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ALLEMANDES (VERSIONS) DE LA BIBLE - ALLEN


Fribourg-en-Brisgau, 1888). Elle fut notablement retouchée, d’abord par Caspar Ulenberg (1549-1617), Sacra Biblia, Dos ist, die ganze h. Schrift Alten und Neuien Testaments, nach der letzten Sixtiner Edition, in-f », Cologne, 1630, et ensuite par les jésuites, connus sous le nom de théologiens de Mayence, Dos ait Testament. Dos neue Testament, in-f », Mayence, 1661. Un second titre, probablement ajouté après coup, quand l’impression eut été complètement achevée, porte : Bibel, dos ist die heilige Schrifft A. und N. Test, nach der uralten gemeinen lateinischen, von der catholischen Kirchen bewâhrten und in derselbigen bishero allezeit gebrauchten Version oder Vebersetzung, in-f°, Mayence, 1662. Dès 1666, on la réimprima in-4°, à Mayence, sous le titre de Die catholische Jiibel, qu’elle a conservé dans un grand nombre d'éditions.

Un bénédictin de Wessobrun, Th. Erhard, en donna à Augsbourg, en 1722, une nouvelle édition, en 2 in-f », revue et corrigée (6e édit., 1748), et un autre bénédictin d’EttenheimMunster, G. Cartier, une autre édition à Constance, 1751, 4 in-f°. Ignace Weitenauer, professeur de langues orientales à Insprùck, publia à Augsbourg, 4 in-8o, 1783-1789, une traduction complète de l’Ancien et du Nouveau Testament, qui lui a valu les éloges des protestants eux-mêmes, à cause de son mérite littéraire et de son exactitude. Elle est accompagnée de notes destinées à établir, d’après le texte sacré, les croyances de l'Église.

Voir sur toutes les traductions catholiques qui viennent d'être énumérées, G. W. Panzer, Versuch einer kurzen Geschichte der rômisch-katholischen deutschen Bibelùbersetzung, in-4°, Nuremberg, 1781.

Mentionnons aussi les versions de J. M. Thun, évêque de Passau (Nouveau Testament incomplet), 1762 ; de J. Fleischutz, Fulde, 1778 ; de Fr. Rosalino (Ancien et Nouveau Testament), 3 in-8°, Vienne, 1792 ; de Seibt, Prague, 1781 ; de Chr. Fischer (Nouveau Testament), in-8°, Prague, 1784 ; Trêves, 1794 ; de Lauber, 1786 : de Seb. Mutschelle (Nouveau Testament), 2 in-8°, Munich, 1790 ; de B. Weyl, Mayence, 1789 ; de J. G. Krach, 2 in-8°, Fribourg, 1790 ; 2e édit., 1812 ; d’un anonyme, 3 in-8°, Vienne, 1792 ; de Babor, 3 in-8°, Vienne, 1805 ; de B. M. Schnappinger (Nouveau Testament), 3 in-8°, Mannheim, 1787-1799 ; » édit., 4 in-8°, 1817-1818 ; de M. Wittmann, 1809 ; de Schwarzel (Nouveau Testament), 6 in-8o, Ulm, 1802. — Dom. von Brentano commença, en 1790, sur les textes originaux, une version assez libre et ayant quelques tendances rationalistes. Le Nouveau Testament parut à Kempten, 3 in-8°, en 1790 et suiv. (5e édit., 4 in-8°, Cràtz, 1813 et suiv.). Il ne put achever l’Ancien Testament, qui fut continué, après sa mort (1794), par Th. A. Dereser et J. M. A. Scholz, 15 in-8o, Francfort-sur-leMein, 1797-1833. Scholz revit le Nouveau Testament, qu’il publia en 4 in-8°, Francfort-sur-le-Mein, 1797-1833. — j. H. Kistemaker donna en 1818-1825, 7 in-8°, à Munster, une traduction annotée du Nouveau Testament et une traduction sans commentaire, in-8o, Munich, 1825. Cette version est encore très répandue parmi les catholiques allemands. L’auteur y rectifie particulièrement les erreurs de van Ess.

Léandre van Ess, bénédictin de Marienmûnster, à Paderborn, aidé par un de ses parents, Karl van Ess, publia une traduction du Nouveau Testament plus littérale que celle de Brentano, in-8°, Brunswick, 1807 ; 4\{\{e\}\} édit., Salzbourg, 1819. Elle fut mise à l’Index par un décret du 17 décembre 1821. Léandre publia seul, en 1822, à Soulzbach, la première partie delà traduction de l’Ancien Testament, et la seconde, en 1836. Il donna une Bible complète avec Wetzer, en trois parties, Soulzbach, 1840.

II. Braun, de l’ordre de SaintBenoit, publia à Augsbourg, 10 in-8°, 1788-1797, une nouvelle traduction importante de la Vulgate (avec un Biblisches Vniversallexicon, 2 in-8o). La seconde édition fut donnée par M. Feder, 3 in-8o, Nuremberg, 1803, et la troisième par J. Allioli, 6 in-8o, Landshut, 1830-1832. Le dernier éditeur l’a com plètement transformée dans ses éditions successives, et elle n’est plus connue que sous son nom. Voir Aluoli. Deux antres savants catholiques, Val. Loch et W. Reischl, ont également traduit l’Ancien et le Nouveau Testament, Die heiligen Schriften des alten und neuen Testamentes, nach derVulgala mit steterVergleichung des Grundtexte » ùbersetzen und erlàutert, 4 in-8°, Ratisbonne, 1851-1866. Cette traduction est très estimée.

Voir sur les traductions allemandes en général : Ed. Reuss, Die Geschichte der heiligen Schriften Neuen Testaments, 6e édit., Brunswick, 1887, § 463-464 ; 469-472, 479, 484-485, 488, 497-498, p. 522, 533, 543, 548, 555, 568 ; K. Werner, Geschichte der katholischen Théologie, in-8°, Munich, 1866, p. 272, 398-400, 538, etc. ; L. Diestel, Geschichte des alten Testaments in der christlichen Kirche, in-8°, Iéna, 1869, p. 262, 644 et suiv. ; Germon Versions, dans J. Kitto, Cyclopxdia of Biblical Literature, 3fi édit., t. ii, p. 114-116 ; O. F. Fritzsche, Deutsche Bibelûbersetzungen, dans Herzog, Real^Encyklopàdie, 2° édit., t. iii, p. 543-561. F. Vigouroux.

    1. ALLEMANNO Jochanan##

ALLEMANNO Jochanan, rabbin, nés Constantinople (xve siècle), émigra en Italie, où il se lia avec Pic de la Mirandole. On a de lui un commentaire allégorique du Cantique des cantiques, BiêSeq èelômôh, Désir de Salomon, III Reg., ix, 1. Dans ce commentaire considérable, Allemanno montre une grande variété de connaissances et une rare habileté à manier la langue hébraïque. Il n’a encore paru de cet ouvrage qu’un fragment publié par Is. Sam. Reggio, et l’introduction, èa’ar hafyêSeq, La porte du désir, imprimée à part, in-4o, Livourne, 1790.

1. ALLEN John, pasteur d’une congrégation baptiste à Spitalfields, de 1764 à 1767 ; puis prédicateur à New-York, où il mourut. Il publia The spiritual Magazine, or the Christian’s Grand Treasure, whereinthe Doctrines of the Bible are unfolded, Londres, 1752 ; réimprimé avec une préface de Romaine, 3 in-8°, Londres, 1810 ; Chain of Truth, dissertation sur l’harmonie des quatre Évangiles, 1764. Voir Wilson, Dissenting Churches, t. iv, p. 426.

2. ALLEN Thomas, ministre non conformiste anglais, né à Norwich, en 1608, mort le 21 septembre 1673. Il avait été élevé à Cambridge. On a de lui Chain of Scripture Chronology from the Création till the death of Christ, in-4o, Londres, 1659, livre qui jouit à son apparition d’une grande réputation. Voir L. Stephen, Dictionary of national Biography, t. i, p. 313.

3. ALLEN William, né en 1532, à Rossai, en Angleterre, d’une famille catholique, fit de très brillantes études à l’université d’Oxford. Obligé de quitter son pays (1561) pour rester fidèle à sa foi, il se réfugia à Louvain, puis à Malines, où il fut ordonné prêtre (1565). Après un voyage à Rome (1567), il se fixa à Douai, où il fonda le célèbre collège anglais, destiné à préparer des missionnaires pour l’Angleterre. Il ne cessa d’ailleurs de soutenir ses compatriotes exilés pour leur religion, et de s’occuper de la conversion de sa patrie. Aussi sa vie et sa mission ont été admirablement résumées par son biographe Fitzherbert en ces mots, qui font son plus bel éloge : « Homo natus ad Angliae salutem. » C’est à ses soins que les catholiques anglais doivent la version de l'Écriture connue sous le nom de Bible de Douai. Créé cardinal en 1587, Allen fut nommé par SixteQuint membre de la commission chargée de reviser la Vulgate. Sa science de l'Écriture l’avait désigné au choix du pontife. U mourut à Rome le 16 octobre 1594. Voir Fitzherbert, De antiquitate et continuatione catholicse religionis in Anglia, et de Alani cardinalisvita libelius, in-8°, Rome, 1608 ; Alph. Bellesheim, Wilhelm Cardinal Allen und die englischen Seminare auf dem Festlande, in-8°, Mayence, 1885 ; la Vie d’Allen placée par Th. Fr. Knox en tête de The first and second