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AM ENDE — AMÉTHYSTE


ses græce ex recensione Griesbachiana, nova versione latina et annotatione perpetua illustrata, in-8°, Wittenberg, 1198. Voir Ch. G. E. am Ende, Dr. Joach. Glob. am Ende, verstorben 1777 als Superintendent zu Dresden, ein Lebensbild, nebst einer Bibliotheca am Endiana, in-8o, Dresde, 1871, ouvrage qui donne des renseignements historiques et bibliographiques sur J. G. am Ende et sur J. J. G. am Ende.

2. am ENDE Johann Joachim Gottlob, théologien luthérien, né en 1704, à Grafenhainichen, en Saxe, mort le 2 mai 1777. Il fit ses études à Wittenberg, devint pasteur de sa ville natale à la mort de son père, auquel il succéda, et de Schulpforte en 1743. Nommé surintendant à Fribourg-en-Thuringe en 1748, il fut appelé à Dresde en 1749, comme conseiller consistorial, surintendant, et premier pasteur de l'église de la Croix. Il obtint également, la même année 1749, le grade de docteur en théologie à l’université de Leipzig. On distingue parmi ses écrits Commentatio epistolica de quibusdam Novi Testamenti locis, quæ de apertione portæ mentionem faciunt, Act., xiv, 27 ; I Cor., xvi, 9 ; Col., iv, 3, in-4o, Wittenberg, 1744 ; Christeis, id est Acta Apostolorume lingua originali in latinam translata et carmine heroico expressa, notisque subjunctis, illustrata, in-4°, Wittenberg, 1759. Voir J. Chr. Adelung, Fortsetzung und Ergänzungen zu Chr. G. Jochers Allgemeinem GelehrtenLexico, t. i, 1784, col. 717-720 et Am Ende 1.

  1. AMÈRES (Eaux), qu’on appelle aussi quelquefois eaux de jalousie. Nom de l’eau qu’on faisait boire à la femme soupçonnée d’adultère. Num., v, 17-27. Voir Eaux de jalousie.
  2. AMÈRES (Eaux), eaux dont Moïse corrigea miraculeusement l’amertume à Mara, dans le désert du Sinaï. Exod., xv, 23-25. Voir Mara. i.

AMERSFOORDT Jacques, philologue hollandais, né à Amsterdam, le 24 novembre 1786, mort à Leyde, le 23 octobre 1824. Il reçut son éducation à l'école latine et à l’Athénée d’Amsterdam, puis à l’université de Leyde. Il fut l’un des fondateurs de la Société pour l'étude de la littérature orientale. En 1816, on lui confia la chaire de littérature orientale à l’Athénée de Harderwyk. Cette chaire ayant été supprimée deux ans plus tard, il devint professeur de théologie à l’Athénée de Franeker, et il en fut recteur du mois d’octobre 1821 jusqu’au mois de juin 1823. On a de lui, entre autres ouvrages, Dissertatio philologica de variis lectionibus Holmesianis locorum quorumdam Pentateuchi mosaici, in-4o, Leyde, 1815. Voir sa biographie par J. W. de Crane, dans Algémeene Konst-en Letter-Bode, Harlem, 1824, t. ii, p. 394-399 ; J. A. Philipps, Narratio eorum quæ, ipso rectore Franequerse, acciderunt, dans les Annales Academiæ Groninganæ, 1825, p. 10, 16.

AMES William, théologien puritain anglais, né à Norfolk, en 1576, mort à Rotterdam, le 14 novembre 1633. Il fit ses études à Cambridge, au collège du Christ, et fut élève du puritain Perkins. Devenu chapelain de l’université, il prêcha (1609) avec tant de véhémence contre les abus qui y régnaient, qu’il fut obligé de quitter l’Angleterre. Il se réfugia en Hollande, et, après avoir été chapelain anglais à La Haye, il devint professeur de théologie à Franeker, en Frise (1622). Il fut l’un des plus ardents adversaires de l’arminianisme. Ses Œuvres latines ont été publiées sous ce titre : Opera quæ latine scripsit omnia, 5 in- 12, Amsterdam, 1658. On y remarque un commentaire des Épîtres de saint Pierre publié pour la première fois en latin à Amsterdam, en 1635. Il a été traduit en anglais : An analytical Exposition of both the Epistles of the Apostle Peter, illustrated by doctrines out of every text, in-4o, Londres, 1641. C’est une analyse exacte des deux Épîtres de saint Pierre, mais sans valeur critique et philologique. Voir Neal, History of Puritans, t. i, p. 572 ; Brooks, Lives of Puritans, l. 1, p. 405 ; W. Orme, Bibliotheca biblica, p. Il ; sa notice biographique placée en tête de l'édition de ses Opera par Nethenus.

AMÉTHYSTE (ἀμέθυστος), pierre précieuse, mentionnée dans l’Apocalypse, xxi, 20, comme la douzième et dernière des pierres qui entrent dans les fondements de la nouvelle Jérusalem. Les Septante, suivis par la Vulgate, traduisent par le même mot l’hébreu 'ahlâmâh, nom que porte la troisième pierre du troisième rang dans le pectoral ou rational du grand prêtre. Exod., xxviii, 19 ; xxxix, 13. Ils ajoutent de plus l’améthyste parmi les pierres précieuses énumérées par Ezéchiel, xxviii, 13, dans la description des richesses de Tyr.

[Image à insérer] 118. — Améthyste. Échantillons du Musée de minéralogie du Jardin des plantes à Paris. Le plus grand est le quartz améthyste du Turkestan, à veines alternantes. Le plus petit est le quartz améthyste pyramidal. Banda oriental.

Le nom grec ἀμέθυστος rappelle une des propriétés que les anciens attribuaient à cette pierre, celle de préserver de l’ivresse (α, privatif ; μεθύωo, « être ivre » ). Aben-Esra et Kimchi expliquent d’une façon analogue l’origine du nom hébreu 'aḥlâmdh, que les lexicographes, rattachent à la racine ḥâlam, « songer, rêver ; » on prétendait que la pierre ainsi nommée procurait des songes à celui qui la portait. D’après d’autres hébraïsants, 'aḥlâmâh vient de hâlam, « être fort, solide », à cause de la dureté de l’améthyste. J. Fûrst, Hebräisches Handwörterbuch, 2e édit., t. i, p. 57 ; J. Halévy, Inscriptions du Safa, dans le Journal asiatique, 1877, t. x, p. 426.

On n’a aucun motif de rejeter la traduction des Septante, adoptée aussi par Josèphe, Ant. jud., III, vii, 6. Le Targum d’Onkélos et la version syriaque traduisent 'ahlâmâh par עץ עבלה, 'en 'églâ', « œil de veau, » nom qui peut convenir à l’améthyste et en indiquer la couleur (Fürst, loc. cit.) ; mais le pseudo-Jonathan traduit par smaragdin, « émeraude. » D’autre part, le Rabbat bamidbar donne sur cette pierre une indication qui convient bien à l’améthyste, quand il dit : « Nephthali a pour gemme le 'ahlâmâh ; la couleur de son étendard ressemble à du vin clair dont la rougeur n’est pas forte. »

L’améthyste (fig. 116) est, en effet, une pierre brillante,