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AMPHIPOLIS —AMRAPHEL


taie de la Macédoine première. Actuellement elle est remplacée par le village de Neokhori ; en turc, Ieni-Keuï (nouvelle ville). Voir Leake, Northern Gi’eece, t. iii, p. 181 ; Cousinéry, Voyage dans la Macédoine, t. i, p. 128 ; Kutzen, De Amphipoli, Leipzig, 1836. E. Jacquier.

    1. AMPHORE##

AMPHORE (dans la Vulgate : Amphora, I Reg., i, 24 ; Dan., xiv, 2 ; Zach., v, 6-10 ; Luc, xxii, 10). Vase destiné à contenir du viii, de l’huile, de l’eau, etc. Son nom lui vient des deux oreilles qui étaient placées de chaque côté du col : à[j.çopeûç, pour à[A<piçope13{, « porté des deux côtés. »

128.

Amphores assyriennes du palais de Khorsabad. Place, Ninive, pi. 65.

La panse, plus ou moins large, était terminée en pointe à la partie inférieure. Il était donc nécessaire, pour faire tenir debout une amphore, de la placer sur un support ou de l’enfoncer dans le sable. Les amphores destinées à l’usage étaient en terre cuite (fig. 128). L’amphore des Grecs contenait six congés, c’est-à-dire environ vingt litres. Dans la traduction de la Vulgate, le mot amphore n’est jamais pris au sens propre ; il désigne une mesure de capacité dans Daniel, xiv, 2, où il traduit la mesure bath, et dans Zacharie, v, 6, 7, 8, 9, 10, où il correspond à la mesure 'éphah ; dans I Reg., i, 24, l’hébreu porte nêbel yaïn, « une outre de vin. » Dans le Nouveau Testament, Luc, xxii, 10, le mot grec rendu par amphore est xtpifuoi, c’est-à-dire « un vase d’argile », qui, d’après le contexte, ne pouvait pas être une amphore proprement dite. Voir Bath, Éphah. E. Beurlier.

AMPLIAT {'Af171Xïac ; Vulgate : Ampliatus), personnage nommé par saint Paul dans son Épître aux Romains, xvi, 8, et que l’Apôtre fait saluer comme très cher dans le Seigneur. D’après les Grecs, Ampliat devint et mourut évêque d’Odyssople en Mésie ; ils célèbrent sa fête le 31 octobre. Voir Baronius, Ad martyrol. rom., 31 octobre. Cette opinion est fondée sur le récit d’un ouvrage apocryphe attribué à saint Hippolyte sur les soixante et dix Disciples, et par conséquent n’a pas une grande autorité. Il se peut d’ailleurs que cet évêque de Mésie soit une autre personne. Au contraire, on peut conjecturer qu’Ampliat, faisant partie de l’ancienne communauté chrétienne de Rome, resta dans cette ville et y mourut.

Dans le cimetière très ancien de l'Église romaine, qui est appelé de Domitille, etdont l’origine remonte sans doute au i « r siècle, on a trouvé, au mois de mars 1881, un cubi culum ou chambre souterraine, avec un arcosolium, sur lequel on voit encore à sa place l’inscription en marbre :

AMPLIATI

Les lettres de cette courte épitaphe sont très soignées et d’une forme paléographique certainement antérieure à la seconde moitié du IIe siècle ; on peut la juger presque avec certitude de la fin du I er.

Les décorations de la chambre répondent aussi à cette époque, parce que sur les parois il y a des peintures décoratives du style que nous appelons pompéien et qu’on voit dans les parties les plus anciennes des catacombes romaines. Enfin, si l’on compare cette chambre d' Ampliat avec les galeries et les autres chambres voisines, qui sont du me siècle, puisqu’on y a trouvé une inscription consulaire avec la date de l’an 289, on doit conclure que le monument en question est beaucoup plus ancien, et que cette chambre a été un des noyaux primitifs du cimetière de Domitille, c’est-à-dire un tombeau de l'époque des Flaviens, quand florissait encore la génération qui avait conversé avec les Apôtres.

Maintenant il faut remarquer qu' Ampliatus est un nom d’esclave, qui devint plus tard le cognomen des affranchis et de leurs descendants ( De Vit, Onomasticon, au mot Ampliatus). Or, si un esclave a pu avoir pour lui-même et pour sa famille un tombeau si considérable dans le plus noble des cimetières chrétiens de Rome, il faut admettre qu’il a été un personnage de grande importance dans l'Église primitive. C’est pour toutes ces raisons que M. de Rossi, en rendant compte de cette belle découverte dans son Bullettino d’archeologia cristiana, 1881, p. 57 et suiv., dit qu’on peut soutenir avec vraisemblance que V Ampliatus du cimetière de Domitille est le même personnage que celui qui est salué par saint Paul, et qui était très cher à l’Apôtre. Ces liens d’affection avec le Docteur des gentils durent faire de l’humble esclave romain un des chrétiens les plus distingués et les plus honorés, et c’est ce qui nous explique la richesse de son tombeau.

Dans la même chambre on a trouvé aussi une autre inscription où on parle d’un autre Ampliatus du IIe siècle, qui était probablement le fils de l’ami de saint Paul, et qui est ainsi conçue :

AVRELIAE BONIFATIAE

CONIVGI INCOMPARABILI

VERAE CASTITATIS FEMINAE

QVAE VIXIT ANN XXV M II DIEB IIII HOR II

AVREL AMPLIATVS CVM

GORDIANO FILIO

Ces détails ont assurément quelque importance pour expliquer le salut solennel de la fin de l'Épitre aux Romains, sur lequel la critique rationaliste a cherché à soulever des doutes et des difficultés. Voir Renan, Saint Paul, p. 67 et suiv. H. Marucchi.

    1. AMRAM##

AMRAM, hébreu : ^Amrâm, « le peuple est élevé ; » Septante : 'A|16pâ(i.

1. AMRAM, lévite, fils de Caath et père d’Aaron, de Marie et de Moïse. Il mourut en Egypte, âgé de cent trente-sept ans. Exod., vi, 18-20 ; Num., iii, 19 ; xxvi, 58, 59 ; I Par., vi, 2, 3, 18 ; xxiii, 12, 13 ; xxiv, 20. De là le nom patronymique d’Amramite. Num., iii, 27 ; I Par., xxvi, 23.

2. AMRAM, descendant de Bani, qui au temps d’Esdras se sépara de la femme étrangère qu’il avait prise contre la loi, et en expiation offrit un sacrifice au Seigneur. I Esdr., x, 34.

    1. AMRAMITE##

AMRAMITE, descendant d’Amram. Voir Amram 1.

    1. AMRAPHEL##

AMRAPHEL (hébreu -.'Amrâfél ; Septante : 'A[A31pïïX,