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ALTHAMER — ALUS

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Bayle, Dictionnaire, au mot AUhamer ; J. A. Ballenstadt, VUa Althameri, Wolfenbûttel, 1740.

    1. ALTHOFER Christophe##

ALTHOFER Christophe, théologien luthérien, né le 9 novembre 1606, à Hersbrûck, mort à Culmbach, le Il mai 1660. Il fit ses études à Altorf, Wittenberg, Leipzig et Iéna. Dans cette dernière ville, il s’attacha à ce qu’on appelait la triade johannique, c’est-à-dire qu’il adopta les opinions théologiques de Johann Gerhard, Johann Major et Johann Himmel. Il fut pasteur à Altorf, depuis 1629 jusqu’en 1637 ; en 1644, il devint conseiller ecclésiastique et surintendant général à Culmbach, où il mourut en 1660. Althofer écrivit un grand nombre d’ouvrages de polémique contre les catholiques et contre les calvinistes, et des commentaires. Ces derniers sont : Harmonia Evangelistarum emedullata, hoc est, observationes sacrée in quatuor Evangelistas, in-4°, Iéna, 1653 (résumé des Harmonies de M. Chemnitz et de P. Lejser) ; Animadversiones sacrée in Epistolam ad Ephesios disputationibus sex comprehensse, in-4o, Altorꝟ. 1641 ; Observationes sacras seu Commentariolus in Epistolam Pauli adPhilippenses, in-4°, Altorꝟ. 1641 ; Observationes sacrm seu Commentariolus in divinam ad Colossenses Epistolam Pauli, in-4o, Altorꝟ. 1653. — Voir G. G. Zeltner, Vitse theologoruïii Altorfinorum, una cum scriptorum recensu, in-4°, Altorf, 1722 ; G. A. Will, Nûmbergisches Gelehrten-Lexicon, Nuremberg, 1755, t. i, p. 26-29 ; Supplément, VterTheil, 1. 1 ( 1802), p. 27-28 ; J. G. Walch, Bibliotheca théologien, t. iv, p. 704, 710, 712, 874 ; Allgemeine deutsche Biographie, 1. 1, p. 367.

    1. ALTING Jacob##

ALTING Jacob, théologien protestant allemand, né à Heidelberg, le 27 décembre 1618, mort le 20 août 1679. Il était professeur d’hébreu à Groningue depuis 1667. C'était un savant orientaliste, qui publia la grammaire de plusieurs langues orientales. Il fut chef d’une nouvelle école grammaticale. Pour expliquer les changements de voyelles si fréquents dans les mots hébreux, il imagina le système des durées (systema trium morarum), exposé dans ses Fundamenta punctationis linguse sanctse, in-8o, Groningue, 1654, système plus ingénieux que solide, repris depuis par Danz et suivi encore par Schultens. Wogue, Histoire de la Bible, p. 356. Alting écrivit aussi des commentaires qui ne manquent point de science, mais ne contiennent cependant rien de bien remarquable : Commentarius in Jeremiam prophetam, in-f°, Amsterdam, 1688 ; Commentarius theoretico-practicus in Epistolam ad Romanos, dans les Opéra omnia theologica, analytica, exegi. 'ica, practica, problematica et philologica Altingii, 5 in-f », Amsterdam, 1687, où l’on trouve aussi le commentaire de quelques autres parties de l'Écriture en particulier, Internuncius Dei geminus Veteris altèr, alter Novi Testamenti, seu vaticinii Mosaici, guod Deuteronomii 18 exstat, plenior explicatio, in-12, Groningue, 1658 ; Schilo, seu de vaticinio patriarches Jacobi guod Genesis xlix, 10, exstat, libri quinque quibus vera interprelatio redditur, ex eventu demonstratur et ad Judxorum convictionem asseritur, in-4°, Franeker, 1660, 1662. Voir W. Orme, Bibliotheca biblica, p. 10 ; Hoefer, Nouvelle biographie générale, t. ii, p. 235.

    1. ALTMANN Jean George##

ALTMANN Jean George, théologien protestant suisse, né à Zoffingen en 1697, mort- à Ins le 19 mars 1758. Il professa le grec et la philosophie morale à Berne de 1734 jusqu’en 1757, " époque où il devint pasteur d’Ins. On remarque parmi ses ouvrages des Meletemata philologicocritica quibus difficilioribus Novi Testamenti locis ex antiquitatelux affunditur, 3 in-8°, Utrecht, 1753.

    1. ALTON##

ALTON (Guillaume d'), dominicain anglais, ainsi nommé de la ville d’Alton, dans le comté de Hants, en Angleterre, florissait au xin* siècle. Un manuscrit de l’ancienne bibliothèque de Saint-Victor (ms. 976), écrit en 1267

et donné â cette abbaye en 1289, parle des apostilles de Guillaume d’Alton sur l’Ecclésiaste et sur la Sagesse. Ces apostilles ont été imprimées à Rome dans les Œuvres de saint Bonaventure. D’Alton a laissé aussi des commentaires, qui sont restés manuscrits, sur la Genèse-, l’Exode, le Lévitique, les Nombres, Josué, les Juges, Ruth, Isaïe, Jérémie et les Lamentations. Voir J. Échard, Scriptores ordinis Prœdicatorum, 2 in-f », 1719-1721, 1 1, p. 244-246.

X. ALTSCHUL Chaïm, auteur juif du xvin » siècle, composa : 1° Bê{ Yirâ'êl, La maison d’Israël. C’est une histoire juive depuis Abraham jusqu’après les Asmonéens, avec une table des juges, des prophètes et des rois, in-4°, Amsterdam, 1724. Elle n’a rien de remarquable. 2° Bê( habbehîrâh, La maison choisie, traité sur la structure du temple et la ville de Jérusalem, imprimé avec le précédent, in-4°, Amsterdam, 1724.

2. ALTSCHUL David, exégète juif du xviii » siècle, laissa inachevé un commentaire sur les Prophètes et les hagiographes, Mesûdaf David, Forteresse de David. Il montre l’enchaînement de ces écrits et en explique les termes difficiles. Une partie de ce travail fut imprimée à Livourne, in-8o, 1753. Son fils, Jechiel Michæl Altschul, termina ce travail, qui parut en deux parties, chacune sous un titre spécial, Mesûdaf $îyôn, Forteresse deSion, et Mesûdaf David, in-8°, Berlin, 1770. David Altschul donna aussi un commentaire des Psaumes au point de vue de la piété, in-8°, Slobuta, 1836 ; in-8o, Kœnigsberg, 1846. Il a été souvent imprimé en Russie.

3. ALTSCHUL Jechiel Michæl, fils du précédent, publia un commentaire sur le temple d'Ézéchiel, avec dessins, Binyan habbayif, Édifice du temple, et sur le partage de la Terre Promise à l'époque de Josué ; il a été imprimé avec gravures, iu-8°, Amsterdam, 1782. On trouve aussi son ouvrage à la suite des œuvres de son père, dans plusieurs éditions.

4. ALTSCHUL Wolf, a donné un commentaire sur le troisième temple prophétique d'Ézéchiel, Zébed tôb, Don excellent. Gen., xxx, 20. Il parut avec un commentaire sur les bornes de la Palestine dans le livre de Josué, in-4°, Sklow, 1794. Une édition revue par El. Gotzel Altschul, et augmentée d’un commentaire des explications de Raschi sur le même passage, parut sous le titre de Sehîf 'es, Lambris de bois, Ezech., xii, 16, in-4°, Varsovie, 1814.

E. Levesque. ALUS (hébreu : 'AlûS ; Septante : AîXo-jç), une des stations des Israélites avant leur arrivée au Sinaï, mentionnée entre Daphca et Raphidim, Num., xxxiii, 13, 14, et omise dans le récit de l’Exode, xvi, 1. Elle n’a pas été identifiée jusqu'à présent : l’expédition anglaise qui a exploré la Péninsule sinaïtique n’a pu déterminer sa position, pas plus que celle de Daphca. Elle se trouvait entre le désert de Sin, Exod., xvi, 1 ; Num., xxxiii, 11, c’est-à-dire, d’après le plus grand nombre des savants, la plaine actuelle d’el-Markha, et Raphidim, Exod., xvii, 1 ; Num., xxxiii, 14, ou ïouadi Feiran. Or, pour se rendre d’un point à l’autre, on peut suivre deux routes principales, sans compter celle qui, s’enfonçant dans les terres au delà de l’Aïn-Dhafary, franchit la chaîne du NaqbBouderah : passage difficile que n’ont pu tenter les Israélites. La première, partant de la plaine, remonte d’ouest en est Youadi Sidréh ; puis, tournant à droite, va rejoindre, du nord-ouest au sud-est, par Vouadi Mokatteb, l’ouadi Feiran. La seconde, la plus facile, mais aussi la plus longue, longe quelque temps la côte au sud de la plaine d’el-Markha ; puis elle remonte l’ouadi Feiran depuis son embouchure jusqu'à Hési el-Khattatin. Les explorateurs anglais supposent que cette dernière voie fut prise par le gros des Israélites, avec les troupeaux ; mais que des détachements isolés remontèrent l’ouadi Sidréh. C’est donc