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ALEXANDRIN — ALGUES

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2° Synagogue des Alexandrins. À et., vi, 9. Synagogue de Jérusalem, qui appartenait aux Juifs d’Alexandrie, et où se réunissaient ceux d’entre eux qui se trouvaient dans la ville sainte. — 3° Navire d’Alexandrie, icXoîov 'AiE^avîpîvov, Act., xxvii, 6 ; xxviii, 11. C’est sur un des navires d’Alexandrie qui transportaient du blé d’Egypte en Italie que saint Paul fut embarqué à Myrrha ou Myre. (La Vulgate porte Lystre au lieu de Myre. Cette dernière leçon est la véritable.) Nous voyons un de ces navires sur une monnaie de l’empereur Néron (fig. 97). Quand le vaisseau

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97. — Navire d’Alexandrie.

Tête radiée de l’empereur Néron, à gauche. NEPQ. KAAT. KAIE. 2EB. TEPM. AT. — ij. Galère a la voile, allant à droite. EEBAETOSOPŒ.

égyptien qui avait emporté saint Paul de Myrrha eut fait naufrage près de Malte, l’Apôtre, après avoir séjourné trois mois dans cette île, fut réembarqué sur un autre navire d’Alexandrie, appelé « les Dioscores », ou « Castor et Pollux », Act., xxviii, 11, qui le transporta à Pouzzoles, près de Naples. Voir F. Vigouroux, Le Nouveau Testament et les découvertes modernes, p. 305, 324.

    1. ALEXANDRINUS##

ALEXANDRINUS (Codex). Ce manuscrit est un des plus célèbres de la Bible grecque. Il appartient à la bibliothèque du British Muséum, à Londres, où il est coté Royal ms. I, D, v-vm. L'écriture est onciale, d’une main du Ve siècle. (Voir le fac-similé, fig. 98, reproduisant, dans la première colonne, I Joa., v, 9-20, et, dans la seconde colonne, II Joa. complet.) Le parchemin est partagé en cahiers de huit feuillets chacun ; chaque page a deux colonnes de texte, chaque colonne 49-51 lignes. De grosses initiales, posées en marge, annoncent le commencement des paragraphes ou des sections. Pas d’accents, pas d’esprits ; pour toute ponctuation, des points simples. Hauteur : 32 cent. ; largeur : 20, 3. Le manuscrit, divise en quatre volumes, contient au total 773 feuillets, dont 630 pour l’Ancien Testament et 143 pour le Nouveau. Il manque à l’Ancien Testament quelques fragments de la Genèse, du premier livre des Rois et des Psaumes ; au Nouveau, quelques fragments de saint Matthieu, de saint Jean et de la deuxième aux Corinthiens ; toutes ces lacunes sont accidentelles. Le Nouveau Testament contient en outre le texte des deux lettres de saint Clément, pape. L’Ancien contenait. les psaumes apocryphes de Salomon ; ils ne figurent pas au manuscrit, quoique annoncés par la table initiale des matières. Par abréviation, on désigne le Codex Alexandrinus par la lettre A.

Ce manuscrit, on vient de le voir, est attribué au i v « siècle, et l’on a de sérieuses raisons de penser qu’il a été copié en Egypte, quoique MM. Hort et Ceriani inclinent à croire qu’il a été exécuté à Rome. Le manuscrit appartenait dès la fin du xi « siècle, en 1098, au trésor patriarcal d’Alexandrie, ainsi que nous l’apprend un graffite arabe au bas de la première page de la Genèse. Cyrille Lucar, patriarche de Constantinople (1638), entre les mains de qui ce manuscrit était venu à l'époque où il était patriarche d’Alexandrie (1602-1621), en fit don au roi d’Angleterre Charles I « r, par l’intermédiaire de son ambassadeur à Constantinople, sir Thomas Roe, en 1628. S’il fallait en croire une note inscrite par Lucar à la garde du manuscrit, une « tradition » voudrait « qu’il ait été copié par Thécla, noble femme égyptienne, "il y a mille trois cents ans », c’est à

savoir « peu après le concile de Nicée ; ce nom de Thécla. » aurait « figuré à la fin du manuscrit ; mais, à l’invasion de l’Egypte par les musulmans, cette inscription » aurait « été lacérée, et le souvenir seul en » aurait « été conservé ». Malheureusement cette note de Lucar n’offre aucune garantie. La présence en tête du texte des psaumes de VEpistola ad Marcellinum de saint Athanase (?), qui est une sorte de cursus pour l’usage liturgique des psaumes, porte à penser que ce magnifique manuscrit a été fait tout entier pour servir à l’usage liturgique. C. Woide au siècle dernier (1786), et de nos jours MM. Baber (1816-1828), H. Cowper (1860), H. HanseU (1864), ont imprimé en tout ou en partie le texte de V Alexandrinus. Plus récemment l’administration du British Muséum a entrepris et mené à bonne fin la reproduction phototypique du manuscrit tout entier : Facsimile of the codex Alexandrinus, 4 in-f », Londres, 1879-1880, qui seul est désormais à consulter. Voir A. Scrivener, À plain introduction to the criticism of the New Testament, Cambridge, 1883, p. 93-101 ; C. R. Gregory, Prolegomena ad Novum Testamentum orœcedeTischendorf, Leipzig, 1884, p. 354-358 ; B. Svvete, The OU Testament in Greek, Cambridge, 1887 ; p. xxii-xxiii. P. Batiffol.

    1. ALFORD Henry##

ALFORD Henry, commentateur anglican, né à Londres le 10 octobre 1810, mort à Cantorbéry le 12 janvier 1871. Après avoir fait ses études à Cambridge, il fut en 1835 vicaire de Wymeswold, dans le comté de Leicester, puis ministre de Québec -Chapel à Londres en 1853 ; il devint enfin en 1857 doyen de Cantorbéry, titre qu’il conserva jusqu'à sa mort. Il fut le premier éditeur de la Contemporary Review, et la dirigea de 1866 à 1870. Il fut aussi l’un des principaux promoteurs de la revision de la « version autorisée » anglicane, et y collabora avec beaucoup de zèle. Son principal ouvrage est The Greek Testament, with a critically revised text, a digest of varions readings, marginal références to verbal and idiomatic usage, prolegomena and a critical and exegetical commentary, 4 in-8° en 5 tomes. Alford en conçut le piojet en 1845 ; il publia le premier volume en 1849, et le dernier en 1861. Rempli d’admiration pour la science exégétique des Allemands, il alla passer trois mois à Bonn en 1847, pour se familiariser avec leur langue. Il adopta un texte fondé sur les travaux de Buttmann et de Lachinann, et le rectifia plus tard d’après Tregelles et Tischendorf. Il donne en détail les diverses leçons. Les passages qu’il cite pour éclaircir les mots employés par les Juifs hellénistes témoignent d’une étude profonde et sérieuse. Ses notes sont quelquefois trop affirmatives, mais ses opinions sont en général justes, et il met toujours le lecteur en état de se prononcer en connaissance de cause. Malgré un certain penchant vers les opinions libérales, il se maintient dans l’orthodoxie anglicane. Son œuvre si soigneusement préparée a eu un succès extraordinaire, et ses compatriotes considèrent encore aujourd’hui son Greek Testament comme étant, dans l’ensemble, le meilleur commentaire qui existe en leur langue. Voir W. H. Freinautle, dans L. Stephen, Dictionary of national Biography, 1. 1, lfcS5, p. 283 ; Life, Journals and Letters of Dtan Alford, edited by bis widow, in-8°, Londres, 1873.

    1. ALFRIC##

ALFRIC, iCLFRIC, savant bénédictin anglais, qui devint archevêque de Cantorbéry en 991, et mouiut en novembre 1005. C'était un homme remarquable, qui composa entre autres ouvrages des commentaires sur les livres historiques de l’Ancien et du Nouveau Testament. Voir Migne, Patrol. lat., t. cxxxix, col. 1455-1470 ; Stephen, Dictionary of national Biography, 1. 1, p. 162.

    1. ALGUES##

ALGUES, hébreu sûf, plantes de texture cellulaire ou filamenteuse, ordinairement aquatiques, vivant dans les eaux douces ou dans les eaux salées. Jussieu appela fucus ou varechs les algues 'qui habitent les eaux salées. Les