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AIL — AILE


Ruth, ii, 14. Ce qui est certain, c’est qu’il sert encore aujourd’hui, en Palestine, de nourriture aux ouvriers qui travaillent dans les champs. — Dans les contrées où souffle le simoun, on lui attribue une vertu particulière. « Les habitants, dit Elphinstone, mangent de l’ail et s’en servent pour se frotter les lèvres et le nez, quand ils sortent en été en plein air, afin de n’avoir pas à souffrir du simoun. » An Account of the kingdom of Canbul, Londres, 1815, p. 140.


64. — Échalotte. (Allium ascalonicum.)

F. Vigouroux.

AILA, nom donné à la ville d'Élath, IV Reg., xvi, 6. Voir Élath.

    1. AILATH##

AILATH, ville située à la pointe septentrionale du golfe Élanitique, qui lui doit son nom. 1Il Reg., ix, 96 ; II Par., viii, 17 ; xxvi, 2. Ce nom est écrit ailleurs Élath. Voir Élath.

AILE, hébreu : kânâf ; Vulgate : ala, penna. Ce mot désigne souvent dans l'Écriture, comme dans notre langue, la partie du corps des oiseaux qui leur sert à voler, Gen., i, 21 ; Deut., iv, 17 ; Job, xxxix, 13 ; Zach., v, 9, etc. ; mais aile a aussi dans plusieurs passages un sens particulier. Les Hébreux donnaient métaphoriquement le nom d’aile à tout ce qui avait avec elle quelque trait de ressemblance :


65. — Image divine égyptienne.

1° au bord d’un vêtement, I Sam., xxiv, 5, 12 ; Num., xv, 38 ; Deut., xxii, 12 ; Jer., ii, 34 ; Agg., ii, 12 ; au bord d’une couverture de lit, iJDeut., xxiii, 1 (Vulgate, xxii, 30) ; xxvii, 20 ; cf. Ezech., xvi, 8 ; Ruth, iii, 9 ;

2° à l’extrémité de la terre, Job, xxxvii, 3 ; xxxviii, 13 ; Is., xi, 12 ; xxiv, 16 ; Ezech., vii, 2 ;

3° à une partie d’une armée ou à une armée qui s'étend comme des ailes, Is., viii, 8 ; xviii, 1 ; ce qui a fait penser à quelques interprètes que « l’aile de l’abomination » dont parle Daniel, ix, 27, et dont l’explication est si difficile, signifie les armées romaines qui désolèrent la Judée ; voir Abomination de la désolation ;


66. — Image divine assyrienne.

4° au pinacle du Temple de Jérusalem, πτερύγων τοῦ ἱεροῦ, pinnaculum Tempi, Matth., iv, 5, expression dont la signification est douteuse et controversée ; voir Pinacle.


67. — Image divine phénicienne.

5° Les poètes hébreux donnent des ailes au vent, Ps. xvii (hébreu, xviii), 11 ; ciii (civ), 3, pour peindre sa vitesse. Cf. Ps. cxxxviii (cxxxix), 9 ; Osée, iv, 19. L’emploi du mot « ailes » dans la prophétie d’Isaïe sur l’Egypte et l’Ethiopie, xviii, 1, est obscur : les uns y voient les voiles des barques qui voguent rapidement sur le Nil ; d’autres, les ombres des montagnes ; d’autres encore, une espèce de mouche ou d’insecte ailé. Malachie, iv, 2, compare à des ailes les rayons vivifiants du soleil de justice (le Messie).


68. — Porte du temple de Séti Ier, à Abydos.

6° Le sens le plus intéressant du mot « ailes » dans l'Écriture est celui de « protection, de tutelle ». Les écrivains