1856 ; Harness, State of the English Bible, Londres, 1856 ; Mrs. Conant, History of English Bible translations, in-8o, NewYork, 1856 ; Londres, 1859 ; Cumming, Bible Revision, Londres, 1856 ; Scholefield, Hints for an irnproved Translation of the New Testament, in-12, Londres, 1832 ; 1857 ; Trench, On the Authorised Version of the New Testament, Londres, 1858 ; Beard, Revised English Bible the Want of the Church, in-8o, Londres, 1857 ; 2e édit., 1860 ; Dowes, Plea for translating Scriptures, in-8°, Londres, 1866 ; (S. Bagster), The Bible of every Land, in-4o, Londres (1860), p. 191-205 ; E. Beckett, Should the revised New Testament be authorised, Londres, 1881 ; Samson, The English Reviser’s Greek Tesct shown to be unauthorised, NewYork, 1882 ; W. A. Osborne, The revised Version of the New Testament, Londres, 1882 ; The Revisers and the Greek Text of the New Testament, Londres, 1882 ; L. Cl. Fillion, La revision du Nouveau Testament de l’Eglise anglicane, dans les Essais d' 'exégèse, in-12, Lyon, 1884, p. 177-203 ; Mac Clintock et.1. Strong, Cyclopssdia of Biblical literature, t. i, p. 554-566 ; t. iii, p. 208-293 ; H. A. Glass, The Story of the Psalters, a history of the metrical versions of Great Britain and America from 1549 to 1885, in-16, Londres, 1888 ; English Hexapla, contenant les versions de Wyckliffe, Tyndal, Cranmer, de Genève, anglorémoise, autorisée, in-4o, Londres, 1841 ; J. B. Lightfoot, On a fresh revision of the English New Testament, 3e édit., in-12, Londres, 1891. F. Vigouroux.

    1. ANGLE##

ANGLE (PORTE DE L'). Hébreu : sa’ar happinnâh (happônéh, II Par., xxv, 23) ; Septante : hvXï] ty) ; ytovla ;  ; Vulgate : porta Anguli ; (porta Angulorum, Zach., xiv, 10), porte de la ville de Jérusalem. II (IV) Reg., xiv, 13 ; II Par., xxv, 23 ; xxvi, 9 ; Jer., xxxi, 38 ; Zach., xiv, 10. Elle était située à l’ouest de Jérusalem, au nord de la ville haute, à un endroit où le mur de la ville formait sans doute un angle très prononcé, d’où son nom. Elle était à quatre cents coudées (210 mètres environ) de la porte d'Éphraïm. IV Reg., xiv, 13 ; II Par., xxv, 23. Joas, roi d’Israël, ayant battu et pris Amasias, roi de Juda, à Bethsamès, amena son prisonnier à Jérusalem, où il fit abattre le mur de la ville depuis la porte d'Éphraïm jusqu'à la porte de l’Angle. IV Reg., xiv, 13 ; II Par., xxv, 23. C'était la partie la plus vulnérable de Jérusalem et par conséquent celle où elle avait le plus besoin de défense ; aussi Ozias, successeur d 'Amasias, se hâta-t-il de la fortifier (Josèphe, Ant. jud., IX, x, 3) par un « large mur », cf. Il Esdr., ni, 8, et de protéger par des tours la porte de l’Angle et les autres portes de ce côté de sa capitale. II Par., xxvi, 9. La tour de la porte de l’Angle est probablement celle qui est nommée dans Néhémie « la tour des Fours ». II Esdr., m, 11 ; xii, 37 (hébreu, 38). Voir Jérusalem.

    1. ANGLO-SAXONNES##

ANGLO-SAXONNES (VERSIONS) DE LA .BIBLE. Voir Anglaises (versions) de la Bible.

    1. ANGRIANI Michel##

ANGRIANI Michel, carme italien, appelé aussi Aygriaxi, Ayguani, et plus communément Michel de Bologne, parce qu’il était né dans cette ville, dans la première moitié du xiv « siècle ; il y mourut le 16 novembre 1400, selon l’opinion la plus probable. Il étudia à l’université de Paris et y reçut le titre de docteur ; en 1354, il y fut aussi prieur du couvent des Carmes. Vers 1372, on lui confia la charge de